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 Sujet du message: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Mer 09 Juin 2010 - 21:10 
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Inscription: Mar 22 Juil 2008 - 11:22
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Un proverbe dit : une fois n'est pas coutume. Il y a des courageux qui ont lu ma précédente fanfiction : "You Can Trust The Compass". Très longue... Ca décourage parfois. Souvent, même !

Bref. Lost, c'est fini. L'avantage, ou l'inconvénient, c'est que l'histoire ne sera jamais terminée. Alors, j'ai envie de me taper mon propre kiff : inventer la suite. Ce qu'il se passe après. Précisément, ce qu'il se passe après le 13 juillet 2010, quand un voilier français et un paquebot américain se percuteront en pleine tempête pour aboutir sur les bords de l'Île, ne laissant que 52 survivants. Soyons fous !

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By the way, le nouveau contrôle du flood m'interdit de poster deux posts à la suite, et éditer empêcherait de voir d'éventuelles mises à jour de la fanfic. Pour que je poste la suite, il faut au moins une réponse au post (ne serait-ce qu'un "la suite!")
****
Part 1 : Au large. En France
Un œil bleu qui s’ouvre, et en même temps… la tête qui tourne. Sale réveil pour Daniel Jacob. Première pensée de la journée : « Un autre jour avec un nom de famille maudit. » D’une, pour son origine biblique. Moins croyant que Daniel, ça ne peut pas se trouver. De deux : parce que rares étaient ceux qui l’appelaient par son prénom. Le seul reproche qu’il pouvait faire à ses amis, c’est de l’appeler « Jacob ». En dehors de ça : ils étaient parfaits. Aussi bizarres qu’ils pouvaient être, c’était des amis en or. Mariah, sa « meilleure amie », si le terme pouvait exister. C’était elle qui menait la bande, par sa force de caractère. Daniel, lui, n’était que second. Souvent, il fermait sa bouche, en grand timide qu’il était, mais les autres savaient une chose : quand il l’ouvrait, on l’écoutait. Du peu qu’il l’ouvrait.
Après Mariah, venait Thomas. Thomas, le grand séducteur. Plus de conquêtes à son actif que tout le groupe réuni. Il était toujours à l’écoute des autres. Enfin, de ses amis. Pour toute personne qu’il ne connaissait pas, il était peu bavard, et peu à l’écoute. Un grand mystère pour le reste de l’Humanité. Et, contre toute attente, alors qu’il aurait pu choisir n’importe qui, Thomas avait choisi une relation stable avec Cathy. Autre membre du groupe.
Cathy, qu’on appelait aussi Katrina. Elle avait quelques points communs avec le cyclone : sa colère ravage tout sur son passage. Autant par les mots que par ses poings. Ce qui était surprenant, car elle était très fine, aux allures presque angéliques.
Et enfin, venait Joseph. « Breaker » de son état, un grand passionné de hip-hop, avec toujours, toujours, le mot pour rire. Et, quand Daniel inventait un délire, Joseph avait toujours la même répartie : « What the Flunch ! ». Personne ne savait d’où ça venait.
Ils sont tous là. Tous les cinq, sur le voilier du père de Joseph, au large des côtes bretonnes. Une semaine de vacances pour tous, et la première pour Daniel depuis près de deux ans. Joseph est le seul à savoir comment manipuler le voilier, et Daniel, lui, se contente d’obéir. Sauf que ce matin-là, Daniel n’est pas d’une grande aide. La mer est tellement agitée qu’il a l’impression que ses neurones sont en plein concert de hard rock.
- Beau réveil, Jacob ? demande Joseph à Daniel.
- Je me réveille en pleine mer et j’ai l’impression que Neptune se défoule sur nous, répond Daniel en se tenant la tête.
- T’as le mal de mer ?
- Tu veux gouter à mon derrière pour voir s’il a le goût du poulet ? rétorque Daniel du tac-au-tac.
Joseph se contente de sourire, et de donner une tape sur l’épaule de Daniel.
- J’ai besoin que tu remplaces Thomas à la voile. Je ne veux pas être méchant, mais contrairement à ce que prétend Cathy, il n’est pas vraiment doué avec ses mains.
Daniel sourit, puis acquiesce. Il court aider Joseph sur le pont avec la voile, alors que le bateau est secoué par les vagues, et que Mariah exprime son repas par-dessus bord.
En cet instant, et même si Daniel a l’impression que la mer est prête à essayer de le tuer, il n’a aucune idée de ce qui se prépare. Que cette tempête est l’œuvre d’un homme et non de la nature. Il n’a aucune idée de ce qu’on attend de lui. Et surtout, il n’a aucune idée que, d’ici deux heures, ses amis auxquels il tient tant, ses amis qui représentent toute sa vie… Il n’a aucune idée qu’il les perdra, pour toujours, en percutant un paquebot en pleine tempête, pour se retrouver sur une île. Une île qui ne porte qu’un nom, un seul : l’Île.
Le 13 juillet 2010, à 4h42, c’est la date et l’heure qui marquent la mort des quatre personnes les plus chères à Daniel. C’est aussi la date et l’heure qui marquent la fin de la vie de Daniel… et le début de sa survie. Sur l’Île.

