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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Dim 18 Juil 2010 - 19:39 
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:rire: Super, super ! Ça me rappelle vaguement quelque chose cette scène... :roll:
Alors quoi, Russell est de mèche avec Hurley et Cie, ou vient de retrouver l'usage de ses jambes et pense que c'est leur destin de rester sur cette île :lol: ?
J'aime beaucoup la façon dont Daniel réussit à mettre Andi en boîte... Ça aussi ça me rappelle du Lost, mais je ne saurais plus dire quelle scène exactement...
La description de l'explosion est pas mal, le point de vue de Daniel bien rendu, on imagine très bien la façon dont cela serait tourné !

Comme toujours, :bravo:



Je ne dirai rien quant au fait que tu as quand même imaginé quelqu'un marcher dans Jack... Mais en même temps, j'apprécie le "mais ça ne s'arrête pas là." qui me donne les espoirs les plus fous. J'ai bien quelques idées par-ci par-là, mais je préfère me taire, attendre, et lire !


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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Dim 18 Juil 2010 - 23:34 
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Merci Amie pour tes commentaires passionnés ! J'ai la sensation d'être à la place de Lindelof&Cuse quand je te lis. Ca me fait plaisir de voir ces hypothèses, et ça me donne vraiment envie de partager mes idées!

(Quand les DVD vont sortir, le défi sera de faire coïncider ce que j'ai écrit et le contenu de "The New Man In Charge... ça va être galère!)

Part 36, Flash-back novembre 2007 : L’obsession

En ce temps-là, l’obsession de Daniel était à son paroxysme. Les chiffres, il les voyait de partout. Il commençait même à croire aux synchronicités, ces coïncidences qui n’ont de sens que par le point de vue d’une personne, deux choses reliées par leur effet et non par leur cause. Il voyait ces chiffres de partout, reconnaissant des 4, des 7, des 1 et des 19 dans les numéros de téléphones, dans les routes qu’il fréquentait, dans sa plaque d’immatriculation, son numéro de sécurité sociale. Dans tous les endroits où il voyait ce chiffre, il ressentait cette obsession se mouvoir, et grandir.
Lorsqu’il écrit cette lettre, il a la sensation de devenir fou, et refuse catégoriquement d’imposer cette folie aux gens qu’il aime. Il écrit alors cette lettre. Cette lettre qu’il compte envoyer à Mariah, pour qu’elle la lise avec Cathy, Thomas, et Joseph :
Mariah, ma petite Mariah…
Tu dois me prendre pour un fou. Je me prends pour un fou. J’ai peur de devenir carrément dingue. Mais ce sont ces chiffres, je les vois de partout et je les entends de partout. Je n’ai pas envie que vous me voyiez devenir dingue… Mariah, j’ai besoin de repartir à zéro. Si le psy a raison, si je vous ai inconsciemment transformé en famille de substitution, alors ma folie vient de là. Je ne veux pas, en tant que famille, que vous n’ayez à subir ma déchéance. De me voir petit à petit sombrer dans la folie. Je ne veux pas que vous en souffriez.
Je vais rester là, je vous croiserai peut-être en ville. C’est même sûr. Mais s’il te plaît – s’il vous plaît, tous les quatre – si vous me voyez, considérez que je n’existe pas, que je ne suis pas là. Je ne veux pas que vous me voyez dans cet état, plus jamais. Ca risque de vous faire souffrir ; mais je préfère ça plutôt que d’imaginer vous voir souffrir en me voyant devenir ni plus ni moins qu’une obsession.
Oubliez-moi. Faites comme si je n’existais pas. Depuis l’accident, j’ai déjà l’impression de ne plus exister. J’ai besoin d’être seul.
J’ai besoin de vous. Mais j’ai surtout besoin de ne plus être avec vous. J’ai vraiment, vraiment besoin d’être seul.
Je suis désolé, Mariah. Je suis vraiment désolé.
Jacob.

Il relit la lettre. Il y a l’air désespéré. Parce que, en réalité, c’est ce qu’il est : désespéré. Ces chiffres lui pourrissent la vie. Jusqu’au bout. Il a la sensation qu’ils le suivront jusqu’en enfer.
Il se met alors à pleurer, autant que son corps le peut.

Part 37, It’s their purpose to be here.
- Est-ce que quelqu’un va pouvoir m’expliquer ce qu’il s’est passé ? aboie Andi, sa voix résonnant dans le sanctuaire.
- Cet espèce d’abruti nous a convaincu de le suivre dans le Berger, en nous disant qu’il allait réparer les systèmes de communication. Au lieu de ça, pendant qu’on essayait de bricoler avec Salva, il est allé dans la cale, et il a… commence Warren.
- … fait exploser le bateau, termine Salva. Avec du C4.
- Du C4 ? Où est-ce que vous avez trouvé du C4 ? demande Daniel en se tournant vers Russel.
Celui-ci est aculé contre la paroi, et essuie sa bouche ensanglanté, et ne répond pas. Il garde un air froid, impassible. Daniel se passe la main sur le visage, comme s’il réalisait soudain quelque chose d’horrible. Il fait le tour de la salle, marchant silencieusement. Les autres le regardent avec appréhension. Daniel se met à rire nerveusement.
- Qu’est-ce qu’il y a ? demande Andi.
- Qu’est-ce qu’il lui arrive ? demande Warren. Il est cinglé ?
Daniel se retourne vers Russel, et lui fait face en le pointant du doigt. Il lui demande alors :
- Le Berger n’allait jamais arriver à destination. Dites-moi si j’ai tort.
Russel ne répond toujours pas. Il regarde Daniel avec horreur. Le jeune français sait qu’il a vu juste.
- Depuis le début… Depuis le début, vous saviez comment on allait finir ! Le bateau n’allait JAMAIS arriver en France, et vous les avez laissé embarquer.
Daniel se tourne vers Warren.
- Il vous a laissé embarquer, en sachant qu’on allait finir là ! Il savait, depuis le début, il savait !
La voix de Daniel résonne sentencieusement. Il sent alors la colère monter en Warren. Daniel a à peine le temps de réagir quand il voit le militaire sortir un 9mm de sa ceinture. Daniel lui attrape le bras et le lève dans les airs. Warren avait déjà pressé la détente, et la balle part dans les airs.
- NON ! hurle Daniel. Non, on ne va pas régler ça comme ça !
Warren se débat, et se dégage de l’emprise de Daniel. Il recule, et lui demande :
- Et pourquoi pas ? Il nous a coincé ici !
- On est coincé ici de toute manière. C’était notre but d’être là, répond Russel.
Daniel tourne la tête vers Russel en lui criant :
- Pas tous, Russel ! Ce n’était pas notre but à tous !
Puis il se tourne de nouveau vers Warren, en le forçant à reculer. Puis il se tourne vers chacune des personnes présentes : Warren, Salva, Melissa, Andi, Russel, et les trois autres. Tous le regardent avec appréhension… et respect. Ils attendent ses instructions.
- On va ramener cette espèce d’enflure auprès des autres. Tous les autres.
- Non… murmure Russel.
- Vous allez vous expliquer avec eux. Pas avec moi, pas avec Warren, avec eux tous. On verra ce qu’ils vous réservent.
Daniel fait un pas vers Russel, menaçant. De sa vie, Daniel ne s’est jamais montré aussi menaçant avec qui que ce soit. Lui qui, selon les autres, avait un visage d’ange, et était le summum de la gentillesse, devient maintenant le cauchemar de Russel.
- Vous allez regretter que j’aie empêché Warren de vous descendre. Je vous le promets.
Puis Daniel quitte le sanctuaire sans prononcer le moindre mot de plus. Les autres le suivent, en silence. À part Melissa, qui accourt vers lui, en lui disant :
- Daniel…
- Quoi, Melissa ?*
- Quand on est venu, hier, on n’y voyait rien, là-dedans.*
- Et alors ?*
- Tu n’as pas vu ? Le feu était allumé. On y voyait comme en plein jour.*
Daniel s’arrête un moment. Entre la panique et la colère, il avait complètement ignoré ce détail. Et maintenant que Melissa en parle… oui, la coupole au centre de la pièce était enflammée. Un frisson vient alors lui parcourir l’échine.
- Qui l’a allumé, Daniel ?* lui demande Melissa dans un murmure.
- Je ne sais pas, Melissa. Je ne sais pas.*
Andi, un peu plus loin derrière, les entend parler. Elle a une idée de qui a pu allumer le feu. Mais elle se refuse toujours à le dire. Elle a peur. Elle a vraiment peur.

