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Auteur Message
 Sujet du message: Un nouveau Lost
MessagePosté: Mer 11 Avr 2007 - 19:42 
Hors ligne
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Inscription: Sam 24 Mar 2007 - 18:54
Messages: 346
Et une nouvelle fanfic s'ajoutant aux autres! Tout d'abord je tiens à préciser qu'AUCUN des personnages réels de la série n'apparaîtront dans mon histoire, c'est une réinvention (tout à fait modeste) de Lost. Je fais un p'tit sondage pour que vous disiez ce que vous en pensez mais les messages sont bienvenues aussi (négatifs ou positifs, tout compte).
J'ai fait deux chapitres pour l'instant, le troisième sera un flashback :

Chapitre Premier : Réveil, premières vues et héroïsme


Les alarmes sonnaient encore, les cris retentissaient toujours et la catastrophe se déroulait, sans que je puisse rien y faire, dans mon inconscient troublé. Une détonation dont je ne savais si elle appartenait à mes songes ou à la réalité m’arracha brutalement à mes rêves. J’ouvris les yeux et fut ébloui par tant de lumière. Je me cachai la face avec mon bras (d’ailleurs ensanglanté) et me relevai difficilement.
Le spectacle était à la fois horrible et désolant. La carcasse encore rugissante de l’avion du vol Oceanic815 gisait sur une plage. Des milliers de débris, morceaux de tôles, bagages et câbles jonchaient le sol. Des passagers couraient dans la confusion la plus totale, à la recherche d’un proche ou en train de fuir la zone dangereuse. La terreur de cette catastrophe se traduisait par des cris d’horreur, des pleurs hystériques et des appels au secours adressés à n’importe qui.
Quant à moi, je n’étais pas en état de produire le moindre son et assistait, complètement dépassée, à la scène. Mes avant-bras me brûlaient terriblement. Je me passai les mains sur le visage quand je senti de l’eau sur mes pieds. C’était une vague, une vague paisible d’un océan bleu et vert où se trouvait une île somptueuse et perdue qui avait été épargnée de présence humaine jusqu’à maintenant.
Je me repris en main et me dirigeai vers l’épave de l’avion. Je traînais des pieds et mon allure devait ressembler plus ou moins à celle d’un zombie, d’une âme errante. Le ciel portait encore les marques de notre crash et on pouvait voir l’itinéraire torturée qu’avait suivi le fuselage avant de toucher terre pour de bon. Des claquement secs et irréguliers parvinrent à mes oreilles et je me retournai : je compris que l’aile de l’avion qui était renversé commençait à lâcher prise et menaçait de tomber.
Plusieurs personnes se trouvaient en dessous et je me mis à courir pour les prévenir avant qu’il ne soit trop tard. Quelques unes d’entre elles n’avaient fait que passer mais une jeune femme restait toujours là-bas. Je voulus crier mais seul un son rauque sortit des profondeurs de ma gorge. Cette fille se tenait debout et semblait ne pas réaliser ce qui se passait, elle était sous le choc et ne pouvait bouger. Je piquai alors un sprint final, tel une héroïne courageuse qui vient au secours de pauvres victimes, et l’emportai littéralement dans ma course, à la manière d’un plaquage digne des meilleurs rugbymans, pour la mettre au sol quelques mètres plus loin. L’aile s’écrasa aussitôt après ce qui déclencha une réaction en chaîne d’explosions des réacteurs et des cris de tous les survivants. Je me retournai vers la fille :
- Ca va ? lui demandai-je
- …on ne peut mieux. Répondit-elle ironiquement. Comme ce n’était ni l’endroit, ni le moment, ni la situation pour faire les présentations, je décidai de faire court.
- C’est quoi votre nom ?
- Anna. Vous ?
- Esther ! Esther Cinoth !
- Drôle de nom !
- Je ne vous le fais pas dire !
Je n’avais pas révélé mon prénom entier…par gêne peut-être. Comment ne pas être gêner de s’appeler Esther-Emma Cinoth ?!

