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MessagePosté: Mar 16 Aoû 2005 - 09:22 
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Inscription: Mar 09 Aoû 2005 - 19:34
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Voilà la partie avec Kate comme promis. Soyez indulgent, c'est mon premier écrit, et j'avoue ne pas etre très doué pour ca ^ ^;
Je note que je n'ai pas vu Exodus 2 et 3, ce qui peut entacher peut etre la logique de cette histoire. Le premier chapitre sera radicalement différent des suivants. Ici, j'ai décidé d'écrire l'histoire de Kate d'une manière assez détaché. Kate subit, elle est un peu désorienté, et on voit ce qui se passe assez autour d'elle. La suite des chapitres sera très différentes, et vous comprendrez pourquoi (par sur le style mais sur le cadrage naratif...) .
Bonne lecture !

Image

La lumière s’alluma. La pièce était plutôt sombre, sinistre. Ici, point d’ambiance feutrée mais une atmosphère morbide dans laquelle Kate avait l’habitude de se plonger. Un balafré se tenait prêt de la lampe, souriant, ricanant, exultant, une excitation si prenante que l’on pouvait la ressentir à travers l’intensité de ses battement. Son acolyte, le petit, s’avança vers Kate en s’accoudant lentement sur la petite table de bois, dont le passage des anciens détenus se manifestait par des copeaux surplombant le sol.
Il se mit à ouvrir un dossier posé sur la table, et après avoir marmonné deux trois palabres en regardant le balafré, il se mit à délayer les faits.
« Annie, Maggie, Joan Heart, Katerine Austin... autrefois marié, coupable de plusieurs meurtres, dont celui de … »
Le petit avança sa tête en souriant.
« Comment s’appelait-il déjà ? Tom ? Marié, et un enfant de 22 mois à sa charge… »

Le silence suivant cette phrase se fit lourd, oppressant. Kate ne réagissait pas, elle connaissait déjà cette situation, elle l’avait déjà vécu quelques jours avant son arrestation par le marshal il y a quelques mois.
Le premier homme se déplaça vers Kate et se pencha lentement à proximité de son visage. Celle-ci semblait imperturbable, elle fixait la couverture bordeaux du dossier. Sawyer avait raison, elle était condamnée. Peu importe ce qu’avait pu dire, pensé ou imaginé Jack, les faits sont là, Kate ne pouvait rien faire d’autre que d’être ici. La rédemption ne lui était pas possible, pas permise. La liberté, que Kate avait cherchée toute sa vie, toujours voulue, cette façon de vivre dont elle rêvait depuis qu’elle avait enterré sa boîte avec Tom le 8 Août 1985, cette idéologie qu’elle caressait de la paume de la main sans jamais pouvoir l’empoigner, s’enfuyait dans les aléas des sentiments qu’elle pensait avoir acquis sur l’île.
Kate se noyait peu à peu dans la mélancolie. L’île lui avait offert quelque chose qu’elle n’avait plus depuis longtemps, une famille, une attention, mais surtout et avant tout un regard sans jugement, une seconde chance. Elle s’en voulait de ne pas l’avoir pris au vol.
Soudain, Kate sentie une violente douleur à la nuque. Le balafré lui avait agrippé ses longs cheveux bruns afin de se pencher sur son visage. Il lui murmura au creux de l’oreille :
« Tous tes petits amis sont répertoriés, on a déjà assez pour t’inculper de meurtre, on veut savoir qu’est-ce qui est arrivé au Marshall qui t’accompagnait… le Bâton Rouge ça te dit quelque chose ? Ils se feraient un plaisir de t’envoyer dans les couloirs de la mort »
Kate le regarda sans rien dire. Elle n’avait pas le cœur à penser à ça.

Le petit ferma le dossier devant lui, se leva lentement de sa chaise. La pourriture qui se dégageait de la pièce s’infiltrait dans ses narines et le fait de rester assis devenait réellement inconfortable.