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Mar 20 Juil 2010 - 08:31 
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:wha: :wha: :wha:

Est-ce que tu as une idée de ce que je ressents quand je lis ta fic ? :wha: :wha: :wha:

Le rêve continue ::biz::

:thanks: ::biz:: ::biz:: ::biz::

Je t'avoue que j'ai toujours autant de mal avec le personnage de Daniel :rire: :rire: Ne me demande pas pourquoi... Ca doit être comme ce qu'on peut ressentir pour Jack et Sawyer :rire:

A quoi jouent Hurley et Ben ?

Russel :rire: :rire: Encore un Other :rire: :rire: Et moi qui pensais qu'ils avaient presque tous disparus :rire:

J'en veux plus :top:

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Ven 23 Juil 2010 - 20:25 
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Voici les dernières (ou presque) questions avant que j'apporte les réponses:

Part 38, This is exactly what Jack said
Ils sont sur la plage. Celle où se trouvent tous les survivants du naufrage du Berger. Et Daniel. Encore un de ces instants où il se demande : « Mais qu’est-ce que je fais là, au juste ? »
Warren pousse Russel au milieu des fauves. Il apprend aux naufragés ce que Russel a fait. Des gémissements, des pleurs, des protestations, des jurons et des insultes émergent de la foule. Un homme de forte carrure s’avance, prêt à frapper Russel.
Daniel s’assoit dans le sable, et attend.
- Et tu ne vas rien faire ?* demande Melissa.
- Il a fait sauter le bateau. On n’a plus aucune chance de se faire repérer*, répond Daniel avec calme.
Melissa et Daniel regardent Russel. Ils sont isolés par rapport au reste des naufragés. Melissa ne comprend pas comment un homme aussi compatissant que Daniel peut laisser Russel se faire battre à mort. Parce que c’est ce qu’il va se passer.
L’homme frappe Russel au visage, et le capitaine s’effondre au sol, assommé. Le sable se disperse dans l’air comme un nuage de fumée, et alors que Russel essuie le sang qui coule – encore – de son visage. Et alors qu’il essaie de se relever, l’homme lui renvoie un coup de pied dans les côtes. Et un autre.
Daniel sort une bouteille d’eau, calmement, de son sac, comme si rien ne se passait.
- Daniel ! gémit Melissa. Pour l’amour du Ciel, fait quelque chose ! Personne ne mérite ça !*
- Je sais. Mais il ne mérite pas non plus qu’on ne fasse rien*, répond-il.
- Alors, tu vas rester là sans rien faire ?*
Daniel boit une gorgée d’eau, puis referme la bouteille. Il relève la tête vers Melissa, et lui répond :
- Non.*
Il se relève et s’avance au milieu du combat. L’homme arme son pied haut devant son torse, et alors qu’il s’apprête à frapper Russel encore une fois, Daniel lui attrape la jambe, et relève les bras. L’homme retombe à la renverse, alors que Daniel s’époussette du sable sur ses vêtements, dans un calme extraordinaire… et choquant.
- Bien. On s’est défoulé, ça fait du bien, mais ce n’est pas ça qui va arranger notre problème : on est indétectables. Et c’est pas en lui mettant la tête au carré qu’on va trouver une solution.
- Alors pourquoi tu l’as laissé me frapper ? demande Russel au sol.
- Parce que tu ne vas pas rester avec nous après ce que tu as fait. Je ne vais pas les laisser te tuer, mais il est hors de question que tu restes impuni, lui rétorque Daniel en baissant les yeux.
Il se met à genoux, et baisse la tête vers Russel pour lui murmurer :
- J’en ai marre des gens comme toi. Ça fait près de vingt-cinq saletés d’années que je veille sur tout le monde sans rien demander en retour, et pendant que je me cassais le dos pour eux, il y avait des gens comme toi pour casser tout le boulot que j’avais fait. Et le pire, c’est qu’ils s’en sortaient sans problème. Maintenant, je vais te donner ce que je t’ai promis : tu vas regretter que j’aie arrêté Warren.
Daniel se relève alors que Russel le regarde comme s’il s’agissait de son pire cauchemar. Daniel se tourne vers la foule, et leur dit :
- Maintenant, Russel va partir dans la forêt et il va se démerder tout seul.
- Je vais mourir, tout seul dans cet état ! hurle Russel.
Daniel se tourne vers lui, baissant de nouveau les yeux.
- Alors pendant qu’on vivra ensemble, tu mourras seul, lui répond-il.
Russel pleure. Le capitaine qui avait tant de présence, tant de carrure jusque là, ne ressemble plus qu’à un enfant pathétique, qui appelle à la pitié, mais qui répugne tout le monde. Le plus répugné, c’est Daniel. Pas par Russel, non. Mais parce qu’il sait quel sort attend Russel. Il sait à quoi il le condamne, et se sent comme un diable sur Terre. Mais il veut que les autres survivent. Ils n’ont pas demandé à être là, ils n’ont pas demandé à subir ça. Et Daniel se promet de tout mettre en œuvre pour les protéger, et les sauver. D’une manière ou d’une autre.
Dans la lisière de la forêt, dans l’ombre, deux hommes exactement identiques regardent la scène. Ils sont tous les deux chauves, avec un étrange regard. L’un d’eux est habillé en gris, l’autre est habillé en noir.
- C’est exactement ce qu’avait dit Jack, dit celui qui est habillé en gris.
- Et il est mort seul, répond l’homme en noir.
- Toi aussi.
Les deux hommes, les deux dopplegangers aussi identiques que des jumeaux, se regardent dans les yeux. L’homme en gris sourit, et dit à l’homme en noir :
- Jack n’était pas seul. Toi si.
- Nous verrons. Nous verrons qui de nous deux a raison. Mais je te le dis : ils mourront tous comme toi, comme Jack, et comme tous les autres.
- Peut-être, mais ils ne mourront pas comme toi.
L’homme en gris s’en va, puis s’arrête. Il se retourne vers l’homme en noir, et lui dit :
- Tu sais, pendant tout ce temps, tu t’es approprié mon nom, tu t’es approprié mon identité, tu t’es approprié mon nom, alors que personne n’a jamais connu le tien. Tu sais pourquoi ? Parce que tout le monde s’en fiche de toi. Tu n’es que du noir, et tu restes du noir. Eux, dit l’homme en gris en montrant le groupe d’un geste de la main, ils ne sont pas tout blanc, certes. Mais ils ont déjà plus de couleur que l’odeur de mort qui empeste chaque fois que tu ouvres la bouche.
L’homme en noir se retourne pour bien faire face à l’homme en gris. Il met les mains dans les poches, et son visage est dépourvu de tout sourire. Seulement une grimace menaçante. Il rétorque avec haine :
- Si j’empeste la mort chaque fois que j’ouvre la bouche, c’est parce que nous sommes tous les deux morts, John Locke.
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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Sam 24 Juil 2010 - 06:17 
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C'est la meilleure chose qui pouvait m'arriver ce matin :D Je peux pas commenter comme je veux, je vais partir pour mon déménagement, mais merci. Merci pour cette scène magnifique. Merci pour l'allusion à Jack. Merci pour John. Merci pour toute cette lecture extraordinaire ! Tu fais toutCe qui manqtait à Lnst!


