Welcome back to reality Jack ! So you followed the white rabbit...
Deuxième partie de la saga de Charlie
petit rappel : je n'ai toujours pas vu Exode, donc s'il devait y avoir des éléments à changer, je me réserve le droit (encore heureux !
) d'apporter des modifs plus tard.
TROISIEME DEPART
Chère Claire,
Voici deux semaines que je suis rentré en Angleterre et la vie reprend son cours tant bien que mal. Les premiers jours ont été difficile, pour tant de raisons…
Les gens ne se rendent pas compte de se qu’on a vécu, de ces liens si forts qui se créent rapidement, intensément, dans ce genre de situation. Les fans à l’aéroport, les demandes d’autographes lorsque je vais faire mes courses, certains me disent que j’ai de la chance d’avoir vécu cette aventure… Il y a même une fille qui m’a demandé de lui donner le maillot de bain que je mettais pour aller à la plage !
Pour eux la vie est si simple ! Il partent au travail le matin, rentrent le soir pour retrouver leur famille et se mettent devant la télé… On passerait presque pour des héros d’une sitcom.
Et puis, il y a cette question qui tourne et qui revient toujours : Que faire ? Je n’ai plus de famille ici. Bien sûr mon portable n’arrête pas de sonner, je retrouve des « amis » qui m’avaient oublié lorsque mon frère a arrêté la musique. Mais tous sont intéressés c’est évident.
Heureusement que j’ai recommencé à écrire. C’est tellement réconfortant, expiatoire… En plus, ça s’est fait naturellement, sans forcer. C’est la première fois depuis longtemps que je compose des morceaux sans l’aide de l’héroïne.
Je commence à me demander si je ne vais essayer de refaire un disque bientôt. Je vais demander l’avis d’un ami mélomane qui pourrait m’aider financièrement. Et toi qu’en penses-tu ? Si ça marche, je t’enverrai l’album dédicacé !
Et puis, tu sais Claire, tu me manques énormément. J’ai l’impression d’étouffer chaque fois que j’imagine la distance qu’il y a entre nous, je voudrais tellement
Charlie prit la feuille de papier et la jeta à la poubelle. Pourquoi lui écrire ? se dit-il, je n’ai même pas son adresse…
Il était 8h30. Charlie avait fini par accepté un rendez-vous avec son ancien manager, Allan Boyd, dans l’après-midi. Ils devaient se rencontrer pour parler du futur de Charlie. Le retour de Drive Shaft n’était en tout cas pas d’actualité. Mais à force de se demander quoi faire, Charlie s’était dit qu’il serait bien de faire quelque chose pour quoi il était doué. Voyant les majors se tirer dans les pattes comme elles le faisaient pour l’avoir, ce serait facile pensait-il !
En deux semaines, la flamme de l’écriture lui était revenue, ou peut-être était-ce devenu un besoin. Comment aurait-il pu s’exprimer autrement ? Le fait était qu’il avait composé un bon nombre de morceaux :
Lost & Found, Love is in the air, I’ll miss you, A baby for a life, Aaron, Soul wide burned, Fate was late, Too lost in you...
Il passa le reste de la matinée à relire les textes, affiner les riffs, compléter les partitions.
Love is in the air
Every time I wake up
From bedroom to kitchen
She is in my tea cup
She’s my sugar, my heaven
Every time I walk alone
In my shadow of secrets
She is in every sound
She’s in each one of my steps…
Love is in the air
Love is in the air
Every time I come back
I see her smiling after me
She is a bird in my park
She’s in my mind, can’t you see ?
Love is in the air
Love is in the air
Love is in the air
And I miss her…
Boyd, un des managers de Cats Prod, portait sur le visage un sourire qui en disait bien long sur sa satisfaction. Charlie venait de signer un contrat d’exclusivité pour trois albums et trois tournées en cinq ans. Boyd était un de ces business man qui ne souciait de rien d’autre que de l’argent que lui rapportait ses artistes. Il n’avait même pas écouté la maquette que Charlie avait préparé ! Qu’importe, pensait Charlie, c’est reparti.
Après avoir refusé l’invitation de Boyd pour aller fêter cet évènement par une coupe de champagne, Charlie rentra chez lui à pied. Le trajet lui permit de se dicter ses nouvelles règles : pas d’alcool, pas de drogue, pas de filles trop facilement « gagnées », pas de dérapage… et essayer de ne plus lancer de vannes vaseuses ! Cette nouvelle chance était trop précieuse pour laisser quiconque la gâcher. Pas même lui. Cette fois, c’était sûr, Charlie allait s’acheter une volonté !
L’air froid de ce mois de décembre, la neige qui avait commencé à orner les trottoirs la veille au soir, les sapins décorés devant les maisons, toutes ces petites choses lui rappelèrent que Noël allait bientôt arriver… Charlie pensa à son frère. Il ne l’avait même pas appeler depuis son retour. Chacun d’eux avait connu un sevrage difficile et différent, mais aucun d’eux n’aurait plus le courage de faire comme avant, comme si rien n’avait changé. Le cordon était définitivement coupé. A ce moment précis, Charlie se sentit seul au monde. La nuit suivante allait lui offrir à de nouveaux cauchemars.
Après des mois d’intense labeur, Charlie sortit son premier album solo
Lost & Found. Le succès était au rendez-vous. Les télés, les interviews, les showcases, la promo de l’album, tout ça lui prenait un temps fou. N’importe qui aurait été heureux de faire aboutir un projet comme celui-ci. D’ailleurs, c’est tout ce qu’il avait espéré sur l’île, il se souvenait l’avoir dit à Kate. Mais Charlie n’était plus comme n’importe qui.
Rien ne lui avait fait oublier Claire, et le manque de nouvelles lui pesait de plus en plus. Il vivait dans sa douce déprime, se battant conte ses mauvais rêves. Comment allait-elle ? Où vivait-elle ? Que faisait-elle ? Et Aaron ? Il devait avoir 5 ou 6 mois maintenant. Les lettres que Charlie écrivait finissaient invariablement à la poubelle. De toute façon il ne savait pas où les envoyer. Aujourd’hui pourtant, un nouveau doute vint s’ajouter au poids de ses questions : Claire allait-elle comprendre cette lettre ouverte qu’était
Lost & Found ?
[To be continued]