Part 2 : Au large. La tempête
Un œil fermé, elle est accoudée sur la rambarde. Il est tôt, très tôt. Peut-être 3h30 du matin. Elle ne parvenait pas à s’endormir, alors elle est là. Des vagues commencent à frapper contre le corps du bateau, mais le colosse tient la route. Ou plutôt, la mer. Le paquebot – Le Berger, comme il se nomme – aura commis l’erreur d’avoir les mêmes prétentions que le Titanic. Et, pourtant, Melissa est confiante.
Elle était partie de France en direction des Etats-Unis parce qu’un producteur avait voulu le voir. Son truc, c’était la chanson. Elle s’était faite remarquer en France, mais son but, c’était l’Amérique. Elle voulait voir les choses en grand, convaincue que c’était comme ça que ça marcherait. Il faut de l’ambition pour réussir, pour s’accrocher, et plus haut elle vise, plus haut elle pourra grimper. C’est comme ça que Melissa Spinoza voit les choses.
Ou plutôt, comme elle les voyait. Son voyage aux Etats-Unis avait été une grosse désillusion. Pour ne pas dire : un fiasco. Ce qui avait aidé Melissa, ce n’était pas seulement sa voix douce, teinte à la fois d’exotisme et de fragilité, mais aussi son physique plus qu’engageant. Et, bien que ça l’ait aidé jusque là, c’est là où le bas avait blessé : le producteur avait plus cherché à profiter d’elle que de la produire. Et, aussi forte son ambition soit-elle, une petite voix dans sa tête lui disait que ce n’était pas ce qu’elle voulait. Pour sa dignité. Pour son regard sur elle-même. Encore maintenant, elle se demande si elle n’aurait pas du faire ce sacrifice. Si ça ne valait pas le coup. Et sa conscience lui rappelait encore : non, tu as bien fait de partir, sinon, je ne te l’aurais pas pardonnée.
Perdue, elle baisse la tête, se laissant aller au bruit des vagues venant se briser sur le Berger. Puis elle donne un coup de la paume de ses mains sur la rambarde, et grommelle :
- Conscience : 1 ; Ambition : 0.
Et elle retourne dans sa cabine, s’allonge, et essaie de dormir. Pendant près d’une demi-heure, elle essaye de faire le vide dans sa tête. Mais plus elle essaye, et plus le bateau s’agite, comme s’il voulait l’empêcher de ne pas penser. Alors, elle se lève, et essaye d’aller boire un verre d’eau, pour faire passer le mal de mer émergeant. Et un grand choc se fait entendre, suite auquel, alors qu’elle essaye de garder l’équilibre, Melissa tombe de tout son long sur le plancher de la cabine.
Elle gémit de douleur, et essaye de relever. Elle sent que le sol de sa cabine n’est plus à l’horizontale, et que tout le bateau tangue avec une brutalité telle que le seul fait de se lever lui demande plusieurs efforts. Elle parvient enfin à se relever, et elle entend alors une sirène. Forte, aigue, stridente… agressive.
- Qu’est-ce que…
- Emergency ! hurle une voix. We’re sinking !
Melissa a beau avoir un niveau moyen en anglais, elle comprend : elle comprend que le bateau va couler. Elle essaye de sortir de sa cabine, et réalise que tous le monde a réagi comme elle. La panique vient soudain l’envahir, grandissant en elle comme une éruption sur le point d’éclater. Elle se passe la main dans ses longs cheveux bruns, sans parvenir à se calmer. Elle se retourne, et voit un agent de bord tenter de rassurer les passagers en les conduisant vers… Vers où ? Où peut-on aller quand un bateau coule en pleine tempête ?
Elle accourt alors vers l’agent de bord, et, rassemblant toute sa volonté pour parler anglais, lui demande :
- Where are we going ?
L’agent de bord la regarde. Bon gré mal gré, il ne parvient pas à cacher sa panique. Il veut essayer de la rassurer, pourtant. Mais rien à faire. Il lui apprend qu’il y a trop peu de canots de sauvetage. Près de la moitié du paquebot sera bloquée à bord. Et Melissa de dire :
- Je ne veux pas mourir !
- The sea didn’t let us the right to choose.
(La mer ne nous a pas laissé le droit de choisir).
Une panique émerge alors à bord, et au milieu de tous les passagers courant, hurlant, pleurant, Melissa coure, hurle, et pleure. Elle espère, aussi, en sachant qu’il n’y a rien à espérer. Alors, elle suit la foule qui se dirige vers le pont supérieur, et alors qu’elle allait sortir, une gigantesque vague vient s’écrouler sur la foule en panique, emportant dans les profondeurs de l’océan des dizaines et des dizaines de passagers sans espoir. Le choc vient faire trembler le sol du pont supérieur, et pousse Melissa contre le métal froid de la porte qui y donnait accès. Alors qu’elle s’apprête à sombrer dans le néant, assommée, désespérée, avec l’intime sensation de mourir, Melissa croit rêver : dans la nuit noir, au milieu de la pluie épaisse qui vient inonder le pont du bateau, au travers des vagues qui s’élèvent toujours plus haut, sous le ciel lourd de nuages noirs qui donnent la sensation d’être dans un enfer de néant, Melissa voit une image. Au loin, elle voit une silhouette : une île.

Part 3. Là où tout finit
- Jacob ! hurle Joseph. Lâche la corde, la voile est trop tendue !
Mais Daniel n’entend pas. Alors qu’il tire sur la corde, il crie :
- Parle plus fort, je ne t’entends pas avec ce vent !
- Lâche la corde ! Les vagues vont…
Mais Joseph ne parvient pas à finir sa phrase. Une vague vient s’élever au dessus du voilier, et s’écrouler dessus, comme la bouche d’un géant tentant de les engloutir. L’eau vient frapper Daniel de toutes ses forces, et s’il ne s’était pas tenu à la corde, il serait passé par-dessus bord. Le frêle bâtiment tangue alors de l’autre côté, et au bout de la corde que Daniel tenait, loin au dessus de sa tête, le mat se penche, lentement, dans un craquement sourd, qu’il peut entendre malgré l’orage et la pluie battante. Quand il peut enfin voir au travers de la pluie, plissant les yeux pour se protéger de l’eau, il réalise que Joseph a disparu. L’effroi vient soudain l’envahir. Il cherche autour de lui, espérant voir son ami quelque part, n’importe où sur le voilier. Il se surprend même à espérer voir sa main surgir du bord du bateau, comme s’il s’était désespérément accrocher au bord, dans un geste miraculeux. Et alors qu’il hurle :
- Joseph ! Joseph !
La peur vient lui faire trembler les bras. Ou peut-être est-ce la tension du mat s’écrouler, tirant sur la corde qu’il tenait fermement. Il la lâche alors, et le mat tombe par-dessus bord. Il menace d’entraîner le voilier avec lui dans son élan, mais une vague venant dans le sens opposé vient rééquilibrer le bâtiment… pour un instant.
- Jacob ! hurle une voix. Jacob, il faut que tu rentres, tu vas passer par-dessus bord !
Daniel tourne la tête, et voit Mariah émerger de la cabine. Il essaye alors de se lever, mais glisse sur le plancher. Il ne trouve rien à se raccrocher, et son dos vient percuter le bord du bateau. Il hurle de douleur, alors que Mariah, Thomas et Cathy essayent de sortir de la cabine pour lui porter secours.
- Restez à l’intérieur ! ordonne Daniel. Je vais trouver un truc à m’accrocher, mais ne venez pas, vous allez être jetés du bateau !
- Si on fait rien, c’est toi qui va être… commence Thomas.
Mais Thomas n’a pas le temps de finir sa phrase. Daniel ne saura jamais ce qu’allait dire Thomas. Il ne saura jamais si Mariah a hurlé son nom, si Cathy et Thomas ont eu l’occasion de s’embrasser une dernière fois, il n’aura même plus l’occasion de se rappeler de leurs visages cette nuit là. Une nouvelle vague vint le projeter hors du voilier, et il percute durement la surface de l’eau, plusieurs mètres plus loin. Il essaye, tant bien que mal, au-delà de ses forces, de se débattre, de garder la tête en surface, mais l’eau essaye à chaque fois de le tirer vers le bas. Il essaye, pourtant, il essaye de hurler « Mariah ! » Mais l’océan le pousse à se taire, le forçant à boire la tasse. Et, alors qu’il crache, il a droit à une vision d’horreur.
Il voit l’ombre gigantesque qui émerge du brouillard marin. Il voit ce monstre de métal traverser une vague, perpendiculaire, alors que le voilier est soulevé par cette vague. Cette fois-là, et cette seule fois-là, l’océan en furie lui permet de hurler, aussi fort que ses poumons le lui permettre :
- MARIAH !
Le voilier est alors réduit à néant par le paquebot, par le monstre sorti du brouillard, qui s’écroule sur la surface, laissant Daniel seul, face à ce gigantesque bâtiment, avec l’horrible certitude qu’aucun de ses amis n’a survécu. Et malgré ça, il hurle une dernière fois :
- MAR…
Mais une vague vient le couper alors, lui tombant dessus, comme si le ciel lui tombait sur la tête. Et puis, c’est le noir complet.


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I'J'

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interview de Marsactu
"Here on Purpose. 4 7 1 7 19".


Dernière édition par irajonas le Sam 12 Juin 2010 - 19:31, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose
MessagePosté: Jeu 10 Juin 2010 - 18:20 
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La suite ! :mrgreen:

J'ai hâte de voir ce que va donner le reste... Une fic sur Lost qui commence totalement ailleurs... ça m'intrigue :wha: !
J'ai apprécié la référence à Jacob, au Berger :tong: , et Melissa qui porte un nom de philosophe :flu:
Bref, je veux savoir ce que l'Île leur réserve !


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 Sujet du message: Re: Here On Purpose
MessagePosté: Ven 11 Juin 2010 - 02:27 
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Ah, Amie, merci de la réponse, merci de tes encouragements ! Je peux enfin poster la suite!

