Voilà je m'étais dit que je devrais faire une fan-fic' dès que j'aurais les DVD pour me documenter, et ben ça y est c'est fait...
Mon but premier a été d'etre original ( déjà en écrivant plutot qu'en faisant des avatars, c'est un 1er pas
), je me suis appuyé uniquement sur des théories que j'ai lu sur le site, j'ai rien inventé, à part mon perso, que je rêverais de voir dans la série mais comme c'est pas possible, j'ai créé ce paliatif. Je reprends l'histoire depuis le tout 1er épisode donc il n'y a pas de spoilers
Je poste donc et si ça intéresse des gens, je parlerais plus de mes inspirations. Surtout hésitez pas à critiquer, je poste sur le forum pour avoir des avis qui m'aideraient à m'améliorer ( vous faire plaisir est un objectif très secondaire
).
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LOST
Le parallèle
Chapitre 1 : Le Réveil (partie 1)
Sans aucun bruit, il attrapa l'oeuf solitaire qui reposait au fond du nid et le déposa avec précaution au fond de sa poche. Puis il se laissa tomber du haut de sa branche, le bruit de sa chute étant amorti par le tapis de feuilles qu'il avait préalablement disposé. Ainsi, les parents ne seraient pas alertés par la présence de l'humain autour de leur progéniture. Cela faisait plusieurs jours de suite qu'il mangeait à sa fin, il n'avait pas connu de période aussi faste depuis un bout de temps. A dire vrai, c'était peut-etre sa meilleure période depuis son exil : il connaissait tous les aspects de la solitude, ce n'était pas là que se situait le problème. Les zones les plus abondantes en nourriture lui étaient désormais interdites, sous peine de représailles qu'il pouvait sans mal imaginer comme assez violentes. L'adaptation avait quand même pris quelques semaines, car il avait quitté très soudainement un milieu qu'il avait cotôyé des années durant. Mais il n'était pas le meilleur élément de sa promotion pour rien : son train de vie était à peu près le même que ce qu'il avait connu auparavant, la liberté en plus. Personne sur son dos pour lui indiquer quelles actions devaient être effectuées et à quel moment. Et surtout, il n'avait plus aucun rôle à jouer dans l'Opération, ce qui le soulageait d'un grand poids. Beaucoup avant lui s'étaient suicidés, ne supportant plus la pression. Ses mises en garde envers la Fondation n'avaient pas été écoutées...ou plutôt si, mais pas dans le sens qu'il attendait. On lui avait rapidement affublé le statut d'élément gênant, le décidant peu de temps après à partir. Il savait qu'il avait conservé une chance de pouvoir revenir dans l'équipe, mais pour l'instant il n'était pas pressé...
Il aimait la nature, sans vraiment pouvoir dire pourquoi. Il se sentait rassuré à l'abri sous les feuilles des arbres gigantesques, et les bruits omniprésents du vent ou des animaux l'empêchaient de se sentir seul. Il s'arrêta à l'orée de la forêt, face à la mer. Cette île ne le laisserait probablement jamais partir, mais plus le temps passait et plus il se demandait si ce n'était pas ce qu'il désirait au fond de lui. Les années passées ici n'avaient entamé en rien son enthousiasme, c'était d'ailleurs ce qui lui avait permis de se désolidariser de son groupe.
Pourtant, il avait des crimes à confesser, des dizaines de crimes qui lui boucleraient sans aucun doute l'accès au Paradis, si toutefois une telle chose existait. Au cours de sa vie première, une pensée religieuse de ce type ne lui serait jamais venue à l'esprit, il aurait été trop impatient de se jeter à pieds joints dans le vice pour y réfléchir plus que ça. Mais ici, depuis sa « renaissance », sa vision des choses avait radicalement changé. Il avait vu et vécu tant d'événements hors du commun qu'il était même prêt à croire en Dieu, à partir du moment où on lui donnerait la preuve de son existence. Il restait un scientifique, après tout. L'air du large s'infiltra dans ses poumons, revigorant son organisme. La mer valait à elle seule toutes les drogues énergitiques qu'il avait pu ingérées jusque là. Mais cette fois, une odeur étrange vint se mêler à celle du sel et de l'écume.