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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Sam 24 Juil 2010 - 20:22 
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:wha: :wha: La meilleure partie de toute :wha: :wha:

Viiiiite, la suite :rire:

Et moi qui pensais qu'on en aurait fini avec NoName et John Locke :rire: :rire: :rire:

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Dim 01 Aoû 2010 - 18:53 
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Je ne penserai pas qu'il y aura un tel succès alors que j'avais la sensation d'avoir bâclé cette "scène"! Quoiqu'il en soit, après ce long moment d'absence, voici trois parts :

Part 39, Four Days Later, 1st part.

Quatre jours passent, dans le grand désarroi. Russel exilé, c’est Warren qui guide les naufragés, dans l’espoir, mince, mais l’espoir quand même, de retrouver des secours. Ils se concentrent néanmoins sur l’immédiat : survivre. Les restes du camp qu’ils avaient retrouvés, celui des survivants du Vol 815, furent remis à neuf. Plus ou moins. La peur hante les esprits des naufragés, avec une question sur la bouche des moins paniqués :
- Il y a de la place pour cinquante personnes sur ce camp. Mais les Oceanic 6…
- Ca veut tout dire : ils n’étaient que six.
- Alors quoi, ils auraient… menti ?
Daniel ne relève pas. Il se contente d’écouter, gardant ses questions pour lui-même. Pendant ces quatre jours, il aura contribué, avec Melissa et Andi, à remettre le campement en état, construisant ainsi trois abris, pas très éloignés les uns des autres, pour les filles et lui.
Une fois, il était retourné à la plage de la Statue. Il voulait la revoir. Le pied était retourné sur le côté, une fêlure longeant ce qui en était autrefois la cheville. Le bateau avait fini de détruire l’immense géant qui devait dominer, dans un temps lointain, l’horizon de l’Île. Mais il n’avait pas eu le courage de retourner dans le sanctuaire.
Toutes ces vadrouilles, il les avait effectuées avec Andi et Melissa. Parfois avec Salva, également, qui regorgeait d’histoires et d’anecdotes. Le côté très croyant de Salva surprit Daniel, mais pas en mal. Il admire cette foi admirative, cet espoir sans faille. Il envie même cette passion, lui qui est si pragmatique. Pourtant, en dépit de toutes ses croyances, il est forcé d’admettre que la quantité gigantesque de coïncidences qui se recoupent sur cette Île est troublante : il y retrouve Melissa, il y retrouve les chiffres qui l’ont hanté des mois durant, ils se retrouvent là où étaient les rescapés du vol 815.
Tout se passe plutôt bien, en dépit des circonstances. Jusqu’au jour où il va sur les falaises, avec Andi. C’est elle qui lui a demandé d’y aller, et Daniel a accepté. Elle devait lui montrer quelque chose. Alors elle lui a montré.