Chapitre Second : Pensées, doutes et découverte

Je m’étais retirée sur une plage un peu éloignée de l’emplacement du crash car être parmi les débris d’un avion est désagréable selon moi. Pourquoi ne pas profiter des beaux paysages qui nous ont en quelque sorte sauvé la vie ?
J’observais l’avancée d’arbres qui me cachait du camp et voyait qu’ils avaient déjà allumés de grands feux pour faciliter la tâche des secours. Je changeai le pansement de mon bras en m’arrachant une nouvelle bande de mon haut déjà bien déchiré. J’étais tellement fatiguée…mes paupières se refermaient toutes seules mais je voulais rester éveillée, craignant je ne sais quoi, peut-être qu’à mon réveil tout le monde ait été secouru et qu’on m’ait abandonné.
Je relevai la tête, mis mes cheveux en arrière et soufflai un grand coup, comme si j’avais été en apnée durant ces dernières heures. J’avais envie de pleurer, et je ne résistai pas. Je ne pleurais pas parce que j’étais malheureuse mais plutôt parce que je … débordais et laisser couler de grosses larmes dans un moment de lassitude extrême n’est pas signe de tristesse mais de relâchement et ça soulage. Néanmoins, il y’avait peut-être une raison à ces pleurs, un facteur, dirait-on. Une chose qui m’effrayait et que je n’osais m’avouer depuis le temps où j’avais commencé à avoir des doutes.
Comment avais-je pu l’oublier ? Je n’avais pas eu le temps d’y penser jusque là car je m’étais lavée, soignée, j’étais partie ramasser du bois mort, récolté de la nourriture d’Oceanic Airlines, cherché ma valise (sans résultats d’ailleurs) et j’avais fait la parlote avec quelques autres passagers. Je n’avais en revanche pas revu Anna. Mais maintenant que tout cela était fait, que je m’étais rendue le plus utile possible, que j’étais épuisée et lasse, que le soleil se couchait et que j’avais un moment d’intimité, il m’était forcé de constater que je l’avais oublié. Oublié la provenance et la destination de mon vol, oublié la raison de l’avoir pris.
Un homme s’approcha de moi et vint troubler ce douloureux moment entre moi et moi. Il s’assit à ma droite, posa une valise à sa gauche, et me tendit la main :
- Tom Fallin, à votre service.
Il a réussit à m’arracher un sourire, le bougre. Nous échangeâmes une poignée de main…amicale et sans complexes.
- Contente de l’apprendre. Moi c’est Esther, Esther tout court. Pourquoi « à mon service » ? Quelque chose devrai me le faire penser ?
- On peut dire ça. J’ai trouvé cette valise, déclara-t-il en prenant celle qu’il avait amenée, et je crois qu’elle vous appartient.
La valise était toute petite et rose. Pour qui me prenait-il ? Une star pouf cachée ou une adulte avec un âge mental de 5 ans?
- Désolé mais ce n’est pas à moi, elle irait mieux à une petite fille dans sa période Barbie.
- Vous êtes sûre, Esther Cinoth ?
Je le regardai en faisant volte-face. Comment savait-il mon nom ?! La réponse me parut simple.
- Vous avez parlé à Anna ? Comment elle va, je n’ai pas eu l’occasion de lui reparler depuis… depuis tout à l’heure.
- Je ne connais pas de Anna, non. Mais puisque je vous dit que cette valise est forcément à vous, regardez c’est…
Mais je le coupai court. Comme si je ne savais pas comment était ma valise, peut-être que je ne sais pas quelle marque c’est, mais je sais que ce n’est pas ça !
- Et puisque je vous dis que c’est faux ! Je l’ai cherchée, ma valise, et je ne l’ai pas trouvé. Je ne suis pas idiote, je vous remercie !
- Bon…gardez-la toujours.
Je n’en voyais pas l’intérêt. Il s’en alla en formulant une petite phrase d’adieu. Je pris la valise pour la mettre sur mes genoux. Tiens l’étiquette, j’allais enfin lui prouver que ça n’était pas à moi ! Mais ce que je lus me bouleversa, je n’en croyais pas mes yeux, tout se chamboulait dans ma tête. Oui, il était bien écrit « Cinoth » à côté de la rubrique « Nom de famille » mais il n’était pas écrit « Esther-Emma » dans la rubrique « Prénom ».
A la place figurait un nom qui m’était totalement étranger : Salomé.


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