Froncant les sourcils, il huma plusieurs fois dans toutes les directions possibles. Il en était sûr, l'odeur venait du ciel droit devant lui, au-dessus de la mer. Il plissa les yeux et mit sa main en visière, tentant d'apercevoir quelque chose. Soudain, juste sous les nuages, une forme apparut : un petit point blanc entouré de noir. Alors que le point grossissait de plus en plus, il reconnut finalement l'odeur caractéristique du feu, mais mélangée à celle de l'essence qu'il n'avait pas pu identifiée puisqu'il n'en utilisait plus depuis longtemps. Le temps que ses déductions traversent son esprit, le point blanc s'était dangereusement rapproché. Il écarquilla les yeux.
C'était un avion. Un avion allait s'écraser sur la plage.
Son sang ne fit qu'un tour. Il fallait qu'il s'éloigne le plus vite possible de cet endroit. Ses connaissances en aéronautiques étaient faibles, mais tout de même suffisantes pour qu'il comprenne que les débris risquaient de s'éparpiller sur une zone très importante, étant donné la vitesse de l'appareil. Quelques secondes plus tard, il disparaissait dans la jungle, mettant une distance maximale entre lui et la future zone du crash. Alors qu'il était en pleine course, l'Enfer se déchaîna. Un vacarme comme il n'en avait jamais entendu retentit sur toute la surface de l'île, faisant écho sur les montagnes et dans les vallées, effrayant les oiseaux qui s'enfuyaient par essaims entiers, forçant les mammifères à sortir de leur terriers. La cacophonie sembla durer des heures et malgré ses mains qu'il plaquait sur ses oreilles à s'en faire blanchir les phalanges, ses tympans continuaient à subir le bruit perçant de la catastrophe. Puis, petit à petit, le son diminua jusqu'à un calme complet. Un calme qui paraissait du coup presque inhabituel, et qui ne tarda pas à être à nouveau interrompu. Un sifflement aïgu se faisait de plus en plus précis. Quelque chose était en train de traverser le ciel à grande vitesse, et il se rapprochait. D'un coup, la voûte des arbres fut déchirée, laissant passer un cockpit qui s'écrasa au sol, glissa sur plusieurs mètres et s'immobilisa après avoir rebondi contre un tronc.
Cette fois, tout était fini. Il sortit de sa cachette et observa le désastre. La carcasse de métal, à moitié éventrée, ne montrait aucun signe de vie. Mis à part les branches d'arbre brisées, il semblait ne rien s'être passé. Ce bout d'avion était sorti de nul part, et maintenant il était là, immobile, semblable à une sculpture moderne. La peur de l'inconnu passée, il décida d'aller jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Il progressa prudemment en évitant les bouts de métal brûlants éparpillés sur le sol et parvint au contact du trou béant qui s'était formé lorsque l'avion avait été coupé en deux, et qui était désormais la seule entrée. Tout était incliné à 45 dégrés, mais l'escalade ne poserait pas de problèmes à quelqu'un habitué à monter en haut des arbres depuis au moins une décennie. A première vue, personne n'avait survécu. Les corps non abîmés en surface étaient en général tordus selon des angles improbables. Il remonta jusqu'à la cabine de pilotage, mais ouvrit d'abord la porte des toilettes pour vérifier que personne ne s'y trouvait. Mais il remarqua seulement que le plafond était enfoncé et qu'un sachet
arre reposait au fond de la cuvette. Sûrement rien d'important, et de toute façon il n'avait pas le temps d'analyser tout ce qui passait à sa portée. Il referma derrière lui et agrippa la poignée de la cabine qui céda facilement. Les deux pilotes étaient inanimés, et le copilote ne se relèverait pas : de nombreux bris de verre du pare-brise étaient profondément enfoncés dans sa chair. Il détailla rapidement le tableau de commande et fouilla les poches du commandant de bord. Elles étaient vides, mais un détail retint son attention : d'après leurs uniformes, les pilotes appartenaient à la ligne Oceanic Airlines. Il avait déjà entendu ce nom. Des souvenirs lui revenaient et défilaient dans sa tête. Ce qu'il cherchait s'imposa soudainement à lui : ce nom avait été évoqué das le dernier projet dont on l'avait informé. ILS avaient fait le coup. Ses anciens collègues avaient agi, ils avaient joué le premier coup en crashant cet avion. Il fallait agir vite.