Part 40, Four Days Later, 2nd part
Daniel et Andi avancent sur les falaises, alors que Daniel demande:
- Tu vas enfin m’expliquer pourquoi tu m’emmènes ici ?
- Tu te souviens, quand on est venus ici avec Melissa ? Tu m’as demandé après si j’avais peur.
- Oui, je me souviens, affirme-t-il.
- J’ai dit non, alors que tu avais raison : quelque chose m’a fait peur, et je l’ai vu ici.
Andi se met au bord de la falaise, et montre une avancée rocheuse, plusieurs mètres plus bas. Daniel regarde par le bord de la formation rocheuse, baisse les yeux pour voir l’avancée.
- On dirait l’entrée d’une caverne, suggère-t-il.
- La dernière fois, j’ai regardé en bas, et j’ai vu deux hommes. Et ils m’ont vue, aussi.
Daniel fixe toujours l’avancée rocheuse, déserte. Il se demande comment un homme peut bien descendre là-bas sans une échelle… et il faudrait une sacrée échelle !
- Andi, tu es sûre de ce que tu as vu ? lui demande Daniel. Ce n’était pas d’autres du groupe ?
Les nerfs d’Andi se mettent à bouillir. Elle avait confiance en Daniel ! Elle pensait qu’il ne la prendrait pas pour une folle, qu’il la croirait !
- Je sais ce que j’ai vu, Daniel ! s’emporte Andi.
Elle secoue son doigt, montrant l’endroit où elle se tient.
- J’étais là, juste là, pendant que tu parlais avec Melissa ! Et je les ai vus, et je sais ce que j’ai vu ! Je sais ce que…
- Si tu me dis « oui, je sais ce que j’ai vu », je te croirai sur parole, Andrea, la coupe calmement Daniel. J’ai juste besoin que tu me dises oui.
Daniel se retourne et fixe Andrea. De toutes ses forces, il essaie de lui faire comprendre, par le biais du regard, qu’il lui dit la vérité : il est prêt à la croire.
- Oui, Daniel. Oui, je sais ce que j’ai vu. Il y avait deux hommes, un gros, et un plus petit. Ils me regardaient, et ils ne sont pas des nôtres.
Daniel acquiesce en silence.
- Alors on devrait rentrer au campement et trouver un moyen de descendre.
Quelques années auparavant, cette phrase avait été prononcée sur cette Île. Pour descendre dans un trou et appuyer sur un bouton. Sauf que Daniel l’ignore. Une personne le sait : Hugo Reyes.

Par 41, Flash-back, mars 2010 : La Livraison
Daniel a le dos chargé de sacs, un pack d’eau sous le bras, en tirant deux par chaque main, les doigts dans les poignées. Il monte jusqu’au quatrième étage, et frappe à la porte.
- C’est le livreur ! dit-il.
Après quelques secondes, pendant lesquelles le dos de Daniel le fait souffrir sous le poids des charges, un homme vient lui ouvrir. Un homme de très, très forte corpulence, de longs cheveux bouclés et une expression sympathique sur le visage, lui sourit.
- Hi, lui fait l’homme. Vous pouvez poser dans la cuisine.
Daniel note un fort accent américain. Il prend le risque de lui parler en anglais :
- Over there ?
- Yes. On the floor, it’ll be okay.
Daniel pose tout sur le sol, et tend le bordereau de livraison à l’homme.
- Can you sign here, please, Mister Reyes ? demande Daniel.
- Sure, dude, répond l’homme.
Monsieur Reyes signe le papier et le rend à Daniel. Celui-ci soupire sous la fatigue et les efforts en reprenant le bordereau. Monsieur Reyes lui sourit, et lui demande :
- Tough work, isn’t it ?
- Yes. It’s not the job of my dreams, but… I can pay the rent.
Monsieur Reyes sourit de plus belle, et met sa main massive sur l’épaule frêle de Daniel, en lui disant :
- There will be a day when you’ll do exactly wha you’re meant to do, Mister Jacob. I promise.
Daniel sort alors de l’appartement, après avoir souhaité bonne journée à Monsieur Reyes. Et un détail saute alors aux yeux du jeune homme pendant qu’il descend les escaliers : Comment connaissait-il son nom de famille ?

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Lun 02 Aoû 2010 - 13:44 
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C'est tellement bien écrit que je commence à ressentir les mêmes choses que lorsqu'on a commencé à découvrir le personnage de Jacob ;trf; Hurley is becoming as despisable as Jacob ! ;trf; :rire: :rire: :rire:

Quand je pense que Hurley était tout gentil tout plein, et que là, il commence à se servir de gens pour les faire venir sur cette fichue île !

Tu voudrais pas détruire cette île une bonne fois pour toute, et redonner à nos Losties la possibilité de revenir en arrière, là, où leur vie s'est arrêté ? ou faire que Jack revive, tout comme Juliet, ou qu'il ne meurent jamais, et avoir un happy ending ? :wha:

Non, je plaisante, mais je ne pensais qu'une lecture de fic pourrait me mettre dans le même état qu'en voyant Lost :rire: :rire:

En tout cas merci encore :tong:

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Jeu 05 Aoû 2010 - 20:51 
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J'ai lu les nouvelles parties au boulot, à la pause... :oops:
C'est tout simplement génial !

C'est marrant, j'ai totalement le sentiment inverse par rapport à Lostie... J'ai vraiment confiance en Hurley... à moins que cela soit de la confiance en toi...
Je suis sûre qu'il a une très bonne raison... et je suis sûre que cela ne se passera pas comme cela s'est passé pour nos losties...
Le fait est que, si de nouveaux candidats sont en lice, c'est que MIB semble ne pas avoir été totalement éliminé... Et je trouve que c'est une très très bonne raison pour Hurley... d'au moins tenter quelque chose !

J'attends la suite, de plus en plus :wha:


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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Sam 07 Aoû 2010 - 06:39 
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J'ai aussi totalement confiance en Hurley, mais j'ai come l'impression que la personnalité de Jacob a déteint sur lui... C'est comme s'il s'était refermé sur lui-même, tout comme Jacob, en ne parlat que très peu, sans exposer ses plans, etc... Je ne sais pas... Autant j'avais une très grande confiance en Jacob, autant ce qu'il a fait vivre aux Losties m'a semblé cruel, même si, apprammemnt, il ne semblait pas avoir le choix... Et c'est ça que je trouve triste. Je suis certaine qu'on a toujours le choix, surtout quand on a les pouvoirs qu'il a, sans oublier les pouvoirs que Hurley doit avoir aussi maintenant.

En tout cas j'ai aussi une très grande confiance en Irajonas, car la façon dont il traite les personnages de Hurley et de Ben me plaît beaucoup. J'aime tous les personnages de sa fic sauf Daniel :mrgreen: :rire: En fait, je crois qu'il me fait un peu penser à Sawyer... Je ne sais pas. Mais j'adore.

C'est vraiment TRES BIEN écrit, et cela va me manquer pendant les vacances.

