Le 13 juillet 2010, c'est la date où le Berger et le voiliers font naufrage sur l'Île.
Par ailleurs, j'ai éditer la Part 9. Je me suis aperçu qu'il manquait un gros passage. Le copier-coller du document Word où j'écris n'avait pas dû suivre...
Après ces deux parts, les choses devraient vraiment être lancées. Au moins, il faudra retenir les traits propres aux personnages : Daniel est hanté par son accident et les chiffres, qui lui donnent la sensation d'avoir un but. Melissa est terrifiée à l'idée d'être "seule". Et Andi... je vous laisse découvrir doucement.
Part 33, Bonjour, Andi ! Pendant un long moment de la marche, aucun des trois ne parle. Ni Daniel, ni Melissa, ni Andi. Il n’y a que le bruit des vagues, au fur et à mesure qu’ils gagnent en hauteur, escaladant des falaises, jusqu’à se retrouver sur un plateau dominant une grande falaise, où les vagues viennent se briser. - On peut faire une pause ? demande Andi. Ça fait deux heures qu’on marche dans le vide. On dirait que tu ne regardes même pas le paysage. Daniel se retourne vers Andi, et pose son sac à dos au sol. Il en sort un carnet, et commence à y tracer des schémas, à y inscrire des notes, en silence. Perplexe, Andi se tourne vers Melissa. - Il y a des choses que tu dois savoir sur Daniel : il est bizarre, murmure Melissa à Andi alors que Daniel prend des notes. - Dans quel sens ? - Quand il a une idée en tête, il oublie totalement ce qu’il se passe autour de lui. Je l’ai vu plusieurs fois écrire des chiffres sur une feuille de papier, et il ne m’a jamais expliqué ce que c’était. Andi est surprise, et regarde Daniel avec un œil nouveau. Avec de l’appréhension. - Tu me prendrais pour un fou si je te disais ce que c’était, Melissa, affirme Daniel en continuant de prendre ses notes. - Tu m’avais dit qu’on parlerait, lui rappelle Melissa. C’est le moment de parler. Daniel, toujours à genoux, referme son carnet et lève les yeux vers Melissa et Andi. - Dans l’accident où j’ai perdu mes parents, j’ai fait un choc traumatique. Pas psychologique, mais neuronal. Depuis, inconsciemment, je fais une obsession sur une série de chiffres : 4 7 1 7 19. Il faut que je me concentre à fond pour ne pas y penser. Et tu sais ce que c’est le pire ? Il y a deux trucs pires en fait. Le premier, c’est que depuis qu’on est ici, les chiffres… ils sont partis, dit Daniel en mimant le geste de quelque chose sortant de sa tête. Le deuxième truc, c’est que cette inscription, sur le réacteur : YOU ARE HERE ON PURPOSE. 4 7 1 7 19, c'est la même série de chiffres. Melissa et Andi partagent un regard. Pour la première fois, elles pensent la même chose, autant l’une que l’autre. - Daniel, tu me fais peur, dit Melissa. - Mets-toi à ma place, Melissa. On ne s’est pas vus pendant deux ans. Et au milieu de ces deux ans, il y a eu une période de six mois où j’ai coupé les ponts avec Mariah et les autres. Je me sentais seul, et j’ai dû recommencer ma vie à zéro. Et maintenant, toi et moi, on se retrouve. Ici. Avec la même série de chiffres qui m’a hanté pendant trois ans. Imagine ce que je ressens, Melissa ! Imagine : à ton avis, est-ce que j’ai peur ? Melissa s’assoit à côté de Daniel. Elle se sent coupable. Coupable de lui avoir reproché d’être « bizarre ». Elle se souvient d’une phrase de Daniel : « Je préfère qu’on me dise « tu es étrange » que « tu es bizarre ». Parce que « bizarre », ça a une connotation négative, alors que « étrange »… ça sonne comme une personne si peu ordinaire, si incroyable qu’elle pourrait « être ange ». » De là à dire que Daniel est un ange ? Il faut bien le regarder. Daniel a fait des choses pas très jolies. Sauf que. Il les avait toujours faites avec les meilleures intentions du monde. Et pour une bonne cause. Une question vient à l’esprit de Melissa : " Qu’est-ce qu’est Daniel ?" Andi s’isole, regardant la falaise et l’océan, rêveuse. Elle laisse les deux français parler entre amis. Elle-même n’en