Une petite mise en scène afin de semer le doute chez les éventuels survivants de la plage servirait les intentions de la Fondation et détournerait leur regard de l'exilé qui n'avait rien à faire dans leur plan. Il détacha la ceinture du copilote et le laissa s'écraser sur la porte menant au compartiment dévasté. Il empocha un cadenas qui traînait et sortit par le trou du pare-brise. Il n'en avait pas l'autorisation et sa couverture serait grillée instantanément mais tant pis : il utiliserait le Dispositif. S'il s'en servait contre les naufragés, la Fondation lui ficherait peut-êtrela paix. De toute façon, peu lui importait dans quel camp il pouvait se trouver, il voulait seulement savoir ce qui se tramait sur cette île. Il fit le tour et boucla la porte du cockpit avec le cadenas avant de mettre le cap sur la plage. Il devait absolument se renseigner sur la situation des nouveaux visiteurs.
Les branches fouettaient son visage toujours plus fort à mesure qu'il accélérait en direction de la plage. Un sourire incontrôlable se dessina entre ses deux oreilles. Malgré le temps passé seul, il ne pouvait oublier ce pourquoi il était formé, ce pourquoi il avait été amené ici. Plus le mystère de cet accident s'épaississait en lui, plus l'adrénaline montait. Il avait été le leader de son groupe, il adorait prendre des décisions, ordonner et innover dans ses relations aux autres. Quand une crise était résolue, il ne pouvait s'empêcher de jubiler. L'imprévu ne l'avait jamais pris à défaut, et ça ne commencerait pas aujourd'hui. Il comprendrait, quitte à y laisser la vie. Il arrivait à destination.
Habile comme un singe, il grimpa en haut d'un arbre pour avoir une vue d'ensemble de la scène. Visiblement, la panique était plus ou moins terminée, le choc s'estompait et la réalité s'imposait dans toute sa fatalité aux personnes encore debouts. Il fit un rapide panoramique afin de compter le nombre de survivants. Son regard stoppa sur deux individus à l'écart du groupe, à moitié dissimulés dans les buissons. Il rejoignit la terre ferme et se rapprocha des originaux. Il se trouva un poste d'observation tout à fait sûr et espionna leur petite conversation. Il y avait un homme, torse nu et blessé superficiellement, à part dans le dos qu'une profonde coupure striait. Il semblait controler parfaitement la douleur, du moins pour un civil. Etant donné les conseils qu'il prodiguait à la jeune femme qui le recousait, il devait être une sorte de médecin, ou de chirurgien. La femme, une brune avec des taches de rousseur, grimaçait de dégoût à chaque fois que son aiguille transperçait la peau de son interlocuteur. Elle n'était sûrement pas un médecin comme l'autre, mais elle accomplissait sa tâche sans faillir, ce qui amena l'espion à conclure qu'elle était endurcie à plus ou moins grande échelle. Ces deux-là dégagaient quelque chose que les autres n'avaient pas : un sang-froid, bien que relatif, qui en ferait probablement les leaders de l'assemblée. L'observation dura de nombreuses heures et se prolongea jusqu'à la nuit.
La survie s'organisait par petites touches, et certains individus se détachaient nettement des autres. A l'abri dans la forêt, il était dans son élément. Aucun détail ne pouvait lui échapper. Un arabe, qui alimentait un énorme feu de camp, possédait une autorité naturelle et amicale. Mais il y avait aussi des cas curieux, comme ce couple d'asiatiques qui évitait soigneusement tout contact américain. Ou cet autre type barbu qui semblait incapable d'être amical et serviable. Malheureusement, on ne pouvait tromper un spectateur aussi fin que celui qui s'était installé dans la jungle maintenant humide : cet homme bourru se donnait un rôle, c'était évident. Il ne pensait qu'à attirer l'attention. Le genre à repousser une sociabilité qu'il ne fait qu'attendre à longueur de journée. Pourtant, il méritait d'être surveillé : l'île le changerait peut-être. Et en marge de tous ces personnages standards, il repéra un individu enfin digne d'un intérêt particulier. Un homme chauve, assis depuis un long moment face à l'immensité de la mer. Une sérénité absolue se peignait sur son visage. On aurait pu le prendre pour un résident de l'île, et non pour un passager, tant son calme jurait avec l'hystérie collective. Une galerie de survivants intéressants, la Fondation sur leur dos, et un élément tiers en plein milieu, qui se réjouissait de plus en plus de sa condition.
