Ah, parfait ! Comme ça, je peux poster la suite ! On arrive au bout d'un premier arc. Je pense en faire deux, si jamais il y a des courageux pour lire la suite. Sinon, je terminerai cette fanfic avec une fin ouverte.
Part 44, Flash-back : Leur histoire, 1ère partie : Melissa Melissa Spinoza. Melissa Suarèz. Deux noms. Une personne. Melissa, la jeune chanteuse en devenir, dans un commissariat de Miami. Melissa était venue en courant au commissariat, à court d’idée. Elle était venue seule, et c’était sa plus grosse erreur : être venue seule. Dans un pays où elle parle à peine la langue. Le commissaire Volker avait dû faire appel à un traducteur français pour l’aider. - Samuel Bagwell, répète Melissa pour la troisième fois. Il s’appelle Samuel Bagwell, je vous l’ai déjà dit. - Je sais, dit le commissaire Volker après traduction. Mais j’avais besoin que vous me le confirmiez. Vous savez que c’est quelqu’un d’assez… Influent. - Je le sais. J’ai fait des castings en France, il est manager de plusieurs chanteuses américaines, et il a un appartement à Aix en Provence. Il m’a repérée, il m’a proposé de faire un essai ici, et il a essayé de… Melissa ne peut pas le dire. Rien que de le dire provoque une réminiscence violente, lui donnant la sensation de revivre chaque instant, ressentir jusqu’au toucher. Elle a essayé de courir, mais Samuel l’a frappée. Elle a paniqué, et sous l’adrénaline, elle était parvenue à s’échapper. Et à venir ici, en désespoir de cause. - Ce n’est pas seulement le manager de superstars américaines, mademoiselle Suarèz. C’est aussi un ami proche du sénateur de Floride. Vous savez qu’il pourra tirer des cordes pour qu’on clôture l’affaire. - Et c’est tout ? Il m’a frappée, il a essayé de me violer, et vous allez le laisser faire ? s’énerve Melissa. - J’aimerais vous dire le contraire, mais j’ai déjà eu une affaire comme ça il y a deux ans. J’avais tout essayé, et pourtant, cet enfoiré continue de tourner des films et à gagner plus d’argent que vous et tous les gens que vous connaissez réunis. Melissa se sent désespérée. Même les gens qui sont censés aider les autres et faire régner la justice, comme on dit, ils l’abandonnent. - Je fais quoi, alors ? Je reste là et j’attends qu’il revienne à la charge ? Parce qu’à mon avis, il ne va pas me laisser tranquille après m’avoir fait ça. Ou essayé de me l’avoir fait. - Je ne vois pas beaucoup de solutions. Si vous restez sur le territoire américain, nous ne pouvons pas assurer votre sécurité… et nous ne pouvons pas l’arrêter non plus. - Alors quoi ? ALORS QUOI ? - Vous allez retourner chez vous. Pas par avion, Bagwell voudra essayer de vous faire taire par tous les moyens, et il se doute que vous prendriez l’avion pour rentrer. Prenez plutôt le bateau. Un paquebot va partir demain. Un agent vous accompagnera au port, et vous retournerez en France. Là-bas, Bagwell ne pourra rien vous faire. Melissa lève les yeux vers Volker, et lui demande : - Est-ce que vous pouvez m’assurer que je serai en sécurité ? Est-ce que vous pouvez en être sûr ? Volker pose le dossier de Bagwell sur la table, puis se penche vers Melissa. - Vous aurez un autre nom. Interpol se chargera de vous couvrir. Vous vous appellerez Melissa Spinoza. Et là où vous irez, je vous le garantie, Melissa, vous serez en sécurité.
Part 45, Flash-back : Leur histoire, 2ème partie : Salva À 32ans, Salvatore Benford épousa Irina Verdansky. Ce qui lui plaisait, chez elle ? Sa folie. Jamais plus de trois mois au même endroit. Sinon, elle devient incontrôlable. Il faut qu’elle s’en aille, à chaque fois. Elle avait fait plusieurs fois le tour des Etats-Unis, puis elle était partie. Amérique du Sud, Australie, Europe, Russie. C’est en France qu’ils se sont mariés, et c’est depuis la France qu’il l’a suivie. Ils sont allés à Los Angeles, ils sont allés à Sidney, à Phuket. Et puis, un jour, les choses ont changé. Irina a fait un choix, le choix le plus étrange de sa vie. Ils y croyaient tous les deux. Tous les deux, ils étaient convaincus qu’ils ne s’étaient pas rencontrés par hasard. Ils le croyaient, ils le savaient : ils étaient fait l’un pour l’autre, et où qu’ils aillent, quoiqu’il leur arrive, ils seraient réunis. Et ils se connaissaient très bien. Alors, Irina a inventé un jeu : où qu’elle aille, si Salva la connaissait aussi bien, alors il la retrouverait. À 48ans, Salva ne s’était jamais trompé : il l’avait retrouvée à Bombay, à Talahassee, jusqu’à Sidney. Et c’est là que ça a vraiment commencé à se dégrader pour Salva. Après Sidney, Salva savait qu’il aurait fini à un moment où à un autre par partir la chercher à Los Angeles. Alors, il a voulu prendre les devants : avant qu’elle parte, il est parti. Et il l’a attendue à L.A. Et elle n’est jamais arrivée, parce que le vol 815 était porté disparu. Les premiers jours, Salva avait essayé de faire le deuil de sa femme, mais quelque chose, en lui, lui faisait croire que non. Non, Irina ne pouvait pas être morte. Ce n’était pas possible, elle devait être vivante, parce qu’ils ne pouvaient pas être séparés. Alors, il l’a recherchée. Partout dans le monde. Partout, jusqu’à ce jour où il a pris le bateau depuis Miami, en direction du territoire français. Ils s’étaient mariés en France, alors ça serait là qu’il la retrouverait : en direction de la France. Sa dernière chance de trouver Irina.