J'ai les idées en tête, qui commencent à émerger. Celle là, je l'avais en tête depuis le moment où j'ai eu l'envie d'écrire cette histoire. J'espère que ça plaira.

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Part 4. Echoués
Des douleurs de partout. Dans les bras, dans les jambes, dans la tête. Des agressions physiques qui viennent faire vibrer chaque os du corps de Daniel. Et le sable. Le sable qui vient irriter sa peau, mêler à l’eau, le collant à son épiderme. Comme des rats lui brûlant la peau.
Il ouvre les yeux, la bouche pleine d’eau, de sable et de sel. Et un bruit, sourd, qui vient lui bloquer les oreilles. Des cris, des crissements. Des pleurs et des hurlements. De l’animation de partout, tellement de gens qui bougent, que Daniel a l’impression que le monde entier est en branle.
Ses mains parcourent le sable, ses doigts plongent dedans. Il essaye de s’accrocher à quelque chose, mais ne trouve rien. Il tousse, crache de l’eau, crache du sable. Il est essoufflé.
- Put…
Il se retourne, et se retrouve sur le dos, les bras allongés sur le côté, comme un homme en croix. Il reprend son souffle, douloureusement. Il ferme les yeux. Sa mémoire lui fait défaut. Qu’est-ce qu’il s’est passé entre le moment où il a vu le paquebot détruire le voilier, et maintenant ? Qu’est-ce qu’il s’était passé ? La dernière image dans sa mémoire, c’était le paquebot, fonçant sur les vagues dans sa direction, dans le noir total de la pluie et… Et ? Et quelque chose d’étrange saute à l’esprit de Daniel. Il ouvre les yeux, et voit le ciel. Bleu, strié de nuages, avec le soleil venant lui brûler le visage.
La nuit. Et quelques instants après, le grand soleil. Qu’est-ce qu’il s’était passé ?
Et autre chose vient le frapper. Au milieu des cris, au milieu des pleurs, de la panique et de la terreur, Daniel sent un air chaud et humide. Il roule sur le côté, et lève la tête comme il peut. Devant ses yeux, il voit une forêt. Une végétation dense… une jungle.
Il se relève, douloureusement, tanguant d’une jambe sur l’autre. Il est encore essoufflé, alors qu’il fronce les sourcils, donnant comme seule vue à ses yeux bleus une immense forêt. Une forêt dans laquelle il ne devrait pas être. Ou du moins, qui ne devrait pas être là, au large des côtes atlantiques françaises.
Qu’il ait perdu connaissance dans la nuit, pour retrouver ses esprits en plein jour, c’est bizarre, mais Daniel peut le tolérer. Mais perdre connaissance dans les eaux européennes, et se réveiller face à une jungle, ça, Daniel ne peut pas le comprendre. Il ne peut pas le tolérer.
Il tourne la tête à gauche. Il voit les gens courir. Il voit les gens pleurer, s’affairer à tirer d’autres personnes hors de l’eau. Plus loin derrière eux, il voit le colosse, le monstre de métal, le paquebot gigantesque qui s’est échoué sur la plage… jusque dans les arbres. Il lit sur le côté du bâtiment « The Shepherd». Le Berger. Le choc du naufrage a provoqué une énorme brèche dans la coque, et sur le pont, haut, très haut, Daniel voit des gens, qui font signe, qui appellent à l’aide, trop haut pour pouvoir descendre sur terre. Aux frontières du désespoir, une femme saute par-dessus la rambarde, et dans un hurlement… vient mourir, d’un choc contre le sable qui brisera chacun des os de sa cage thoracique.
Daniel essaye de ne pas regarder, se retourne, et voit la dernière pièce du puzzle du réveil le plus étrange de sa vie. La cerise sur le gateau. Ou, comme l’aurait dit Joseph, en citant Bruno Salomone : « La cerise sur le McDo ! ».
Il voit un socle de pierre, et dessus, un gigantesque pied. Ce qui devait être autrefois le pied d’une statue. Et en voyant la taille du pied, Daniel imagine ce qu’était la statue autrefois, quand elle était complète. Elle devait être grande. Très, très grande.
Il se pose alors la première question sensée qui lui traverse l’esprit. Si sensée, que c’est plus fort que lui : il se la pose à voix haute.
- Où est-ce qu’on est ?
- My guess… It would be Hell, fait une voix dans son dos.
Il se retourne, une fois encore, et fait face à un homme d’un certain poids, qui doit avoir à peu près quarante ans. Il porte une veste bleue ouverte, et a une casquette enfoncée sur sa tête qui lui masque la moitié du visage sous son ombre. Daniel fronce les sourcils, et avec un geste nerveux, il penche sa tête sur le côté, et lui demande :
- Vous êtes qui, vous ?

Part 5. Une sorte de rencontre
Une vague avait emporté Melissa hors du bateau, alors qu’ils approchaient des côtes de la gigantesque île qu’elle avait vu. Le choc avait été tel qu’elle avait perdu connaissance, et le moment où ses esprits étaient revenus à la surface, concordaient avec le moment où son corps était revenu à la surface.
Elle avait craché de l’eau, avec la sensation de cracher un liquide si épais qu’elle allait s’étouffer. Elle était allongée sur le ventre sur ce qui devait être une porte. Elle était parvenu à gagner la plage, sans trop savoir comment. Elle n’avait même pas eu le temps de se reposer, de reprendre ses esprits, de réaliser ce qui lui arriver ni où elle était, car elle vit le corps de l’agent de bord, allongé sur la plage, inerte.
Elle s’était activée, pendant de longues minutes, à essayer de le ranimer, par plusieurs gestes de secours dont elle se rappelait plus ou moins. Mais ce fut peine perdu : elle réalisa rapidement que l’homme était mort.
Elle se repose maintenant contre le corps du gigantesque bâtiment, le grand Berger. Elle a une main plaquée contre le métal froid, encore trempé. Elle regarde le sable fixement, comme s’il s’agissait d’une œuvre d’art. Elle ferme les yeux, et n’ose pas les ouvrir, de peur de faire face à la réalité : ils sont échoués, au milieu de nulle part. Elle ne veut même pas savoir où ils sont, ce serait admettre qu’ils sont « dans la merde ».
Elle regarde autour d’elle, et toute l’animation la fatigue par-delà la panique. Elle les regarde courir d’un endroit à l’autre, et dans sa tête, elle ne demande qu’une chose : du calme, pour qu’elle puisse s’asseoir dans le sable, et pleurer. Mais le destin, ou quoique ce soit de ressemblant qui les avait menés ici, ne lui laisse pas le temps. Elle entend un hurlement, et lève la tête. La seconde suivante, elle voit une silhouette tombant du haut du bâtiment, pour percuter violemment le sol, mettant fin à l’horrible cri. À à peine deux mètres des pieds de Melissa, le corps d’une femme s’enfonce dans le sol, dans un nuage de sable. Et elle git là, juste devant les yeux de la jeune femme de vingt quatre ans. Morte, devant ses yeux à elle, qui est en vie, par miracle. Elle aurait dû mourir, comme tous les autres. Mais non. Elle est toujours vivante.
Elle lève la tête. Elle ne peut plus regarder le corps de cette femme qui avait sauté par désespoir. Elle s’avance sur la plage, au milieu des gens qui regardent le ciel, qui regardent la jungle, la plage, la mer, le bateau, cherchant des éléments de réponse. Personne ne comprend ce qui leur arrive. Certains se posent mille questions. D’autres prient, ou remercient le ciel d’être encore envie. Melissa, elle, marche juste à l’aveugle, slalomant entre les personnes allongées, accroupies, ou marchant devant elle. Elle voit alors le pied, et son regard se fige.
Elle réalise que cette île n’a rien d’une île ordinaire en voyant les proportions du pied. Qui avait construit ça ? Pourquoi ? Pourquoi ici ? Et pourquoi ne reste que le pied ? Et comment peut-elle se poser ces stupides questions, quand elle ne sait même pas ce qui lui arrive ?
Ses yeux descendent petit à petit, du haut brisé du pied, jusqu’aux orteils, qu’elle voit de profil. Puis, le socle de pierre, puis les roches qui l’entourent. Puis le sable qui entoure les roches, et devant, un jeune homme qui lui tourne le dos. A peu de choses près, il a son âge. Il est à peine plus vieux. Il regarde le haut de la statue. L’instant suivant, un homme s’approche de lui, et le jeune homme se retourne. Melissa voit son visage, et elle reste sidérée.
Elle reconnait sa silhouette fine, et son air à la fois frêle et nerveux. Elle reconnait ses yeux bleus, elle reconnaît ses traits fins, ses sourcils constamment froncés, comme toujours plongés dans une intense réflexion. Elle reconnait jusqu’à ses cheveux en bataille qui lui donne à la fois un air animal, et l’air de s’être laissé aller quelques jours de trop. Sous le choc de la surprise, de revoir cet homme qu’elle n’a pas vu depuis deux ans, se tenir là, devant elle, ici, dans cet endroit, dans ces circonstances, Melissa prononce son nom :
- Daniel ???
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 Sujet du message: Re: Here On Purpose
MessagePosté: Ven 11 Juin 2010 - 18:09 
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Inscription: Sam 29 Aoû 2009 - 14:04
Messages: 1297
:mrgreen: Oserai-je avouer que j'ai lu ça ce matin sur mon téléphone qui capte quand il veut et surtout mal, juste avant de partir bosser, assise dans l'escalier, et que du coup j'ai failli arriver en retard ?

