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premièrement, tout simplement cela arrive bien trop tôt dans la série, au terme d'une première saison de 6 épisodes, pour moi cette saison aurait dû être celle des débuts de l'organisation de la survie, celle où tous les espoirs sont encore permis ; si ils nous servent la thématique du désespoir total, du bout du rouleau dès la première saison, je me demande bien comment ils vont faire progresser leurs thématiques dans les suivantes sans être illogiques, tourner en rond ou déshumaniser trop tôt leurs personnages. Il y a une étape de leur évolution qui me semble avoir été sautée.
Après je crois que c'est vraiment une question de goût.
Moi perso, je suis plutôt satisfait que l'on entre direct dans le vif du sujet, c'est à dire "c'est la merde apocalyptique, nous sommes quasi les derniers surivants."
Et ces 6 épisodes, je le réalise d'autant plus en écrivant ces lignes, sont dédiés à ça.
1. La grande ville, là où on se sent habituellement en sécurité et vers laquelle les persos cherchent à se diriger, est dévastée. La situation est pire que n'importe où ailleurs.
2. Les groupes de survivants ne peuvent même pas compter sur leurs membres, tant les caractères, les envies, les peurs prennent le dessus sur le devoir de survie et de solidarité. Merle est raciste, le barbu a le moral qui flanche, le meilleur pote de Rick a pas de scrupule à le faire cocu ... C'est d'ailleurs la seule chose qui subsiste du monde d'avant : les petites histoires humaines vaines et puériles au regard de la situation actuelle.
3. Les survivants sont isolés et peu nombreux : le père et son fils encerclés, les latinos barricadés, nos survivants retranchés sur les hauteurs d'Atlanta, le scientifique suicidaire ...
4. Ceux en qui étaient placés les derniers espoirs sont aussi morts : on croit à plusieurs reprises qu'il y a des groupes importants de survivants mais à chaque fois on se rend compte que non. Et surtout, on voit bien qu'aucun lieu n'est sûr, ni les maisons barricadés, ni les camps de fortune en campagne, ni les gros laboratoires i-tech !
Bref, on court de désillusion en désillusion.
Moi mon avis c'est que c'est plutôt bien que l'on nous dise "écoutez les gars, voilà le monde apocalypse tel qu'il est probable qu'il se réalise." C'est vrai que s'il y a une merde qui nous tombe dessus, je vois mal comment un labo pourrait survivre entouré de zombies avides de la chair de ses scientifiques, je vois mal comment et pourquoi les campagnes resteraient sûres, je vois mal comment l'être humain, qui a de la peine à s'organiser et à se responsabiliser lorsqu'il tombe 10 cms de neige sur Paris, pourrait gérer cette situation et surtout faire preuve de plus d'intelligence que lorsqu'il était l'espèce dominante à la surface de la planète.
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Rick qui survit, coup de chance
Pas vraiment. On ne sait pas exactement combien de temps il a tenu sans appareil médical, sans nourriture et sans eau. Par contre, on sait que sa chambre était isolée du reste de l'hôpital.
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Rick qui retrouve sa femme et son fils, gros coup de chance
Oui de la chance. Enfin ... si on considère que se retrouver au milieu d'une horde de zombies, puis retranché dans un tank, d'avoir à s'en extirper en faisant confiance à une voix dans une radio, puis à avoir à maîtriser un membre du klu klux klan, se retrouver recouvert de chair humaine (...) pour finalement monter dans un van destination l'inconnu, c'est avoir de la chance !
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la soeur d'Andrea qui se fait mordre, coup de malchance
Elle se fait mordre par des zombies qui se sont rapprochés du camp, soit "parce qu'il n'y a plus assez à manger dans la ville" selon les termes d'un protagoniste ou parce que Merle les y a attirés. La chance n'a rien à voir la dedans. Dans le premier cas, c'est la nature des choses, dans le second c'est la conséquence de l'abandon de Merle au sommet d'un immeuble, menotté.
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Bon sang, je viens de me rendre compte que cette série me fait penser à Cloverfield ! J'ai du mal à compatir pour Andrea à la fin lorsqu'elle dit que tout est perdu quand toutes les pertes (peu de pertes en plus, pour une histoire de zombies) qu'ils auront subi durant ces 6 épisodes sont surtout dues à la malchance ou à la malveillance.
Comparer la série à Cloverfield est pour moi un compliment
Ce que tu dis là est très intéressant et révèle pour moi le fait que les scénaristes ont volontairement voulu mettre en scène la bétise humaine qui ne parvient pas à surmonter la situation, se complet dans sa petitesse, va d'espoir en désespoir, de bonnes idées en idées catastrophiques. En gros, nos héros sont des benets comme n'importe qui le serait dans ce genre de situation effrayante et déstabilisante.
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Tu dis que le potentiel de la série n'a pas été exploité par manque de temps, seulement 6 épisodes de 45 minutes, pourtant en un film de 1 heure 30 on arrive bien à faire un film de zombies de cohérent.
Les seuls films de zombies que j'ai pu apprécier (28 jours plus tard / resident evil) sont des séries de film. Jamais on se contente d'un seul et unique film. Ne parlons même pas de Roméro.
Là on n'assiste pas qu'à une fiole qui tombe sur le sol d'un laboratoire puis à une invasion de zombies suivi d'une fusillade de 20 minutes pour qu'au final le héros épouse la fille d'une zombie que notre héro a réussi à guérir.
J'exagère mais je pense que la série nous amènera plus loin qu'un simple film.