Le balafré se tourna vers son compère et le fixa en marmonnant quelque chose. Kate ne compris pas le sens de la discussion, mais en réalité, elle ne l’écoutait pas.
Méritait-elle vraiment tout cela ? Devait-elle réellement aller jusqu’à accepter sans remissions la peine qu’on allait lui infliger ?
Elle avait beau se savoir innocente, la culpabilité lui rongeait les os.
Le regard vide, Kate dévisagea les deux hommes. La balafré était plutôt grand, plus grand que Jack se disait-elle. Une gigantesque cicatrice ornait son visage, ce qui affublait l’homme d’une certaine présence. Il ne devait pas être beaucoup plus vieux que Locke, mais sa masse corporelle le distinguait définitivement de ce dernier.
L’autre homme était de petite taille, un « latinos » d’une vingtaine d’année, qui ne semblait pas très à l’aise en la présence de Kate.
Cette dernière porta par la suite son regard sur la vitre de la pièce.
Les faux miroirs étaient monnaie courante pour les détenus importants lors de la phase des interrogatoires. Ils consistaient à donner l’impression de seulement réfléchir l’image, mais grâce à un ingénieux système de double fond, de l’autre coté se situait une équipe d’enquêteurs habitués à ce genre d’enquête.
De l’autre coté du miroir… voilà où Kate rêverait d’aller, d’être.
Soudain, Kate écarquillât les yeux. Elle ne le croyait pas au début, puis ce fut clair comme de l’eau de roche. La méthode employée par ces deux policiers n’était pas très convaincante, et le dossier utilisé lui semblait pauvre en information. Kate avait subit suffisamment d’interrogatoires afin de déterminer que le miroir présent dans la pièce n’avait pas de double fond.
Elle avait été rapatriée ici directement après sa sortie de l’hôpital, les menottes aux poignées, escortée brutalement par deux policiers.
Elle se souvenait avoir croisé Jack pour la dernière fois. En le regardant à ce moment là, elle s’était mise à compter : 1…2…3…4…5.

Kate se ressaisit et interpella le balafré qui tenait l’autre homme par le col :
« Vous n’êtes pas du tout du FBI n’est-ce pas ? »

Un nouveau silence s’apaisa sur la pièce. Le plus grand des deux protagonistes ne répondit pas à la fugitive, mais son regard fut éloquent, Kate avait vu juste. Cette dernière regarda le petit qui semblait terrorisé par sa découverte.
D’un coup, elle fit basculer la table sur les deux hommes, et dans un mouvement de panique, le petit sortit son arme, un 357 magnum, Smith & Wesson. Il n’y avait plus de doutes possibles, ce n’était pas l’arme qu’on confiait lors d’un interrogatoire. Le balafré repoussa la table afin de s’emparer de Kate, qui de part son agilité passa entre les jambes du géant. Kate se retrouva en face de l’acolyte. Son cœur se mit à battre plus rapidement, elle ne savait pas quoi faire.
Liberté.
Liberté.
Liberté.
Elle passa a coté du petit, qui déboussolé semblait paralysé par ce qui était en train de se passer. Elle ouvrit la porte qui donnait sur un long couloir blanc à l’aide de ses dents. Il n’y avait personne. Une chose est sure, ce n’était pas qu’un simple interrogatoire. Le balafré frappa le petit de toutes ses forces, et récupéra son arme.

Kate courrait dans le long couloir. Les pas lui semblaient interminables.
Elle voyait la sortie, si proche, la liberté qu’elle caressait de la main lui semblait si facilement atteignable. Le cœur battant, le pas léger, Kate retrouvait enfin l’espoir. Elle allait y arriver, elle pouvait le faire, plus rien ne l’empêcherait de continuer à fuir…

Kate s’écroula de douleur.

Le balafré, l’arme fumante à la main, sourit et s’approcha du corps de la jeune femme. Il avait atteint la jambe droite. Il se pencha alors pour vérifier l’état de la blessure. Kate s’effondra en larmes. Elle ne pourrait jamais sortir de son cauchemar. Jack… Sawyer… N’étaient-ils que des gens comme les autres? Elle se résolut à accepter l’évidence : elle devait payer.