J'ai beaucoup aimé le réveil de Daniel. C'est le genre de scène que je prends toujours plaisir à lire, et que j'adore écrire :D !
Le reste rien à dire, on est dans l'attente :wha: !!

Dis-moi, tu as déjà tout écrit et tu attends des commentaires entre chaque partie postée, ou tu l'écris au fur et à mesure (pour savoir, si je deviens accro, s'il me faudra patienter longtemps :rire: )

En tout cas, merci beaucoup ! Ca me faisait bizarre d'être la seule à poster... :? et encore, pas énormément...


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 Sujet du message: Re: Here On Purpose
MessagePosté: Sam 12 Juin 2010 - 06:00 
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Inscription: Mer 12 Mar 2008 - 08:42
Messages: 7214
Localisation: Totally Lost, between here and there...
:wha: :wha: :wha: Que dire irajonas, si ce n'est que.... Viiiiiiite, la suite :rire:

Je reconnais qu'au début, je ne savais pas trop si j'accrocherais, car faire une suite, sans nos héros :( :( :(

Mais là, je ne dirai qu'une chose, c'est :top: , et :thanks: de partager avec nous ta passion ::biz::

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ImageIt only ends once. Anything that happens before that, it's just progress.Image


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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Sam 12 Juin 2010 - 20:03 
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Inscription: Mar 22 Juil 2008 - 11:22
Messages: 124
Localisation: Aix En Provence (13)
Oh, mais Lostie, certains seront encore là. Pas tous... mais certains. En tout cas, l'enthousiasme me fait très plaisir !

Amie, je suis obligé d'attendre un commentaire de réponse, car je ne compte pas éditer les parties postées (à moins que j'y vois des erreurs de logique ou d'orthographe), sauf si le staff du forum m'y enjoint pour éviter le flood.
Quant à savoir si j'ai tout écrit, la réponse est non. Les idées sont dans ma tête, et je compte bien revenir au système des flash-backs (histoire d'expliquer exactement d'où Melissa connaît Daniel, en quoi Daniel risque d'être spécial). Qui plus est, je compte bien expliquer pourquoi encore un naufrage a lieu sur l'Île alors que Jacob est mort et remplacé.J'ai la plupart des idées en tête, mais il y a de fortes chances pour que ça évolue également au fil de l'histoire, de soi-même.

Part 6. Russel

Daniel est sur le point de s’effondrer, épuisé par les efforts qu’il a dû fournir, tous le temps où il a perdu la mémoire, pour rester en surface. Il sent que ses jambes tremblent, et finissent par ne plus supporter le poids de son corps. Il chancelle, et l’homme le rattrape avant qu’il ne s’écroule dans le sable. En anglais, l’homme lui dit :
- Ola, ola, reprends ton souffle, on est tous retournés…
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Comment on a fini là ? murmure Daniel, à bout de force.
- Une tempête. Les instruments de bord se sont emballés dès que la tempête nous est tombée dessus. Les agents ont essayé de faire quitter le bateau, mais les premières vagues ont emporté toutes les personnes sur le pont et elles ont écrasé les cabines les plus proches de la poupe. Il n’y a que les cabines proches de la proue qui sont restées intactes. Vous étiez dans les cabines ?
- Je n’étais pas sur le bateau. J’étais sur un… sur un voilier, j’étais avec des amis, et ils ont été… Ils sont…
- Un voilier ? On était à des kilomètres des premières côtes, mon gars.
- Non, non, on était au large de la France. On ne voyait plus la terre ferme, ok, mais on n’était pas si loin, le contredit Daniel.
- Oh que si.
- Je sais où on était, et on n’était pas…
- Regardez la forêt ! C’est une jungle tropicale. On ne pouvait pas être dans les eaux européennes.
- Sans déconner…
Daniel, toujours appuyé sur l’épaule de l’homme, essaye de réfléchir. Mais malgré tous le temps qu’il prend pour essayer de comprendre, il ne trouve pas d’explication. Il veut alors se concentrer sur les seules questions qui peuvent avoir des réponses immédiates :
- Vous n’avez pas répondu à ma question, vous êtes qui ? demande Daniel.
- Russel Thalbourne.
- Daniel, se présente simplement le français.
Il se dégage de l’épaule de Russel, et s’appuie sur ses genoux. Il commence enfin à respirer normalement.
- Et qu’est-ce qu’on va faire, maintenant ?
- On n’est pas sûr que les instruments de bord fonctionnent. Si on veut avertir la côté d’où on se trouve… et si on veut savoir où on se trouve, il faut aller à bord du Berger.
Daniel regarde le bateau. Pour une obscure raison, tout le monde s’en éloigne. Peut-être sont-ils encore terrifiés par le destin que le Berger leur avait réservé. Quoiqu’il en soit, tous les agents de bord que Daniel voyait – il n’en comptait plus que trois sur la plage – s’affairaient à venir en aide aux gens échoués sur le sable. Daniel veut se joindre à eux, mais il voit qu’ils maîtrisent la situation. Les blessés sont peu nombreux, du moins, sur la plage. S’il y a encore des survivants à bord, il était temps d’aller voir. Et c’était l’occasion de vérifier si Russel disait vrai.
- Vous me suivez, M Thalbourne ? demande Daniel.
Et les deux hommes se dirigent vers le bateau.