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Sam 07 Aoû 2010 - 13:44 
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Ça me surprend que Daniel te fasse penser a Sawyer, car Dan est écrit avec des flashbacks issus de faits réels (les miens) hormis ceux impliquant des personnages Lostiens, et je suis TRES loin d être Sawyer! Mais vos réactions me plaisent beaucoup, je suis heureux que ça vous plaise! Je jongle beaucoup entre Mon projet d'ecriture et Here on Purpose, ce qui en retarde l'écriture. Mais la prochaine part devrait être en ligne dimanche, avec la nouvelle Swan, Ben tel qu'on le connait et Dan et Andi descendant dans la caverne. Ça parait spoilant, mais je vous l'aise imaginer leurs reactions!!!
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MessagePosté: Dim 08 Aoû 2010 - 05:31 
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Je n'avais pas vu que tu étais de Aix :rire: Je vais certainement y faire un saut la semaine prochaine pour faire immatriculer notre voiture. Comme on doit faire le contrôle technique, et mettre des plaques françaises, onira certainement le faire là-bas, sinon on risque d'être dépassé par les 21 jours d'autorisation de rouler en www. :rire:

Je penserai à toi et au devenir de tes héros :mrgreen:

En fait, Daniel me fait penser à Sawyer de par son vocabulaire je crois, son côté un peu bizarre, renfermé à la fois, mais aussi j'te rentre dedans :rire: Je ne sais pas...

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Jeu 19 Aoû 2010 - 15:16 
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Part 42, Oh, no…
Ben et Hurley avaient quitté le phare. Ils y avaient passé les quatre derniers jours à observer. Juste observer. En tournant le cadran central du phare, Hurley avait projeté sur des miroirs – qu’il avait remplacés après que Jack les aie brisés, comme il l’avait raconté à Ben – le passé des gens qu’il avait choisi.
C’était ça, la dernière chose que Hurley avait besoin de montrer à Ben. Ben en était encore retourné, alors qu’ils s’approchaient du site de la nouvelle Station Swan.
- Je comprends pourquoi tu as choisi Daniel, maintenan. Je comprends aussi pourquoi tu as choisi Warren, Salvatore, et Russel. Je comprends même pourquoi tu as choisi Melissa ! Mais pour l’amour du ciel, Hugo : pourquoi Andrea ?
- Elle est spéciale, elle aussi, mec, lui répond Hurley. Tu as vu ce dont elle est capable.
- Et justement ! Elle va tout faire pour partir. Et elle risque d’y arriver. Elle a quand même…
- Je sais ce qu’elle a fait ! Je lui ai donné un coup de pouce ! le coupe Hurley.
- Ce n’est pas pour ça que Jack t’a choisi, rétorque Ben. Tu étais bienveillant. Maintenant, tu es devenu…
Ben craint de proférer la pire des injures.
- Tu es devenu comme Lui.
- J’aimerais que tu me crois, Ben : ce que je fais, c’est pour leur bien.
- Et à quel risque ?
- Il n’y aura pas de risques. Les trois dans la Nouvelle Swan sont là pour ça.
Hurley s’avance vers Ben pour lui expliquer sa prochaine mission.
- J’ai besoin que tu ailles les voir, Ben. Et que tu leur expliques ce qu’ils doivent faire.
- Alors tu veux que je fasse comme avant ? Je suis resté avec toi parce que j’avais quelque chose à réparer, et toi, tu veux entretenir la…
- J’ai besoin que tu te serves de tes anciens talents… mais de la bonne manière. Tu as dit un jour que tu ne mentais jamais, et c’était un mensonge. Là, je veux que tu leur dises la vérité.
- Si je le leur dis, ils vont me tuer !
Hurley pose la main sur l’épaule de Ben, avec un sourire amusé.
- J’en doute, Ben.
Ben regarde la main de Hurley sur son épaule, puis lève la tête vers celui qui est sensé être le nouveau Jacob, avec tout ce dont il était capable. Ben comprend ce que vient de faire Hurley, et s’exclame :
- Oh, non…