Part 46, Flash-back : Leur histoire, 3ème partie : Andi 108 minutes. C’est le temps qu’il faudra à Colin pour sortir. Colin est un génie. Un extraordinaire génie, un hacker. Un pirate informatique qui a pénétré un réseau électronique fédéral. Et, manque de chance, il a été détecté, malgré toutes les précautions qu’il avait prises. Par un autre type, encore plus génial que lui. Tellement génial que le FBI l’avait recruté. Et, de ce fait, Colin avait fini en prison. Et Andi, pour cette fois-là, dans sa vie, avait été aussi stupide que Colin avait été intelligent. Elle qui était si maline d’ordinaire, avait été aveuglée par les belles paroles de Colin. Tout ce qu’il lui avait promis : une vie, une belle vie, loin de la ville, loin de ces problèmes. Elle l’attendait sur une moto, une z750 sans plaque, noire, à 3km de la prison de Reiden Lake. La moto ne serait pas d’une grande utilité, elle leur permettrait juste de traverser le tronçon de voie rapide, en période de pointe, pour semer la police. Après quoi, ils abandonneraient la moto pour repartir, à pied dans l’autre sens. Le but était de semer sur leur chemin une suite de fausses pistes. S’évader en plein jour. C’était probablement aussi suicidaire que bien pensé. L’appréhension la prend. Elle n’est pas prête pour ça, pour être une fugitive, pour subir la paranoïa des hors la loi. Pourtant, elle s’y est préparée. Elle l’aime, purement et simplement. Elle le voit arriver, avec ses vêtements génériques de prisonnier. Il est en sueur, hors de souffle, et paniqué. Andi lui tend le casque de moto, et lui dit : - Ils t’ont vu ? - Oui. Ils savent dans quelle direction je suis parti, alors arrête de poser des questions, et démarre ! Alors, Andi démarre au quart de tour. Elle prend la route, et voit dans le petit rétroviseur les voitures de police lancées à sa poursuite. Andi a peur, et sentir les bras de Colin autour de sa taille devrait la rassurer. Sauf qu’il a encore plus peur. Beaucoup plus peur qu’elle. Le plan ne se passe pas comme prévu au moment où ils arrivent sur la voie rapide. Ils avaient tout misé sur l’heure de pointe pour semer les flics, et la route est bien dégagée. Il y a de la circulation, mais pas assez pour bloquer les voitures. - Et merde ! s’exclame Colin. On n’avait pas d’autres options ! - Moi, j’en ai une, répond Andi. Colin, fier de son intelligence hors du commun, a toujours sous-estimé Andi. Il n’a jamais soupçonné qu’elle aussi, pouvait être d’une intelligence extraordinaire. Là, elle allait le surprendre. Elle change de route, et prend une sortie d’autoroute en très grande vitesse, avant de s’engouffrer dans les rues. Les policiers se rapprochent dangereusement, alors, elle tourne à droite, dans un quartier de maisons identiques les unes aux autres. Elle arrête la moto au milieu de la rue, et se retourne. Les flics ne sont pas encore là. Colin descend à son tour, et enlève son casque. - Qu’est-ce que tu fais ? lui demande-t-il. - Suis-moi ! Elle appuie sur un bouton de la moto, puis la pousse d’un coup de pied, et l’engin s’écroule au milieu de la route. Elle entraîne Colin en direction d’une maison, et lui explique en courant : - Toutes les maisons se ressemblent, toutes les rues aussi. Ils ne sauront pas par où on est allé. - Mais on est à pied trop tôt ! Ils nous rattraperont facilement ! - Fais-moi confiance ! - J’ai du mal… Elle court dans une ruelle, et ils entendent les flics arriver. Ils s’arrêtent derrière un angle, et Andi jette un coup d’œil à la rue. Les flics inspectent la moto. Colin commence à partir, mais Andi le rattrape par le bras : - Attend ! lui murmure-t-elle. Quatre secondes plus tard, la moto explose, entraînant la mort de quatre flics. Colin ne peut s’empêcher de laisser s’échapper un : - Nom de Dieu ! Sous le bruit, les policiers sont alertés. Ils se tournent dans leur direction, et hurle : - STOP ! Mais c’est trop tard, Colin commence déjà à partir. Andi s’apprête à le suivre, mais Colin la pousse en arrière. Elle tombe par terre. - Colin ! hurle-t-elle. - Tu les ralentiras ! Moi, je refuse catégoriquement de me faire choper ! Et c’est les derniers mots de Colin qu’Andi entendra. Elle se fera arrêter, et parviendra à sauter de la voiture de police. Elle essayera de comprendre pourquoi Colin a fait ça, tentant de lui trouver des excuses, jusqu’au moment où elle réalisera, enfin, que Colin n’avait jamais eu l’intention de finir sa fuite avec elle. Elle n’avait été qu’une poupée, un outil que Colin avait employé pour l’aider à s’enfuir. Elle prendra le bateau pour s’enfuir en Europe, espérant pouvoir enfin échapper aux forces de l’ordre. Elle ne se pardonnera jamais une telle erreur. Jamais. Et elle ne pardonnera pas non plus Colin. Ni maintenant, ni jamais.