Part 7. Un ancien ami
(toute phrase suivie d’un astérisque est un dialogue en français ; sinon, en anglais)

Melissa regarde les deux hommes. Ils ont l’air plongés dans une grande réflexion. Melissa, elle, n’en revient pas. Se retrouver naufragée, elle n’y aurait jamais pensé. Encore moins sur une Île. Encore moins avec une statue gigantesque détruite sur ses plages. Encore moins en y retrouvant Daniel, une des rares personnes qui l’avait longtemps suivie dans sa carrière sans jamais changer d’attitude.
Les deux hommes se dirigent alors vers le Berger. Melissa rassemble alors ses forces, et accourt vers eux.
- Daniel ! Daniel !
Le jeune français se tourne vers elle, et est alors sidéré. Il reconnaît Melissa, et ils s’étreignent. L’homme qui l’accompagnait, de forte corpulence, les regarde avec surprise :
- Vous m’aviez dit que vous n’étiez pas sur le bateau, comment vous la connaissez ?
- On était amis, autrefois, répond Daniel.
- Et vous pensez que je vais gober cette coïncidence ? rétorque l’homme.
Daniel desserre l’étreinte, sans tenir compte de la remarque de l’homme. Melissa le regarde dans les yeux, et elle lui dit :
- Je ne t’ai pas vu sur le bateau*.
- C’est parce que je n’y étais pas, lui répond-il simplement.*
Melissa fronce les sourcils, sans pouvoir prononcer le moindre mot. Si le Destin existe, il a une façon particulièrement étrange de jouer avec eux.
- Moi aussi, je n’en reviens pas, si ça peut te rassurer, ajoute Daniel. On peut en parler plus tard, si tu veux, quand ça sera un peu plus calme. Mais pour l’instant…*
Daniel montre du doigt le Berger.
- Il faut qu’on aille là-bas. Voir si il y a des gens à bord qui aurait besoin d’aide. Et voir si les instruments de bord peuvent nous dire quoique ce soit sur où on est, et si il y a un moyen de prévenir la terre ferme.*
- Je peux venir ?
Daniel la regarde fixement. Elle ne veut pas rester là, au milieu de toute cette panique, sans comprendre ce qui lui arrive. Daniel est la seule personne qu’elle connaît, et le savoir à ses côtés la rassure. Elle veut le suivre. Daniel acquiesce.
- Reste près de moi*, lui dit-il.
Melissa ne dit rien, mais elle obéit. Pour l’heure, il est son seul repère.

Part. 8 A bord

Ils s’approchent du bateau, et pendant quelques minutes, Russel examine la brèche. Daniel le regarde faire, le suivant docilement. La brèche est si profonde, si prononcée, qu’elle sépare littéralement le bateau en deux. L’intérieur est sombre, très sombre. Très vide, aussi. Pour un tel bateau, il était normal qu’il fallait une grande hauteur de tirant d’eau. D’après Russel, il y avait une échelle, donnant sur une écoutille, qui donnait sur un couloir menant à la salle des machines. Que Russel sache autant de choses perturbe Daniel, mais il ne relève pas. Il voit Melissa, la tête tournée vers le corps inerte de la femme qui s’était jetée par-dessus bord. Il la force à tourner la tête, et alors que Russel s’aventure dans l’obscurité du bateau, il murmure à Melissa :
- Suis-moi.
Russel sort une lampe-torche, et l’allume. Le cercle lumineux, blafard, parcourt l’obscurité la plus totale alors que leurs pas résonnent. Daniel a l’impression de se trouver dans un mauvais film d’horreur, s’attendant à voir n’importe quoi sortir de l’obscurité. La main de Melissa se resserre sur son bras, son autre main s’accroche à la hanche du jeune français. Elle fait sans doute ce geste pour se rassurer, sans pour autant savoir qu’elle rassure Daniel aussi par sa présence. Car il n’a pas honte de le dire :
- Cet endroit me fout la trouille.
- Plus qu’une forêt tropicale au large de la France ? rétorque froidement Russel.
Le climat est posé : Russel ne croit pas Daniel. Que pense-t-il alors le concernant ? Et pourquoi a-t-il accepté que Daniel le suive, s’il ne lui fait pas confiance ?
Rapidement, ils arrivent à l’échelle, puis à l’écoutille, puis au couloir. Ils traversent la salle des machines, bruyante, tournant dans le vide, marchant sur des grilles dans des couloirs où la lumière fonctionne par intermittence. Russel tourne alors dans un autre couloir, et Daniel et Melissa le suivent. C’est le moment que le français choisit pour poser la question :
- Comment ça se fait que vous connaissez aussi bien ce bateau ?
Russel se retourne vers lui, impassible. Il hausse les épaules, et répond :
- Peut-être parce que j’en suis le capitaine.
Puis il tourne la roue métallique d’une écoutille, et s’engouffre dans un autre couloir.
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MessagePosté: Sam 12 Juin 2010 - 20:39 
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:supermegatop: chouette, la suite !

Petit chapitre de transition... Toujours autant de questions...
J'ai hâte de voir nos personnages favoris arriver, et poser encore plus de mystères :rire:


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MessagePosté: Dim 13 Juin 2010 - 06:02 
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Tu es un amour irajonas Je suis tellement captivée, que je me suis dit.... "déjà fini ?" :rire: :rire: :rire:

Bon, j'attendrai alors :rire: :rire: Tu ne voudrais pas trouver les fonds pour le faire passer à l'écran ? :mrgreen: Je veus bien jouer le rôle de Melissa :mrgreen:

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Si j'avais les fonds pour tourner un truc pareil, je serais certainement l'homme le plus heureux du monde !

J'ai créé Melissa à l'image d'une de mes amies, Sarah, dont on peut trouver les photos sur internet très facilement : il s'agit de la Sarah de la promotion Nouvelle Star de cette année. La connaissant très bien, elle est très différente de la personne que vous pouvez voir à l'écran.

Pour revenir à Here On Purpose, voici une courte part, flash-back concentré sur Daniel :

