Voici un article de libération de ce matin que je ne posterait pas en news sur le site, non pas que je soit contre les critiques sur Lost, mais c'est surtout qu'il s'agit d'un ramassis de conneries monumentales :
Citation:
. Un succès étonnant malgré la pauvreté de la mise en scène.
«Lost», thérapie de groupe
Par Isabelle POTEL
samedi 23 juillet 2005 (Liberation - 06:00)
TF1, samedi à 20 h 55. «Lost : les disparus»,
trois épisodes.
e pan de mur dans votre chambre d'adolescent(e) était bien tapissé d'un paysage, plage avec cocotiers ou jungle pas démêlée ? ça suffit pour improviser un épisode de Lost entre potes un soir d'été, la série n'a pas eu besoin de plus. Lost, c'est le renoncement à la mise en scène dans une fiction (décor ultrafactice et pauvre, cadrages simplifiés, zéro profondeur de champ, abus de gros plans). Après avoir mis des vraies gens dans des studios, Lost met des acteurs dans un dispositif de télé-réalité. Ce que J. J. Abrams, créateur d'Alias, fait avec Lost n'est pas si éloigné du Dogville de l'intello Lars von Trier : après tant d'histoires déjà racontées, pourquoi s'embarrasser encore du réalisme, le spectateur est affranchi, on peut assumer la fausseté qui devient gage d'honnêteté.
Justement, Lost ne parle que de ça. Rescapés d'un crash aérien sur une île, cinquante passagers (dont une quinzaine de personnages centraux) affrontent des phénomènes surnaturels en même temps qu'un solide examen de conscience (des flash-backs racontent leurs manquements dans le civil). Le look cheap de la série recrée le confinement du confessionnal ou du cabinet du psy (à la télé, l'engagement esthétique est presque toujours inversement proportionnel au déballage psy). Mais ça marche, on veut savoir ce qui est arrivé à Claire qui réapparaît ce soir, toujours enceinte mais amnésique. Et sur quoi ouvre la porte de navette spatiale trouvée par Locke sous une liane, c'est-à-dire comment Lost survit à son envie de science-fiction en chambre.
Source :
http://www.liberation.fr/page.php?Article=312924# Bref, je n'ai pas pu m'empecher de lui adresser un courrier :
Citation:
Bonjour,
Je viens de lire votre article et je me demande si nous regardons bien la même série.
Lost est une série qui rassemble des téléspectateurs issus principalement de la génération X-Files. Ces personnes ont en général entre 18 et 30 ans et ne sont pas des fans hystériques tapissant de posters les murs de leur chambre comme vous semblez vouloir le faire croire.
C'est sur que Koh-Lanta ne facilite pas la tache à nos survivants de Lost qui échouent eux aussi sur une ile tropicale, mais la comparaison s'arrête là. Bientôt on va mettre cote à cote l'histoire de Robinson Crusoë et ceux de Koh-Lanta qui semblent devenir une référence. Il faut arrêter avec ça et surtout arrêter de prendre les téléspectateurs pour des imbéciles...
Concernant le coté 'cheap' de la série, je me demande où vous êtes allé pecher cela... Chaque épisode coute en moyenne entre 2.5 et 2.8 Millions de dollars, le pilote a quant à lui couté près de 10 Millions. Et ces moyens sont très justement utilisés. En version originale ! et en 16/9eme ! les plans de caméra et la photographie des épisodes sont particulièrement soignés et froles l'exceptionnel compte tenu des conditions du tournage. La série est nominée 12 fois aux Emmy Awards - et de nombreuses fois pour leurs prestations techniques et visuelles - par un jury de professionnels.
Tout ça pour dire qu'avant de critiquer une série sur ses "décors ultrafactices et pauvres, cadrages simplifiés, zéro profondeur de champ, abus de gros plans", regardez la dans sa version originale avec son format original de cadrage et orientez vous plutot vers les chaines de télévisions qui : diffusent le programme en retaillent sans scrupules les plans de caméra et censures des scènes (je parle évidemment de TF1).
En ce qui concerne le traitement des personnages par l'utilisation de flash-backs, c'est le principe de chaque épisode, la série est construite sur ce schéma et Lost a choisis de montrer des personnages, certes exceptionnels de part leur personnalités, mais qui ne se contentent pas d'être aussi simplistes que dans de nombreuses productions ou tout est soit blanc soit noir. De plus la caractérisation des personnages est particulièrement soignée et extremement complexe. Mais encore une fois, on perd énormément en version française.
J'apprécie les critiques sur cette série que j'admire profondément sur de nombreux points, mais lorsqu'elles sont basées sur du vent et qu'il n'y a pas de recherche de fond, ca m'exaspère.
Sinon, c'est bien dommage que votre site ne permette pas de commenter ses articles en ligne. Cela pourrait donner lieu a des débats interessants.
à bientôt peut être, cordiallement,
Guillaume
http://www.lost-island.net
En plus de ça je déteste ces journalistes qui se disent "critiques" et balancent ce genre d'énormités sur un ton hautain et dénigrant. Et cela ne concerne pas que les séries !