Part 43, The Hole in the Cliff
Des câbles tressés les uns autour des autres font office de corde pour Daniel. Tout le long de la tresse, Daniel a imbriqué dans le mélange de câbles de lourdes pièces métalliques provenant des restes du vol 815, ce qui donne au bricolage une allure de corde à nœud. Accroché autour d’un rocher, l’installation de Daniel est prête, descendant jusqu’à deux mètres au-dessus de l’avancée rocheuse. Alors que Daniel se risque à descendre le long de la corde, Andi le regarde descendre, non sans appréhension. Elle regarde le jeune français descendre, avec la peur de voir son bricolage se défaire d’une seconde à l’autre. Sur la paroi de la falaise, Daniel ressent l’inquiétude de la jeune martiniquaise et lui crie :
- Ca serait beaucoup plus simple si tu avais moins peur, Andi !
- Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
Daniel ne répond pas. Comment lui expliquer qu’il ressent la moindre de ses sensations, la moindre petite émotion qui traverse quelque personne que ce soit se trouvant autour de lui ?
Alors, il continue sa descente, en douceur. Il regarde l’eau, plus loin, bien plus loin en bas, et une peur sans cohérence l’habite alors. S’il avait à choisir, il préfèrerait tomber sur l’avancée rocheuse plutôt que dans l’eau. L’eau, sa frayeur extrême, sa peur ineffable. Mieux vaut, aux yeux de Daniel, de s’écrouler sur la roche plutôt que de mourir noyé.
Rapidement, il parvient à l’avancée rocheuse, et saute du cordage pour tomber accroupi sur la roche humide. Il lève la tête en l’air, et voit la tête d’Andrea, qui le regarde du haut de la falaise.
- Vas-y !
Andi est perplexe. Elle a peur que la construction s’effondre. Mais, pour une raison qui lui échappe, elle a confiance en Daniel. Si il lui dit que tout se passera bien, alors tout se passera bien. Elle a juste besoin de l’entendre dire…
- Tout se passera bien, Andi ! lui crie-t-elle.
Andi sursaute. Encore une fois, Daniel a compris exactement ce qu’elle ressentait au moment où elle le ressentait. Elle se sent emprise d’un malaise. Comme si Daniel pouvait s’insinuer dans son esprit.
Elle prend le risque de l’écouter. Et de lui faire confiance. Elle descend, avec beaucoup d’appréhensions. Doucement. Elle sent la paroi humide, et elle entend les vagues se briser contre les falaises, des mètres et des mètres plus bas. Elle parvient finalement à arriver au niveau de l’avancée rocheuse, où l’attend Daniel, qui l’aide à descendre. Elle saute du cordage, et Daniel l’attrape pour lui éviter de tomber à la renverse. L’espace de quelques secondes, ils sont très proches l’un de l’autre, et Daniel se perd à peu près autant dans le regard d’Andrea qu’elle se perd dans celui du jeune homme. Une vague venue se briser sur la paroi de la falaise vient leur projeter de minuscules gouttelettes d’eau, les sortant soudainement de leur torpeur.
Daniel sort une lampe-torche de son sac à dos, puis ils s’engouffrent dans la caverne. Ils y voient à l’entrée une balance, une grosse pierre blanche d’un côté, un petit caillou noir de l’autre côté. Andi se tourne vers Daniel en découvrant l’objet, et Daniel se contente de hausser les épaules. Puis, s’avançant plus profondément dans la grotte, ils arrivent finalement dans la caverne. LA caverne. Celle que Hurley avait aménagée, effaçant le travail de Jacob pour commencer le sien.
La lumière de la lampe-torche voyage le loin des parois pour éclairer les différents noms inscrits au mur. Daniel les regarde en fronçant les sourcils. Il y voit des noms qui lui sont inconnus : Daniel Faraday, Christina Rose, précédés d’étranges chiffres.
Alors que la lumière parcourt les murs, Andi attrape le bras de Daniel, en lui hurlant dans l’écho :
- Attends ! Reviens !
Elle redirige le bras de Daniel dans une direction, éclairant le nom « Andrea Mondésir », précédée du numéro « 38 ».
Elle jette un regard horrifié à Daniel, qui garde l’air impassible. Observant dans le détail tous les noms qui sont gravés dans la roche, il vient à en reconnaître un :
« 4 – Mariah Sinistra ».
En cherchant un peu plus, il découvre la suite de chiffre qui a hanté sa vie, et l’énorme, l’extraordinaire coïncidence qui donne une part de vérité à ce que son psy lui avait dit.
« 4 – Maria Sinistra. 7 – Thomas Malach/ Cathy Roliengo. 1 – Daniel Jacob. 19 – Joseph Patios. »
- 4 7 1 7 19, dit Daniel à voix haute.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Les chiffres qui…
- Ceux dont tu parlais avec Melissa ?
Daniel se tourne vers Andrea.
- J’avais entendu. Je n’écoutais pas aux portes, je te le promets, lui dit-elle.
Daniel la croit. Il regarde de partout. Il vérifie chacun des chiffres, et devant certains – comme 23 – Melissa Suarèz – il ne peut réprimer un geste de recul.
- Quelqu’un avait prévu qu’on arriverait, affirme Daniel.
- C’est censé me rassurer ? rétorque Andi, la voix tremblante.
- Pas vraiment.
Daniel fait signe à Andi de sortir de la caverne. Il lui emboîte le pas, puis lui fait signe de monter sur ses épaules.
- Je vais te remonter, lui dit-il.
- Tu es sûr ?
- J’ai l’air fin, mais j’ai de la force. Elle est juste bien cachée, assure-t-il.
Andi hésite, puis s’accroche dans le dos de Daniel. Il commence à remonter à la corde, prenant appui sur la paroi rocheuse.
- Qu’est-ce qu’on va faire, Daniel ? lui demande-t-elle.
- On va les retrouver. Ceux qui ont gravé nos noms. Et ils nous devront une explication.
Et tout arrive plus tôt que prévu. Lorsque Daniel arrive enfin à se hisser au rebord de la falaise, et à regagner la terre ferme sous ses pieds, un homme de forte carrure, et même obèse, l’attend, les mains dans les poches, un grand sourire affiché sur son visage.
- Bonjour, Monsieur Jacob, dit Hugo Reyes.
Daniel fronce les sourcils. Il croyait être en plein milieu des problèmes. Il réalise qu’ils ne commencent que maintenant. Andi se rapproche dans le dos de Daniel. Il ressent sa peur, liée à la sienne, faisant naître en lui une inquiétude sans précédent. D’autant plus que Daniel réalise quelque chose d’étrange : il le connaît.
- Je vous dois des explications à tous les deux, je crois.
- Si c’est le cas, vous nous devez des explications à tous, rétorque Daniel.
- Ne vous faites pas de soucis. Les vôtres rentreront bientôt chez eux. Tous ceux qui n’étaient pas prévus, ils seront sauvés.
- Comment ?
Hurley sourit de plus belle. Andi serre sa main dans celle de Daniel, recherchant la moindre parcelle de réconfort qu’elle peut y trouver.
- Pour ça, j’ai besoin de votre aide. Si vous acceptez, les vôtres rentreront chez eux.
- Et si je refuse ? répond Daniel.
- Alors, ils seront condamnés.
****
J'ai déjà écrit près de 5 parts à suivre, qui ne pourront être postées qu'après une réponse d'un autre membre. Ce n'est pas un caprice, c'est juste le contrôle anti-flood ! Merci d'avance
****
I'J'

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Lun 30 Aoû 2010 - 08:29 
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Un p'tit coucou rapide pour te dire que j'aime toujours autant et que je vais reprendre ma lecture dans le courant de l'après-midi :wha:

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Lun 30 Aoû 2010 - 13:02 
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Ah, parfait ! Comme ça, je peux poster la suite !
On arrive au bout d'un premier arc. Je pense en faire deux, si jamais il y a des courageux pour lire la suite. Sinon, je terminerai cette fanfic avec une fin ouverte.

Part 44, Flash-back : Leur histoire, 1ère partie : Melissa
Melissa Spinoza. Melissa Suarèz. Deux noms. Une personne. Melissa, la jeune chanteuse en devenir, dans un commissariat de Miami.
Melissa était venue en courant au commissariat, à court d’idée. Elle était venue seule, et c’était sa plus grosse erreur : être venue seule. Dans un pays où elle parle à peine la langue. Le commissaire Volker avait dû faire appel à un traducteur français pour l’aider.
- Samuel Bagwell, répète Melissa pour la troisième fois. Il s’appelle Samuel Bagwell, je vous l’ai déjà dit.
- Je sais, dit le commissaire Volker après traduction. Mais j’avais besoin que vous me le confirmiez. Vous savez que c’est quelqu’un d’assez… Influent.
- Je le sais. J’ai fait des castings en France, il est manager de plusieurs chanteuses américaines, et il a un appartement à Aix en Provence. Il m’a repérée, il m’a proposé de faire un essai ici, et il a essayé de…
Melissa ne peut pas le dire. Rien que de le dire provoque une réminiscence violente, lui donnant la sensation de revivre chaque instant, ressentir jusqu’au toucher. Elle a essayé de courir, mais Samuel l’a frappée. Elle a paniqué, et sous l’adrénaline, elle était parvenue à s’échapper. Et à venir ici, en désespoir de cause.
- Ce n’est pas seulement le manager de superstars américaines, mademoiselle Suarèz. C’est aussi un ami proche du sénateur de Floride. Vous savez qu’il pourra tirer des cordes pour qu’on clôture l’affaire.
- Et c’est tout ? Il m’a frappée, il a essayé de me violer, et vous allez le laisser faire ? s’énerve Melissa.
- J’aimerais vous dire le contraire, mais j’ai déjà eu une affaire comme ça il y a deux ans. J’avais tout essayé, et pourtant, cet enfoiré continue de tourner des films et à gagner plus d’argent que vous et tous les gens que vous connaissez réunis.
Melissa se sent désespérée. Même les gens qui sont censés aider les autres et faire régner la justice, comme on dit, ils l’abandonnent.
- Je fais quoi, alors ? Je reste là et j’attends qu’il revienne à la charge ? Parce qu’à mon avis, il ne va pas me laisser tranquille après m’avoir fait ça. Ou essayé de me l’avoir fait.
- Je ne vois pas beaucoup de solutions. Si vous restez sur le territoire américain, nous ne pouvons pas assurer votre sécurité… et nous ne pouvons pas l’arrêter non plus.
- Alors quoi ? ALORS QUOI ?
- Vous allez retourner chez vous. Pas par avion, Bagwell voudra essayer de vous faire taire par tous les moyens, et il se doute que vous prendriez l’avion pour rentrer. Prenez plutôt le bateau. Un paquebot va partir demain. Un agent vous accompagnera au port, et vous retournerez en France. Là-bas, Bagwell ne pourra rien vous faire.
Melissa lève les yeux vers Volker, et lui demande :
- Est-ce que vous pouvez m’assurer que je serai en sécurité ? Est-ce que vous pouvez en être sûr ?
Volker pose le dossier de Bagwell sur la table, puis se penche vers Melissa.
- Vous aurez un autre nom. Interpol se chargera de vous couvrir. Vous vous appellerez Melissa Spinoza. Et là où vous irez, je vous le garantie, Melissa, vous serez en sécurité.