Part. 9 Flash-back, 2007 : Malade

Un homme est allongé au sol, sous un arrêt de bus. Il est secoué de tremblements violents, spasmodiques, alors que ses yeux son révulsés. Et il bave, beaucoup, provoquant plusieurs bruits gutturaux qui viennent terroriser les personnes présentes, qui se trouvent être toutes des femmes. Deux femmes, et trois jeunes étudiantes. Ce lugubre spectacle se déroule sur le Cour Gambetta d’Aix en Provence, alors que quantités de voitures passent sans s’arrêter, ou ralentissant parfois par curiosité, avant de repartir.
Daniel, lui, redescendait une rue perpendiculaire quelques instants avant, accompagné de Mariah. Ils écoutaient un rap de Fort Minor : Remember The Name, dans sa Clio. Ils tournent, et ils voient l’arrêt de bus. Ils voient les femmes paniquées, et l’homme gisant au sol dans sa propre bave, et son propre vomi.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demande Mariah.
La tête de Daniel bascule sur le côté de manière convulsive. Alors que, quelques secondes auparavant, il riait avec Mariah des déboires de la journée – notamment des prises de becs avec certains de leurs professeurs de l’IUT – là, son cerveau se fige. Il contrôle à peine ce qu’il fait. C’est plus fort que lui. Il appuie brutalement sur le bouton Warning, et arrête la voiture sur le côté.
- Eh, qu’est-ce que tu fais ? lui demande Mariah.
Daniel ne la regarde pas, ne lui répond pas. Il sort brutalement de la voiture et se dirige vers l’arrêt de bus. Alors qu’il s’en approche, il entend la panique d’une des deux femmes, autant qu’il ressent sa panique. Elle tremble, elle pleure, elle hurle :
- Il fait une crise d’épilepsie ! Il va mourir, mon frère est mort comme ça !
Les trois lycéennes tournent la tête, dégoutées, alors que les convulsions de l’homme recommencent, et qu’il bave de nouveau. Daniel s’agenouille, un coude sur son genou, et regarde l’homme avec un calme extraordinaire. Il regarde les secrétions au sol, les tremblements de l’homme, et répond à la femme en pleurs :
- C’est pas une crise d’épilepsie. Du moins, pas seulement.
- Qu’est-ce que tu racontes ? Et qu’est-ce que t’en sais ? questionne Mariah.
- Delirium Tremens, répond Daniel sèchement. Et dans cet état, il est extrêmement sensible à ce qu’il se passe autour de lui, alors tu devrais éloigner cette gonzesse, Mariah.
Puis, Daniel lève la tête vers l’autre femme, qui essayait de garder son calme sans savoir quoi faire.
- Vous, appelez les pompiers. Dites-leur bien : crise d’épilepsie doublée d’un delirium tremens.
L’autre femme continue de hurler, de pleurer, et de répéter « mon frère est mort comme ça ! »
- Et pour l’amour de tout ce qui est beau et juste sur cette Terre, Mariah, vire-la d’ici !
D’ordinaire, Daniel ne se montre jamais aussi dirigiste. Mais devant le ton sec et l’air sûr de lui de Daniel, Mariah ne peut qu’obéir. Daniel bascule le corps de l’homme en position de sécurité, et ouvre son col pour pouvoir prendre son pouls. Il voit alors une minerve.
- Et merde…
Il lui prend le poignet et sent un pouls très, très faible. Il regarde alors le visage blafard de l’homme, et voit que quelque chose ne tourne pas rond du tout : l’homme est en train d’avaler sa langue. Daniel se tourne brusquement vers les lycéennes.
- Vous avez un stylo ? Ou mieux, du rouge à lèvres ? leur demande-t-il.
- Quoi ? font-elles d’une même voix, surprise.
- Vous en avez ou pas ? fait Daniel d’une voix insistante.
Tremblante, une des lycéennes – une brune de petite taille – cherche frénétiquement dans son sac, pour en sortir un tube de gloss, et le tendre à Daniel.
- Ouais, ça fera l’affaire. Merci.
Il force l’homme à ouvrir la bouche, et bloque le tube entre ses dents. Il sait comment fonctionne les épileptiques. Il enfonce alors deux doigts dans la bouche de la victime, et malgré la bave et l’odeur insoutenable qui sort de sa gorge, il parvient à attraper sa langue, et à la dégager de la gorge. Les convulsions se font alors moins violentes. Daniel retire alors ses doigts de la bouche de l’homme, et retire le tube avant que, dans un geste réflexe, l’homme ne l’avale. Il souffle, et demande aux lycéennes :
- Vous avez un mouchoir ?
Elles le regardent sans prononcer le moindre mot, la bouche ouverte, mais muettes. Daniel montre alors ses mains coulantes de bave et de bile.
- Perso, je compte pas rester comme ça ad vitam eternam.
Une nouvelle fois, la lycéenne tremblante fouille dans son sac et en sort un mouchoir. Alors qu’il allait s’essuyer les doigts, l’homme tremble de nouveau. Il a ravalé sa langue. Daniel soupire.
- Toi, tu cherches vraiment à passer de l’autre côté de la lumière, grogne-t-il.
Une nouvelle fois, il bloque les mâchoires de l’homme avec le tube de gloss, et lui retire la langue de la bouche. Il attend quelques secondes, et l’homme parait alors plus assoupi qu’évanoui. Daniel s’essuie alors les mains, et il entend des sirènes au loin. Il lève la tête, et voit un camion de pompiers se dirigeant vers eux sur le Cour. Les lycéennes accourent alors vers la route, faisant signe aux pompiers. Daniel se tourne avec vers Mariah, qui tenait la femme en panique éloignée. Son amie le regarde dans les yeux, et le jeune homme lui fait un signe de tête.
- On devrait y aller, l’enjoint-il.
- Pourquoi ?
- On y va, c’est tout.
Et, sans prononcer un seul mot de plus, les deux jeunes retournent à la voiture, et redémarre. Dans le rétroviseur, Daniel voit les lycéennes montrer l’homme par terre aux pompiers, et chercher Daniel du regard, sans le trouver.
- Pourquoi t’es pas resté ? Pourquoi tu n’as pas dit aux pompiers ce que tu avais fait ? veut savoir Mariah.
- Les autres leur diront ce qu’il s’est passé, ça suffira.
- C’est toi qui l’as sauvé, Daniel ! Pas elles ! lui rétorque son amie.
- Je l’ai pas sauvé ! insiste Daniel. Je ne sais même pas si j’ai fait ce qu’il fallait ! J’ai juste réagi. C’est tout.
Plus tard, Daniel reverra l’homme dans la rue, en excellente santé. Il le reverra en terrasse d’un bar du Cour Mirabeau, avec l’image d’un homme ayant plutôt bien réussi sa vie. L’homme, lui, ne se souviendra jamais de Daniel. Et Daniel se répètera encore cette même phrase : « Je ne l’ai pas sauvé, j’ai juste réagi. C’est tout ».

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Dernière édition par irajonas le Mer 07 Juil 2010 - 00:42, édité 1 fois.

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:mrgreen: Ca me rappelle un peu ton autre fanfic que je n'ai d'ailleurs pas fini de lire, et dont je vais pouvoir me délecter maintenant que Lost est terminé :wha:

Vite, la suite :tong:

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Daniel Jacob et Ira (de mon autre fanfiction) ont en commun que je m'inspire de souvenirs personnels pour créer leurs flash-backs, du coup, on risque de voir beaucoup de ressemblances entre les deux personnages. La grosse différence entre les deux sera que Ira passe son temps à subir les évènements. Daniel, lui, je compte bien le rendre plus dirigiste. Plus taré aussi.

La prochaine part est en cours d'écriture. S'il y n'y a pas d'autres posts d'ici là j'éditerai celui-ci pour l'ajouter.