revient pas de l’histoire de Daniel. Cela la terrifie. Elle a soudain la sensation que quelque chose, ou quelqu’un, les a appelés ici. Et pourtant, elle n’est pas croyante. Pour elle, les croyances, la foi, « c’est de la merde en boîte ». Sauf que les coïncidences sont là, et pour peu que Daniel dise la vérité… c’est flippant. Juste flippant. Et à Melissa de murmurer à Daniel : - Je suis désolée. Je ne pensais pas que c’était ça. C’est juste que… quand on traînait ensemble, on se disait tout, on restait toujours ensemble, et tu ne me jugeais jamais. Tu ne me laissais jamais seule. Et là, en même pas deux jours, j’ai eu la sensation que tu m’abandonnais. Deux fois. - Melissa, pour l’amour de Dieu, quand tu es partie, je t’ai promis qu’on se retrouverait ! Toi et moi, on est des amis. Qu’on soit côte à côte ou à des milliers de kilomètres, qu’on se parle ou non, je ne t’abandonnerai jamais. Melissa baisse la tête, les cheveux devant les yeux. Elle regarde la roche, et les fines rivières d’eaux qui viennent zébrer le sol. Elle murmure : - Ne me laisse pas seule, Daniel. Si il y a une chose qui m’a manqué quand je suis partie, c’est ça : avec toi, je ne me suis jamais sentie seule. Andrea, de son côté, les entend sans rien dire. Elle se pose une foule de question : qui c’est, ces deux-là ? D’où ils sortent ? Et leur relation, c’est quoi exactement ? Ils ont l’air si proches… Et différents. Melissa a l’air fragile, mais a l’air aussi d’avoir un sacré caractère. Et Andi est presque sûre d’avoir déjà vu sa tête quelque part. À la télé, ou quelque chose comme ça. Alors que Daniel est… bizarre. C’est ça, il est bizarre. Il y a certains aspects de son comportement qui attirent indéniablement Andrea. Le leadership que Daniel dégage quand il prend la parole. Les mystères qui planent autour de sa façon d’être. Et c’est ça, aussi, qui lui fait peur : les mystères qui planent autour de sa façon d’être. Ce type est bizarre. Pas comme les autres types qu’elle a rencontrés. De toute façon, Andi est de nature solitaire. Elle aime être seule, se débrouiller par elle-même. Elle n’aime pas se sentir fragile et protégée. Enfin, si, elle aime se sentir protégée, mais pas… dépendante. Elle baisse les yeux, et a un soudain accès de frayeur. Plus bas, sur le flanc de la falaise, se trouve un petit renfoncement, duquel se dégage un espace rocheux. Comme l’entrée d’une… caverne. Plusieurs mètres plus bas. Et sur cet espace, deux hommes ont la tête dirigée vers le haut. Un homme de petite taille, à l’allure au moins aussi bizarre que Daniel. Et un autre type, plus gros. C’est ça le mot qui lui vient en tête : « plus gros. » Le plus gros lève la main et fait un signe de « bonjour » à Andi. Le deuxième suit son geste, en levant la tête vers elle également. Andi recule brutalement pour sortir du champ de vision des deux personnes. Elle regarde de nouveau en bas, inquiète : les deux hommes ont disparu. Elle tressaillit : et si c’était une hallucination ? Si elle le disait à Daniel et Melissa, elle passerait pour une folle. N’empêche : folle ou non, elle a peur. Elle se retourne vers les autres, à genoux, et essaye de cacher sa peur. Ça, elle sait faire. Et même qu’elle est très douée pour faire semblant de ne pas avoir peur ! - Je vous propose qu’on avance, dit-elle aux autres. Tu en as assez vu, des falaises, Daniel ? Le jeune français lève les yeux vers elle, puis acquiesce. - À moins que je me trompe, on peut rejoindre la plage de la statue en continuant. Ca nous donnera l’occasion de voir ce que fout Russel, affirme Daniel en rassemblant ses affaires. - Tu ne lui fais pas confiance, pas vrai ? dit Melissa. - Pourtant, il a l’air de savoir ce qu’il fait, ajoute Andi. - Ouais, ben c’est ça le problème : il n’a que « l’air » de savoir ce qu’il fait, rétorque Daniel. Sur ces mots, ils reprennent la marche. Andi jette un dernier coup d’œil en bas de la falaise : il n’y a personne.