Il se frottait toujours les mains, quand les hurlements retentirent et que les arbres se mirent à trembler. Le Dispositif avait déjà été mis en place ! Quelle chance ! Il pourrait l'utiliser sans crainte de se faire repérer. Décidément, la chance lui souriait. Même si son entraînement lui permettait de ne dormir qu'un quart d'heure par nuit, il sut en voyant les regards terrifiés qui s'offraient à lui que personne ne bougerait cette nuit. Il pouvait se reposer tranquillement.
Quand la lumière du jour le réveilla enfin, il s'aperçut immédiatement qu'il manquait le couple de l'autre soir. Si le mec recousu au dos n'était pas là en train de donner des ordres, c'est qu'il n'était pas là tout court. Quant à la femme, elle le suivrait sans doute partout. Deux secondes après avoir ouvert les yeux, il sprintait déjà dans les herbes hautes, bien décidé à les rattraper, d'autant qu'il savait très bien où ils se rendaient : la femme avait raconté avoir vu la fumée du cockpit après son atterrissage forcé. Alors qu'il courait depuis des heures et qu'il n'avait toujours pas répéré l'expédition, une pluie intense se mit à tomber brutalement. Encore le Dispositif. Le « Temps » signalait aux étrangers que leur présence n'était pas la bienvenue. Une fois arrivé en vue des restes de l'avion, qui n'avaient pas bougé depuis la veille, il entreaperçut le groupe de trois -un inconnu accompagnait le couple de choc- monter dans la carlingue désormais complètement trempée. Il fallait agir vite. Très vite. Les quelques secondes accordées par la pose du cadenas furent précieuses : quand le corps du copilote s'enfonça dans la boue après avoir été libéré de la cabine, il avait déjà trouvé son plan.
Il fonça et jucha le corps plein de bouts de verre sur ses épaules pour aller le déposer plus loin. Quand il revint escalader le cockpit, le Dispositif s'était déjà remis en marche. Il se mit en position sur le toit, en retrait du pare-brise pour ne pas se faire remarquer. Il discerna quelques bribes de phrases dans la tourmente des éléments : ils parlaient d'une radio...Une radio ! Ils ne devaient aucun cas établir de communication ! S'ils venaient à croiser un autre signal, tout serait réglé trop vite, surtout s'ils devaient tomber sur les indices laissés par l'autre folle ! Il devait récupérer cette radio. Apparemment, le pilote (miraculeusement encore en vie) s'en servait. Une idée jaillit dans l'esprit de l'espion : il sauta de tout son poids sur la carlingue, sa position précaire la rendait sensible à la plus petite des pressions. Et ce qu'il espérait se produisit : le pilote voulut voir ce qui se passait. En un éclair, l'espion avait saisi son couteau et égorgea le curieux. Il tira le cadavre mais il n'avait plus la radio ! Tout en pestant, le meurtrier jeta le corps dans les buissons en contrebas et sauta dans la foulée pour achever son plan. Il se précipita pour aller récupérer le corps du copilote qu'il avait caché à l'avance, et entama une grimpée avec le corps mutilé sur les épaules pendant que la peur maintenait les autres dans la cabine de pilotage. Arrivé au sommet, il déposa le corps dans les branches et balança son insigne d'appartenance à la compagnie sur le seul chemin encore praticable. Tout était en place pour le grand final, il n'y avait plus qu'à attendre.
Le Dispositif leur ferait croire à un monstre en train de les poursuivre, son coup de couteau leur ferait croire à un monstre dangereux, le copilote dans l'arbre serait pris pour le pilote et la confusion s'installerait.
Restait à savoir comment mettre la main sur la radio, et à savoir comment la Fondation allait réagir...