Part 45, Flash-back : Leur histoire, 2ème partie : Salva
À 32ans, Salvatore Benford épousa Irina Verdansky. Ce qui lui plaisait, chez elle ? Sa folie. Jamais plus de trois mois au même endroit. Sinon, elle devient incontrôlable. Il faut qu’elle s’en aille, à chaque fois. Elle avait fait plusieurs fois le tour des Etats-Unis, puis elle était partie. Amérique du Sud, Australie, Europe, Russie. C’est en France qu’ils se sont mariés, et c’est depuis la France qu’il l’a suivie. Ils sont allés à Los Angeles, ils sont allés à Sidney, à Phuket. Et puis, un jour, les choses ont changé. Irina a fait un choix, le choix le plus étrange de sa vie.
Ils y croyaient tous les deux. Tous les deux, ils étaient convaincus qu’ils ne s’étaient pas rencontrés par hasard. Ils le croyaient, ils le savaient : ils étaient fait l’un pour l’autre, et où qu’ils aillent, quoiqu’il leur arrive, ils seraient réunis. Et ils se connaissaient très bien. Alors, Irina a inventé un jeu : où qu’elle aille, si Salva la connaissait aussi bien, alors il la retrouverait. À 48ans, Salva ne s’était jamais trompé : il l’avait retrouvée à Bombay, à Talahassee, jusqu’à Sidney. Et c’est là que ça a vraiment commencé à se dégrader pour Salva.
Après Sidney, Salva savait qu’il aurait fini à un moment où à un autre par partir la chercher à Los Angeles. Alors, il a voulu prendre les devants : avant qu’elle parte, il est parti. Et il l’a attendue à L.A. Et elle n’est jamais arrivée, parce que le vol 815 était porté disparu.
Les premiers jours, Salva avait essayé de faire le deuil de sa femme, mais quelque chose, en lui, lui faisait croire que non. Non, Irina ne pouvait pas être morte. Ce n’était pas possible, elle devait être vivante, parce qu’ils ne pouvaient pas être séparés. Alors, il l’a recherchée. Partout dans le monde. Partout, jusqu’à ce jour où il a pris le bateau depuis Miami, en direction du territoire français. Ils s’étaient mariés en France, alors ça serait là qu’il la retrouverait : en direction de la France. Sa dernière chance de trouver Irina.