Part 47 : What Ben Does Une porte métallique. Pas très original. Apparemment, la structure extérieure avait été construite selon celle de l’ancienne station Swan. La première fois que Ben avait voulu rentrer en contact avec les habitants de la station Swan, il avait employé un moyen complexe, feignant d’être captif. Cette fois, ça se passera différemment. Il s’est fait une promesse, dans le seul but de sa rédemption : ne plus mentir. Alors, il fait ce geste, le plus simple et l’un des plus vieux dans l’histoire de la société humaine : il frappe à la porte. Après quelques secondes d’attente et d’appréhension, la porte s’ouvre brutalement, et l’attendent derrière une femme à la peau mat, et un homme, tenant un 9mm à la main, directement pointé sur la poitrine de Ben. - Vous êtes qui, vous ? - Je m’appelle Benjamin Linus, se présente-t-il. Je suis là pour… L’homme ne lui laisse pas le temps de s’expliquer. Il le prend par l’épaule et le force à rentrer. - Avancez, tout de suite ! ordonne l’homme. - Doucement, Alexander, je suis là en paix. - Vous êtes là en paix, mais vous connaissez mon nom. Vous étiez à bord du Berger ? - Non. Je viens de l’Île. J’ai vécu ici pendant longtemps, très longtemps. L’homme le pousse jusque dans ce qui semble être un salon. Il le force à s’asseoir sur le canapé, le tenant toujours en joue. Ben ne cille pas. Ce n’est pas la première fois qu’une arme est pointée sur lui. - Pourquoi vous êtes là ? Et comment vous savez son nom ? Vous le connaissez ? questionne la femme à la peau mat. - Je connais le vôtre aussi, Sonja. Vous êtes là pour une raison. - Donnez m’en une de ne pas vous planter une balle dans la tête. Ben soupire. - Cette station protège l’Île. Elle conserve l’énergie présente sur l’Île ici, et uniquement ici. Grâce à cette station, et grâce à vous, l’Île peut vivre, et le reste du monde est à l’abri des forces qui s’y trouvent. - Quelles forces ? - Il raconte n’importe quoi, c’est juste une Île, dit une troisième voix. Une jeune fille blonde apparaît alors. - Bonjour, Ella, fait Ben. Il sait que les appeler par leurs prénoms les inquiète. Cela permet à Ben de s’imposer sans mentir. Il respecte sa promesse. - Vous savez ce qu’on est sensé faire là ? Dites-moi comment on est arrivés là. - Walt, répond Ben. Vous avez vu un jeune homme noir, quand vous êtes arrivés là, non ? Les trois habitants de la station Swan se regardent. Ben voit qu’il a raison. - Vous avez essayé de lui poser des questions, et puis il a disparu, continue Ben. - J’ai cru voir un fantôme, dit Ella. - La ferme, Ella ! rétorque Sonja. - On a des questions, il a des réponses ! crie la jeune femme. Maintenant, Sonja, c’est à toi de la fermer. Tu n’as fait que l’ouvrir, encore et encore depuis qu’on est là. - Je suis d’accord avec la petite, ajoute Alexander. Tu parles trop. Bien malgré lui, Ben ressent une satisfaction à les voir se crier les uns sur les autres. Une sorte de réminiscence de cette époque, révolue, où il pouvait monter les personnes les unes contre les autres, dans l’unique but d’obtenir raison. Sauf que là, il est révulsé par sa propre satisfaction. - Vous êtes là, parce que vous avez la possibilité de sauver les vôtres. Vous avez la possibilité de leur permettre de rentrer à la maison. Ella a toujours les bras croisés, et le regard froid. - J’ai pas l’intention de partir, dit-elle. - Je le sais, dit Ben. Et ce n’est pas ce qui est prévu au programme. **** I'J'
_________________ interview de Marsactu "Here on Purpose. 4 7 1 7 19".
Dernière édition par irajonas le Dim 12 Sep 2010 - 23:13, édité 1 fois.
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