Part 34, Dis-lui bonjour. Ben et Hurley sont dans la caverne. Celle qui était autrefois celle de Jacob. A l’entrée, sur la vue donnant sur l’océan, sur une table, se tient une balance. Sur un des plateaux de la balance, il n’y a qu’un tout petit caillou noir. De l’autre côté, une grosse pierre blanche. Ben et Hurley avancent plus profondément dans la caverne. Ben tient une torche à la flamme très haute, alors que le plafond est très bas. - Ok, on a vu l’ancien campement. On a vu la station Pearl. Et maintenant ? Pourquoi ici ? demande Ben. Et quand est-ce que je vais commencer à me mettre au travail ? - Quand ça sera le moment, répond Hurley. S’ils nous voient maintenant, ils vont avoir peur. - C’est vrai, parce que pour l’instant, ils doivent se sentir au paradis, grommèle Ben. - Allez, Ben. Tu sais, la première fois que je suis descendu là, j’ai vu que Jacob s’était servi de cette grotte pour écrire nos noms, avec un numéro chacun, partout sur la paroi. Je me suis dit que ce mec était fou. Et puis, je me suis débrouillé pour tout recommencer à zéro. Ben observe la paroi de la caverne. Il découvre des dizaines, et des dizaines de noms, précédés d’un numéro. - Pourquoi ? - Il fallait que je me rappelle des gens qui ont joué un rôle dans le jeu, explique Hurley. - Et les numéros ? - C’est pour le phare. Jacob s’en était servi, aussi. Avec les numéros, je sais comment savoir ce qu’ils font… ou ce qu’ils ont fait. Ben tourne la flamme vers Hurley, qui recule en levant les mains. - Wow ! Fais attention, c’est chaud, mec ! - Pourquoi tu joues comme ça avec eux, Hugo ? C’est malsain. Tu joues avec leurs vies ! - Je leur ai donné un coup de pouce, c’est tout. Crois-moi, je ne veux pas faire comme Jacob. - Ah oui ? Alors, regardons ça : Ben éclaire la paroi, à la recherche de numéros. - Tu m’as demandé d’écrire des chiffres sur la roche. Si on regarde bien… Oh, voici le 4 ! Mariah Sinistra. Et le 7… Tiens, on a deux noms, pour le 7 ! Cathy Roliengo et Thomas Malach. Le 19… Joseph Patios. Et le 1… Ben cherche un instant, avant de trouver : - Àh, le voilà ! Ben éclaire la paroi, et y lit : 1. Daniel Jacob. Il découvre enfin le nom de famille du français, et est ébahi. Ses yeux restent grands ouverts, et lui, sidéré. Il se retourne vers Hurley, qui sourit. - Cool, hein ? dit Hurley en faisant signe à Ben de revenir devant la grotte. Ils passent devant la table et la balance, et Ben jette la torche à l’eau. - Je ne comprends pas, dit Ben. Ca ne te ressemble pas, Hugo. - J’aimerais que tu ouvres les yeux, Ben. J’aimerais vraiment. Hugo, toujours souriant, les mains dans les poches, lève la tête. - Oh, regarde qui est là ! Hugo fait un grand signe de main, saluant quelqu’un au-dessus de leur tête. Ben lève la tête. Une jeune femme noire les regarde du haut de la falaise. Ben ne reconnaît pas son visage, mais malgré tout, il voit qu’elle est effrayée. - Dis-lui bonjour ! dit Hurley à Ben pour l’inviter à suivre son mouvement. Hésitant, Ben répète le geste de Hurley et salut la jeune femme, qui s’en va. Hurley pose alors la main sur l’épaule de Ben, et lui dit : - J’ai un dernier truc à te montrer. Après, tu auras le droit de me dire que je suis fou… ou alors, de me comprendre. Ben ferme les yeux. Il commence à se demander si Hurley n’est pas devenu fou. **** I'J'
_________________ interview de Marsactu "Here on Purpose. 4 7 1 7 19".
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