Part 46, Flash-back : Leur histoire, 3ème partie : Andi
108 minutes. C’est le temps qu’il faudra à Colin pour sortir.
Colin est un génie. Un extraordinaire génie, un hacker. Un pirate informatique qui a pénétré un réseau électronique fédéral. Et, manque de chance, il a été détecté, malgré toutes les précautions qu’il avait prises. Par un autre type, encore plus génial que lui. Tellement génial que le FBI l’avait recruté. Et, de ce fait, Colin avait fini en prison. Et Andi, pour cette fois-là, dans sa vie, avait été aussi stupide que Colin avait été intelligent. Elle qui était si maline d’ordinaire, avait été aveuglée par les belles paroles de Colin. Tout ce qu’il lui avait promis : une vie, une belle vie, loin de la ville, loin de ces problèmes. Elle l’attendait sur une moto, une z750 sans plaque, noire, à 3km de la prison de Reiden Lake. La moto ne serait pas d’une grande utilité, elle leur permettrait juste de traverser le tronçon de voie rapide, en période de pointe, pour semer la police. Après quoi, ils abandonneraient la moto pour repartir, à pied dans l’autre sens. Le but était de semer sur leur chemin une suite de fausses pistes.
S’évader en plein jour. C’était probablement aussi suicidaire que bien pensé. L’appréhension la prend. Elle n’est pas prête pour ça, pour être une fugitive, pour subir la paranoïa des hors la loi. Pourtant, elle s’y est préparée. Elle l’aime, purement et simplement.
Elle le voit arriver, avec ses vêtements génériques de prisonnier. Il est en sueur, hors de souffle, et paniqué. Andi lui tend le casque de moto, et lui dit :
- Ils t’ont vu ?
- Oui. Ils savent dans quelle direction je suis parti, alors arrête de poser des questions, et démarre !
Alors, Andi démarre au quart de tour. Elle prend la route, et voit dans le petit rétroviseur les voitures de police lancées à sa poursuite. Andi a peur, et sentir les bras de Colin autour de sa taille devrait la rassurer. Sauf qu’il a encore plus peur. Beaucoup plus peur qu’elle.
Le plan ne se passe pas comme prévu au moment où ils arrivent sur la voie rapide. Ils avaient tout misé sur l’heure de pointe pour semer les flics, et la route est bien dégagée. Il y a de la circulation, mais pas assez pour bloquer les voitures.
- Et merde ! s’exclame Colin. On n’avait pas d’autres options !
- Moi, j’en ai une, répond Andi.
Colin, fier de son intelligence hors du commun, a toujours sous-estimé Andi. Il n’a jamais soupçonné qu’elle aussi, pouvait être d’une intelligence extraordinaire. Là, elle allait le surprendre.
Elle change de route, et prend une sortie d’autoroute en très grande vitesse, avant de s’engouffrer dans les rues. Les policiers se rapprochent dangereusement, alors, elle tourne à droite, dans un quartier de maisons identiques les unes aux autres. Elle arrête la moto au milieu de la rue, et se retourne. Les flics ne sont pas encore là. Colin descend à son tour, et enlève son casque.
- Qu’est-ce que tu fais ? lui demande-t-il.
- Suis-moi !
Elle appuie sur un bouton de la moto, puis la pousse d’un coup de pied, et l’engin s’écroule au milieu de la route. Elle entraîne Colin en direction d’une maison, et lui explique en courant :
- Toutes les maisons se ressemblent, toutes les rues aussi. Ils ne sauront pas par où on est allé.
- Mais on est à pied trop tôt ! Ils nous rattraperont facilement !
- Fais-moi confiance !
- J’ai du mal…
Elle court dans une ruelle, et ils entendent les flics arriver. Ils s’arrêtent derrière un angle, et Andi jette un coup d’œil à la rue. Les flics inspectent la moto. Colin commence à partir, mais Andi le rattrape par le bras :
- Attend ! lui murmure-t-elle.
Quatre secondes plus tard, la moto explose, entraînant la mort de quatre flics. Colin ne peut s’empêcher de laisser s’échapper un :
- Nom de Dieu !
Sous le bruit, les policiers sont alertés. Ils se tournent dans leur direction, et hurle :
- STOP !
Mais c’est trop tard, Colin commence déjà à partir. Andi s’apprête à le suivre, mais Colin la pousse en arrière. Elle tombe par terre.
- Colin ! hurle-t-elle.
- Tu les ralentiras ! Moi, je refuse catégoriquement de me faire choper !
Et c’est les derniers mots de Colin qu’Andi entendra. Elle se fera arrêter, et parviendra à sauter de la voiture de police. Elle essayera de comprendre pourquoi Colin a fait ça, tentant de lui trouver des excuses, jusqu’au moment où elle réalisera, enfin, que Colin n’avait jamais eu l’intention de finir sa fuite avec elle. Elle n’avait été qu’une poupée, un outil que Colin avait employé pour l’aider à s’enfuir.
Elle prendra le bateau pour s’enfuir en Europe, espérant pouvoir enfin échapper aux forces de l’ordre. Elle ne se pardonnera jamais une telle erreur. Jamais.
Et elle ne pardonnera pas non plus Colin. Ni maintenant, ni jamais.

Part 47 : What Ben Does
Une porte métallique. Pas très original. Apparemment, la structure extérieure avait été construite selon celle de l’ancienne station Swan.
La première fois que Ben avait voulu rentrer en contact avec les habitants de la station Swan, il avait employé un moyen complexe, feignant d’être captif. Cette fois, ça se passera différemment. Il s’est fait une promesse, dans le seul but de sa rédemption : ne plus mentir.
Alors, il fait ce geste, le plus simple et l’un des plus vieux dans l’histoire de la société humaine : il frappe à la porte. Après quelques secondes d’attente et d’appréhension, la porte s’ouvre brutalement, et l’attendent derrière une femme à la peau mat, et un homme, tenant un 9mm à la main, directement pointé sur la poitrine de Ben.
- Vous êtes qui, vous ?
- Je m’appelle Benjamin Linus, se présente-t-il. Je suis là pour…
L’homme ne lui laisse pas le temps de s’expliquer. Il le prend par l’épaule et le force à rentrer.
- Avancez, tout de suite ! ordonne l’homme.
- Doucement, Alexander, je suis là en paix.
- Vous êtes là en paix, mais vous connaissez mon nom. Vous étiez à bord du Berger ?
- Non. Je viens de l’Île. J’ai vécu ici pendant longtemps, très longtemps.
L’homme le pousse jusque dans ce qui semble être un salon. Il le force à s’asseoir sur le canapé, le tenant toujours en joue. Ben ne cille pas. Ce n’est pas la première fois qu’une arme est pointée sur lui.
- Pourquoi vous êtes là ? Et comment vous savez son nom ? Vous le connaissez ? questionne la femme à la peau mat.
- Je connais le vôtre aussi, Sonja. Vous êtes là pour une raison.
- Donnez m’en une de ne pas vous planter une balle dans la tête.
Ben soupire.
- Cette station protège l’Île. Elle conserve l’énergie présente sur l’Île ici, et uniquement ici. Grâce à cette station, et grâce à vous, l’Île peut vivre, et le reste du monde est à l’abri des forces qui s’y trouvent.
- Quelles forces ?
- Il raconte n’importe quoi, c’est juste une Île, dit une troisième voix.
Une jeune fille blonde apparaît alors.
- Bonjour, Ella, fait Ben.
Il sait que les appeler par leurs prénoms les inquiète. Cela permet à Ben de s’imposer sans mentir. Il respecte sa promesse.
- Vous savez ce qu’on est sensé faire là ? Dites-moi comment on est arrivés là.
- Walt, répond Ben. Vous avez vu un jeune homme noir, quand vous êtes arrivés là, non ?
Les trois habitants de la station Swan se regardent. Ben voit qu’il a raison.
- Vous avez essayé de lui poser des questions, et puis il a disparu, continue Ben.
- J’ai cru voir un fantôme, dit Ella.
- La ferme, Ella ! rétorque Sonja.
- On a des questions, il a des réponses ! crie la jeune femme. Maintenant, Sonja, c’est à toi de la fermer. Tu n’as fait que l’ouvrir, encore et encore depuis qu’on est là.
- Je suis d’accord avec la petite, ajoute Alexander. Tu parles trop.
Bien malgré lui, Ben ressent une satisfaction à les voir se crier les uns sur les autres. Une sorte de réminiscence de cette époque, révolue, où il pouvait monter les personnes les unes contre les autres, dans l’unique but d’obtenir raison. Sauf que là, il est révulsé par sa propre satisfaction.
- Vous êtes là, parce que vous avez la possibilité de sauver les vôtres. Vous avez la possibilité de leur permettre de rentrer à la maison.
Ella a toujours les bras croisés, et le regard froid.
- J’ai pas l’intention de partir, dit-elle.
- Je le sais, dit Ben. Et ce n’est pas ce qui est prévu au programme.
****
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Dernière édition par irajonas le Dim 12 Sep 2010 - 23:13, édité 1 fois.

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