[edit] J'édite pour ajouter la Part 10

Part 10. Le Berger
Daniel, Melissa et Russel gagnent enfin le pont supérieur, et courent dans un couloir, suivant le capitaine du bateau. En regardant par les hublots, Daniel voit les gens sur le pont. Ils doivent être… une cinquantaine. S’ajoutant à la cinquantaine sur la plage, ils doivent être, quoi, une centaine de survivants. Les voyant, Daniel s’arrête.
- Russel, attendez, dit-il.
Le capitaine du Berger s’arrête alors, et se tourne vers Daniel, contrarié.
- Qu’est-ce qu’il y a, encore ?
- Donnez-moi votre lampe-torche, demande Daniel.
- Pourquoi ?
- Il faut faire descendre les gens qui sont à bord. Ça fera baisser la panique. Au moins un peu.
- On n’a pas le temps, Daniel ! On doit savoir où on est !
- Et vous avez besoin de moi, pour ça ? rétorque-t-il. Je ne serais pas capable de lire vos instruments de bord, même si j’y passais une semaine ! Autant que je me rende utile.
- Vous vous souvenez du chemin ? demande alors Russel.
Daniel acquiesce. Il n’y a pas que l’idée de faire descendre les passagers qui anime Daniel : il sent aussi que Melissa ne se sent vraiment, vraiment pas à l’aise sur le Berger. Russel jette alors sa lampe-torche à Daniel, qu’il rattrape dans un réflexe.
- J’espère que tu sais ce que tu fais, gamin, lui lance Russel.
- Je réagis, c’est tout, répond-il.
Russel se dirige alors dans une direction, et Daniel fait demi-tour. Melissa le suit docilement, et demande à Daniel :
- Quand on se connaissait, tu n’étais pas aussi autoritaire. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?*
- Je t’ai caché beaucoup de choses, Melissa. J’ai toujours été comme ça.*
- Je te faisais confiance…
- Je ne t’ai jamais menti. Je n’en ai juste… pas parlé. Les seuls personnes qui savaient tout de moi, c’était Mariah, Thomas, Cathy et Joseph.
- Et ils sont devenus quoi ?
- Ils étaient sur mon voilier quand la tempête s’est levée. Les vagues les ont emportés.
Daniel ne veut pas en dire davantage. Il espère, encore, que les eaux les auront emportés, comme lui, sur les bords de la plage de l’Île. Mais, au fond de lui, il sait ce qu’ils sont devenus. Il ne veut juste pas l’admettre.
Ils arrivent alors sur le pont, où il voit toutes sortes de gens. Des asiatiques, des blancs, des noirs, des hommes, des femmes, des enfants. Certaines personnes sont recroquevillées, assises au sol, tremblantes, psalmodiant, parfois même priant. D’autres sont penchés par-dessus la rambarde, cherchant un moyen de descendre. Daniel les regarde un long moment. Puis il se tourne vers Melissa, cherchant du réconfort, de la confiance, avant de lever la voix :
- Hey ! Ecoutez-moi ! Hey, tous le monde !
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demande alors une jeune fille blonde.
Petit à petit, alors qu’il s’avance en marchant doucement sur le pont, il gagne l’attention des gens. Le désespoir les pousse à l’écouter.
- J’ai parlé au capitaine. Il m’a montré un chemin pour regagner la plage.
- Et qu’est-ce qu’on fera, une fois sur la plage ? demande un homme d’un certain âge, à côté de la jeune blonde (certainement son père).
- On pourra s’organiser. Le capitaine est en train de vérifier les instruments de bord pour savoir où se trouve exactement, et comment avertir les secours, mais dans l’intervalle, il faut qu’on se rassemble.
- Pourquoi le capitaine nous le dit pas lui-même ? demande l’homme.
- Vous, vous devez avoir de l’eau dans les oreilles jusqu’au cerveau, lance sèchement Daniel. Je viens de dire qu’il est occupé à vérifier les instruments de bord. Je vais vous conduire en bas. Tout ira bien, je vous le promets.
- Comme si t’en savais quelque chose, gamin !
D’un grognement profond, presque animal, Daniel exprime sa contrariété en fermant les yeux. Il sent une main se refermer sur son épaule : Melissa. Il n’avait jamais été très tactile avec elle. Elle le rassure.
- Bon, voilà le deal : vous voulez rester, alors, ne vous faites pas de bile, restez, ce n’est pas moi qui vais vous en vouloir. Les casse-pieds, c’est pas ma tasse de thé. Ceux qui veulent descendre, suivez-moi.
- Daniel… fait Melissa en tirant la manche de son ami.
- Melissa, QUOI ?* hurle Daniel.
Elle regarde la forêt, fixement. Elle pointe un endroit du doigt, et le regard de Daniel suit la direction qu’elle indique. Il voit alors deux silhouettes, qui regardent la plage, et le bateau, comme s’ils observaient la scène avec un intérêt malsain. Une des silhouettes est petite et fine ; l’autre bien plus imposante, et semble avoir les mains dans les poches. Daniel fronce les sourcils, plisse les yeux, espérant voir mieux. Il réalise alors quelque chose d’étrange : malgré sa myopie, il voit. Il ne porte pas ses lunettes, il ne porte pas de lentilles, mais il voit. Il voit les deux silhouettes se tourner vers lui, levant la tête. Il distingue sur la silhouette imposante une importante masse de cheveux. Ses sens sont alors en alerte. Ses muscles, contractés. Ses pupilles, dilatés. Son rythme cardiaque, accéléré. Sans un mot, il se retourne, et se dirige vers le chemin que Russel leur avait indiqué.
- Suivez-moi, vite ! hurle-t-il.
Il dévale alors les couloirs, en courant, suivi de près de Melissa, et derrière lui, une foule en panique de passagers qui les suivent sans trop savoir pourquoi. Par désespoir, peut-être. Parce que personne d’autre ne semble avoir de plan.
Quand ils atteignent les couloirs aux lumières clignotantes, Daniel allume la lampe-torche et ouvre la marche jusqu’à l’écoutille. Il se met à genoux pour l’ouvrir, puis s’engouffre dans les profondeurs du navire. Il descend l’échelle avec précaution, et Melissa le suit. Marchant dans la coque, il entend les pas des dizaines de personnes le suivant résonnant dans le vide. Puis il voit le raye de lumière sortant de la brèche dans la coque. Il court alors à l’extérieur, laissant les autres suivre la direction de la lumière, alors que lui éteint la lampe-torche, et la jette dans le sable. Il court alors, jusqu’à perdre haleine, à la lisière de la forêt. Il s’engouffre entre les arbres, slalome comme il le faisait autrefois. Quelque chose s’éveille alors en Daniel. Quelque chose d’instinctif, de fort. Quelque chose d’animal. Il se sent dans son élément.
Il cherche, s’arrête, se retourne. Il cherche la moindre trace de leur passage. Il ne voit rien. Il se met alors à hurler :
- Montrez-vous ! Qui êtes-vous ?
Pas de réponse, hormis le bruit du vent sifflant dans les feuilles, et celui des oiseaux piaillant. Il hurle de plus belle :
- Je sais que vous êtes là, montrez-vous, MONTREZ-VOUS !
Il entend alors du bruit. Des branches secouées, dans son dos. Il se retourne, soudain en proie à la panique. Il réalise qu’il est seul, sans moyen de se défendre. Il a peur, et il le sent dans son souffle court.
Nouveau bruissement, il se retourne une fois encore. Et il voit alors une forme, dans les branches, au-dessus de sa tête. Un oiseau de grande taille, semblable à un faucon, à l’étrange plumage vert, étend alors ses ailes, dans toutes leurs longueurs, et plonge dans sa direction. Daniel se baisse, protégeant sa tête avec ses bras. L’oiseau frôle son dos, avant de reprendre de l’altitude en poussant un cri aigu. Daniel croit y reconnaître un son. Un son étrange, ressemblant à un mot :
- HURLEY !
Daniel lève la tête, et regarde l’oiseau se poser plus loin sur un arbre. Doucement, Daniel se relève, sans quitter le volatile du regard. Son plumage à la couleur inhabituel choque Daniel. L’oiseau passe alors son bec dans les plumes de son aile droit, comme pour faire sa toilette. Il a l’air de ne se soucier que peu de la présence du jeune homme. Daniel regarde alors quelque chose à la patte gauche de l’animal : une bague avec une fine étiquette, sur laquelle il croit reconnaître un octogone.
- Hurley, hein ? fait Daniel.
L’oiseau arrête un temps sa toilette, levant la tête, comme s’il était curieux qu’on prononce ce mot. L’oiseau répète alors :
-HURLEY !
- Moi c’est Daniel. Enchanté, fait Daniel d’une voix qui se veut nonchalante.
L’oiseau le regarde un instant, fixement, puis s’envole en criant une dernière fois :
- HURLEY !
Daniel regarde l’oiseau disparaître au-delà des arbres, piqué au vif.
- Mais c’est quoi cet endroit* ??? se demande-t-il à voix haute.


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MessagePosté: Dim 13 Juin 2010 - 20:57 
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:D Chouette ! Pas connectée depuis 24h, et voilà deux nouveaux posts :wha:
Je reviens éditer quand j'aurai lu :mrgreen:


edit : ;whi:
:wha: GE-NI-AL :wha:
Le flash-back est super. Bien écrit. Il coupe en plein milieu, comme un vrai flash-back... J'ai senti la même frustration que pendant les épisodes en voyant qu'il était déjà fini !
Le chapitre suivant est pas mal... Je me demandais à un moment où tu allais, et puis la course dans le bateau, la fuite dans la forêt, l'oiseau. Argh, mais où tu as été chercher tout ça :koi: ?! Et pis qu'est-ce que vient faire le piaf ici ?