Du bruit se fit entendre dans les entrailles du dépôt. Le balafré se releva rapidement, et prononça quelques injures avant de rejoindre son compagnon. Les deux hommes partirent en courant sans laisser un mot. Kate regarda la scène les larmes aux yeux. Que se passait-il ?
Un homme ouvrit la porte derrière elle, puis il fut suivi par une dizaine d’autres personnes. Le FBI avait remis la main sur Kate…

Quelques jours plus tard…Des dizaines de pancartes défilaient le long de la rue qui menait vers la grande place.

« Sauvez la », « Libérez Katerine », « Une nouvelle vie en enfer ? » « Sauvez la disparue », telles étaient les phrases scandées par une foule en délire. Rares étaient les évènements qui menaient à une telle folie : show télévisé, politique, concert, people, rien ne laissait présager que le scandale du vol 815 mènerait à un tel degré de fanatisme. Les chaînes de télévisions se bousculaient, chacun essayant d’obtenir davantage d’infos que le concurrent. Un jeune journaliste prit la liberté de monter sur le ponton qui amenait au cabinet, là où se trouvait Kate. Prenant le micro, sur de lui, et demandant au caméraman de recadré son image, le commentateur prit place :
« Ici Kurt Ridfell, en direct devant le cabinet 48 pour Local E-View. Parmi les survivants du vol Océanic Airlines 815, Katerine Austin, présumée auteur de braquage et de meurtre, et qui était parvenue à échapper à la loi depuis presque cinq ans.
La fugitive a été appréhendée dès sa sortie de l'hôpital, à Sydney, et a été rapatriée sous l'autorité des agents fédéraux. On ignore encore ce que la justice décidera à son sujet. La possibilité qu'elle soit déferrée au parquet de Bâton Rouge a été mentionnée. Rappelons qu'hélas, l'agent qui l'escortait sur le vol 815 n'a pas survécu.
Nous attendons sa sortie à tout moments, des centaines de gens sont là depuis hier soir afin d’apercevoir l’une des rescapés du crash du vol Océanic Airlines 815… "

Kate sortit du sombre bâtiment, la foule se mit à hurler et à huer les services de sécurités. Affaiblie, blessée, attristée, Kate sortit lentement, en claudiquant. Trois hommes la maintenaient fermement, l’aidant à descendre les marches. Epuisé mentalement, Kate avec aussi subit des séquelles physiques. Outre la balle, elle n’avait pas eu accès aux douches depuis son rapatriement. Les ongles mutilés, les cernes visibles, et les yeux rouges, elle descendait les marches unes à unes, tout en regardant la foule.
Elle se mit à penser à Charlie. L’ancien bassiste de Drive Shaft devait sûrement avoir obtenu ce qu’il avait toujours voulu. La reconnaissance, la foule, les admirateurs, les fans, les aficionados… peu importe le nom qu’on leur donnait, il devait avoir eu ce qu’il voulait. Quand à Jack, il avait sûrement pu retrouver sa femme, et continuer à vivre sa vie comme il entendait la mener. Kate espérait que Jin et sa femme avait pu s’en sortir ensemble. Mais :biz:arrement, elle ne savait pas quoi penser… Devait-elle se permettre de s’attacher à ses compagnons de l’île ?
Non, elle avait fait assez souffrir de monde dans sa vie.
Et Sawyer ? Qu’était-il devenu ? Allait-il bien ?
C’était difficile à admettre mais il lui manquait, comme tous les autres protagonistes de l’île.

