J'ai du mal à comprendre ce qui déplait tant dans les premiers épisodes.
A mon sens, les trois premiers constituent une trilogie, au même titre que les trois "Exodes".
Sauf que la trilogie se concentre sur les rapports entre la foi et la science, Locke et Jack.
Les épisodes jouant sur la simultannéité des actions sont un modèle de narration. Les répitions constituent un travail de haute volée, qui intègrent dans un temps réel les différentes péripéties des personnages. Le premier et le second épisode constituent un binome exemplaire, de ce point de vue, dans une sorte d'étagement narratif.
La seule chose qui me frappe un peu, est la disparition de la peur panique des "Autres". L'alarmisme de Rousseau sur les "autres" qui avaient caractérisé la trilogie finale de la saison 1 semble finir à plat. L'affolement général se résoud sans problème réel.
Ceci dit, "lost" n'est pas une série à aller dans un sens totalement linéaire, et ce qui inquiétait la veille peut ressurgir n'importe quand. En sont les exemples les survivants de la queue de l'avion, et la nouvelle héroïne en particulier. Leur groupe a été manifestement décimé par la contamination qu'évoquait Rousseau, ou autre chose, comme le "monstre" de l'île... Il est intéressant de voir Desmond s'injecter un produit probablement du type "antidote"...
La question qui domine est celle-ci: comment les deux hommes confrontés au projet Dharma vont-ils pouvoir continuer à regrouper autour d'eux les survivants ? Comment, dans une telle dichotomie de pensée, vont-ils organiser leur petite société de rescapé, et comment les rapports humains vont-ils évoluer ? Jusqu'à maintenant, Jack avait un pouvoir, une aura, qui le désignait parfois contre sa volonté comme le guide. Or désormais tout se complique: le bunker donne sa part à Locke, d'autres survivants existent: la cohésion "sociale" se disperse.
Et ça n'est pas le moment, quand les "autres" guettent, et que l'énigme se renforce.