La suite, la suite :rire: :rire: :rire: !!


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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Dim 13 Juin 2010 - 23:46 
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Pour moi, les buts sont:
1. Ne pas faire de réchauffer, sauf lorsque je n'ai pas le choix
2. Prendre des libertés maintenant que la série est terminée et que ma fanfiction ne vienne pas se confronter à de nouveaux éléments contradictoires
3. Me servir des questions qui n'ont pas eu de réponses, notamment le "Hurley Bird" de la saison 2.
4. Profiter d'inventer un personnage avec mon image pour lui créer des flash-backs en partie tirés de faits réels, en partie fictif, pour avoir tout de même un peu de fun personnel ! (égocentrisme assumé, il en faut un peu!)

Bref. Au milieu de mon propre projet d'écriture, j'avance celle de cette fanfiction, en espérant attirer davantage de lecteurs. C'est surtout ça, le but!
[edit] Voilà la part 11, nouvelle transition en douceur.

Part 11. Rassemblement
Daniel avait laissé Melissa toute seule au milieu de tous ceux qui étaient descendus du bateau. Ils étaient tous sortis en s’éparpillant sur la plage, certains retrouvant des proches emportés par la vague qui les avait échoués sur la plage.
Elle, est seule, les bras croisées, proches du corps, comme pour se protéger. Elle se sent abandonnée, seule… perdue. Et Daniel, où était-il allé ? Chercher ces hommes ? Qui étaient-ils ? Et pourquoi avait-il pris le risque de partir seul ?
Elle se laisse tomber au sol, à genoux. Ses mains tombent sur ses cuisses, puis elle les appuie dans le sable. Elle réalise alors ce qui lui arrive : elle est vraiment seule. Dans combien de temps allait-elle revoir ses parents ? Son monde ? Ses ambitions qu’elle avait laissées de côté ? Qu’est-ce qu’elle allait faire ?
Et un destin étrange, une coïncidence malsaine, aura voulu qu’elle échoue sur une Île. Avec Daniel. Daniel, qu’elle n’avait pas revu depuis… trop longtemps ? La coïncidence est telle qu’elle n’arrive pas à l’admettre. Quelque chose d’étrange flotte dans l’air, tellement c’est « gros ».
Elle pleure alors, toutes les larmes qu’elle peut pleurer. Elle maudit le monde entier pour l’avoir conduite ici. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle a fait de mal, pour que ça lui arrive, à elle ?
Elle lève la tête, et voit Daniel émerger de la verdure sauvage. Elle sèche ses larmes, essuie ses joues, reprend son souffle. Elle ne veut pas qu’il la voit en train de pleurer. Elle sait ce que Daniel ferait, et elle ne veut pas qu’en plus du poids du monde qu’il s’oblige lui-même à porter, il la porte elle aussi sur ses épaules.
Elle se relève, enlevant du plat de la main le sable collé à son jean. Puis elle s’avance vers lui alors qu’il regarde la plage. Les gens commencent à se rassembler, et rapidement, c’est une foule compacte qui observe l’étrange endroit dans lequel ils se trouvent.
- Tu les as trouvés ? demande Melissa. Les types qui nous regardaient ?*
- Non. Il y avait juste un piaf qui passait me dire bonjour*, lui répond-elle.
Elle reste pantoise devant sa réponse. Elle ne parvient pas à savoir s’il plaisante ou pas. Avec Daniel, comment savoir ? Il répond toujours avec des phrases étranges.
Ils rejoignent alors le reste du groupe des naufragés. Ils doivent être une centaine, facilement. Quelques-uns – certains des passagers que Daniel avait fait descendre du bateau – se tournent vers lui, et lui demandent alors :
- Et maintenant, le gamin ? On fait quoi ?
Daniel est surpris. Il se contracte, et fronce les sourcils.
- Qu’est-ce que j’en sais ?
- Tu nous as fait descendre ici, maintenant, on fait quoi ?
- J’en sais rien, moi, rétorque-t-il. Tout ce que je sais, c’est que mon voilier s’est crashé conte votre paquebot, et que votre paquebot s’est crashé sur cette plage.
- Un voilier ? demande une femme. Je n’ai pas vu de voilier.
- Parce que vous regardiez les vagues au moment où vous tentiez de sauver vos fesses ?
Silence pesant dans l’assemblée.
- De toute façon, on ne peut rien faire tant que le capitaine n’est pas redescendu du bateau. Il nous dira où on est, et comment on contactera les secours, si c’est possible. Après, on pourra voir ce qu’on peut faire.
Devant les regards pesants des naufragés, Daniel a envie de partir. Qu’est-ce qu’ils croient ? Qu’il va prendre les choses en main ? Qu’il va les guider, les sauver ? Et puis quoi encore ? Est-ce qu’il a la carrure d’un leader ? Il n’en a même pas le CV. Tout ce qu’il est, ce n’est rien de plus qu’un…
***

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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Lun 14 Juin 2010 - 07:01 
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:rire: :rire: :rire: J'adore le coup de l'oiseau "Hurley" :rire: :rire: :rire: J'en viens même, du coup, à me demander ce qu'était réellement cet oiseau dans Lost...
Spoiler:

Smokey ? Une vision ? En tout cas, certainement quelque chose annonçant déjà à Hurley qu'il était un candidat, et certainement celui qui reprendrait la suite de Jacob....



Ceci étant dit, je trouve ton idée de reprendre des mystères non élucidés très intéressante :top: et je suis impatiente d'en lire davantage... Seul regret, que nous n'ayons pas les images :rire: :rire: :rire: Hé, Damon et Carlton, irajonas a déjà tout écrit, manque plus que les fonds :mrgreen:

Spoiler:

Par contre, là, tu vois, je suis ;trf; Non mais.... Si Hurley et Ben en sont arrivés à faire échouer des bateaux et autres comme Jacob l'a fait, ils ne sont pas sympas ;trf; :rire:

Heureusement que Smokey n'est plus là, sinon, je m'attendrais déjà à voir le capitaine se faire déchiqueter par Smokey :tong:



J'enlèverai les balises une fois la diffusion de TF1 terminée...

Sinon, vivement la suiiiiiite :mrgreen:

_________________
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ImageIt only ends once. Anything that happens before that, it's just progress.Image


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 Sujet du message: Re: Here On Purpose [spoiler S6 final]
MessagePosté: Lun 14 Juin 2010 - 10:20 
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Inscription: Sam 29 Aoû 2009 - 14:04
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D'accord avec Lostie... Il manque les images !!!
Mais c'est pas grave, j'ai une imagination débordante :rire: , je m'imagine très bien ce que tu nous écrit :wink: J'aurais les sous, je te produirai :tong:

:oops: j'avais totalement oublié cette histoire d'oiseau. Et en plus, je l'ai vu le mois dernier... :sac:

Citation:
1. Ne pas faire de réchauffer, sauf lorsque je n'ai pas le choix

j'espère que ce n'est pas ce que tu as compris, quand je disais que ça rappelait certains points... Je parlais de clin d'oeil, obligés... et totalement jouissifs !!!
Et pour le flash-back, je suis toujours impressionnée... Reprendre la structure, te l'approprier, et en faire quelque chose de semblable, mais totalement différent...

Quand est-ce qu'on sait qu'on devient accro :mrgreen: ?

Vive, la suite ;whi: !


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