Kate rentra dans la voiture de force. Les journalistes étaient comme enragés, se collant sur les vitres dans l’espoir d’obtenir la révélation qui fera vendre.
« Mademoiselle Austin, comme avez-vous ressenti votre voyage sur l’île ?
- que pensez vous des autres survivants ?
- Votre incarcération se soldera sûrement par la perpétuité. Pensez vous que le gouvernement devrait revenir sur votre arrestation après votre voyage sur l’île ? »
Les hommes en noir repoussèrent les assauts des reporters afin de permettre à la voiture de démarrer. Kate devait être transporté à la prison d’Esteban, en Louisiane, à la Nouvelle-Orléans.
Elle avait les yeux rivés sur l’extérieur. La ville, les champs, l’air, la liberté. La voiture était comme une prison dont elle ne pourra jamais sortir. Kate dévisagea les trois hommes qui l’accompagnaient. Elle se mit à sourire.
Les trois hommes devaient venir « du village des ours ». Leur carrure immense et leur look des années 70 pouvaient dérouter pour des agents du FBI. Kate leva les yeux au ciel. Alors c’était fini ? Elle était coincée ?
Kate s’endormit doucement. Son rêve n’avait aucune forme distincte, il ne s’agissait que d’une épaisse fumée noire, rappelant celle qui s’écoulait de l’épave de l’avion en flammes. Une ombre lumineuse se rapprochait d’elle en lui tendant la main. Jack ? Sawyer ? Charlie ? Sayid ?
L’ombre sourie et lui tendit les menottes. Le visage du Marshall ensanglanté se dessinait fièrement.
« J’ai gagné Kate, et tu as n’as que ce que tu méritais ».

Kate se réveilla quelques heures plus tard, c’était la tombé de la nuit. Elle voyait encore un peu flou, et était totalement décoiffé. La voiture était à l’arrêt. Etait-elle déjà arrivée ?
Kate s’emmitoufla dans la veste que l’on lui avait donnée. Evidemment trop grande pour elle, elle avait au moins le mérite de tenir chaud.
Elle regarda autour d’elle, tout en restant allongé. Les agents semblaient dormir.

Kate se leva lentement. Elle n’en croyait pas ses yeux. Comment pouvaient-ils dormir alors qu’ils transportaient un prisonnier ?
Elle approcha doucement de l’homme le plus proche. Son visage se pencha légèrement vers celui du désigné.
Kate se retira brusquement.

L’homme ne respirait plus.

Voyant que les autres agents avaient sans aucun doute subit le même sort, Kate sortir rapidement de la voiture, en aggripant le portable et l’arme d’un des hommes. Totalement déboussolée, s’appuyant sur la portière, Kate se mit a courir en titubant. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire. Lui offrait-on une chance de se racheter ? Non, c’était impossible, elle n’avait plus le droit à a liberté. Que pouvait-elle faire ?
Kate s’agenouilla par terre en pleurant. Elle posa sa tête entre ses deux mains.
Liberté, Morts, Rédemption, Peine, Tom, Avion, 1985, Prison, Marshall, 815, Fugitive, Sawyer… Jack !
Oui, Jack saurait quoi faire dans ces cas là.
Kate se teint debout devant le Fiorella’s, un bar stéréotypé réputé pour son ambiance et ses boissons alcoolisés de qualités. Elle prit le téléphone portable dans ses mains et composa le numéro de Jack, numéro qui lui avait été donné lors de la réunion « pré secours» sur l’île, dans une gigantesque euphorie, sauf pour Kate, qui savait ce qui l’attendait une fois les pieds remis sur le continent.
Elle composa le numéro de mémoire, espérant de tout cœur de ne pas se tromper.
Kate entendit Jack décrocher :
"Allo…Allo? Il y a quelqu'un…K..Kate??"

Kate fut prise d’un instant de panique. Elle avait fait trop souffrir de gens dans sa vie. Tom. Aucun son ne sortir de sa bouche. Elle regardait dans la vitre du Fiorella’s qui réfléchissait son image. Il semblait y avoir du monde à l’intérieur.

Kate laissa tomber le téléphone portable et s’enfuit dans les sinistres rues labyrinthe que formait le complexe de St Charles Avenue…

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A suivre
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Voilà, j'espère que ca va pas trop vous ennuyez, j'espère grandement m'améliorer... bonne journée et merci d'avoir lu !

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MessagePosté: Mar 16 Aoû 2005 - 10:52 
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Zombie a écrit:
Ouh là, juste un truc sur le chapitre 2 de Charlie: Aaron a 5 ou 6 mois? :shock:
pour toi ça fait déjà 4 ou 5 mois que Carlie est rentré???


désolé pour le manque de présence, je rentre juste de week-end...

oui, ça fait qq mois qu'il est rentré, d'ailleurs un album ne se fait pas en trois jours ! C'est presque un peu court...

En tout cas, merci pour vos encouragements. N'ayant pas vu ni born to run, ni Exodus quand j'ai commencé, j'ai eu peur d'avoir manqué qq petits trucs (d'ailleurs je risque d'éditer quelques passages déjà postés ; je le dirais dans un futur post si c'est le cas), mais j'ai remédié à ça ce weekend !! je vais essayer de coller encore plus au perso.

j'essaie de continuer cette AM.

Nunya : continue, c'est sympa de voir d'autres perso continuer leur vie. et puis tes raccords sont plutôt bons pour l'instant.

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Dernière édition par rillyboy le Mar 16 Aoû 2005 - 12:50, édité 1 fois.

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MessagePosté: Mar 16 Aoû 2005 - 12:00 
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Localisation: En train de préparer mon terrier pour l'hibernation
Nunya, je suis trop fan de ton style d'écriture! Pour une première fois, c'est vraiment excellent :D
Ce que tu as écrit correspond à merveille à la Kate de l'île et de JJAbrams.

Encore :tong:

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Un grand merci à Flying Marmot pour la ban!!!
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MessagePosté: Mar 16 Aoû 2005 - 12:03 
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Localisation: dans ma caverne...
Nunya a écrit:
Voilà, j'espère que ca va pas trop vous ennuyez, j'espère grandement m'améliorer

C'est vraiment excellent , tu n'as pas besoin de t'améliorer, j'attend la suite avec impatience :D !

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MessagePosté: Mar 16 Aoû 2005 - 15:08 
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Inscription: Mar 02 Aoû 2005 - 12:30
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Voilà la suite pour Charlie...

L’ESPOIR

La réunion d’aujourd’hui avait permit de définir les dates de la tournée mais aussi les lieux, grâce à l’étude géographique des ventes qui avait été menée par Cats Prod. Charlie avait immédiatement jubilé comme un gosse devant sa friandise tant attendue lorsqu’il avait appris que la tournée passerait par l’Australie. Une cinquantaine de dates pour commencer à travers l’Irlande, les Etats-Unis, l’Australie puis l’Angleterre. Peu d’artistes avait la chance de commencer par une tournée mondiale, mais sa renommée dépassait de loin le plan artistique !

Le passage aux Etats-Unis lui permettrait aussi de retourner à la maison qu’il avait acheté avec son frère à Los Angeles, résultat de leurs premiers cachets. Et puis Los Angeles n’est pas si loin de Tustin…

Grâce à la préparation de la tournée, Charlie passait moins de temps tout seul. Il avait retrouvé Tony, qui était déjà le batteur de Drive Shaft, et rencontré Sam et Steve. Tous deux guitaristes, Steve était devenu lors des trois dernières années un soliste très recherché. Il venait d’enregistrer un album avec Sting et avait tourné avec Paul McCartney l’année précédente. L’entente était parfaite entre les quatre musicos et les préparation avançaient à grand train.


I woke up in a melodic whisper
Rollin’ by an ocean of fear
My minds haunted by a monster
Wanted to catch another destiny

I woke up in the moment I knew
That my life will never be the same
The way was drawn by the attractive tune
From the lagoon, from my lovely siren

Fate was late
No matter !
I didn’t fail the date

Open large eyes on the whole wide bay
Ready to have another dance
Finally ready to seize the day
All should be entitled to another chance

Fate was late
No matter !
I didn’t fail the date

Fate was late
No matter !
I didn’t fail the date


La répète se terminait. Le spectacle était monté, les dates de la tourné étaient décidées. Boyd vint annoncer à Charlie et sa bande qu’ils partaient en Irlande deux jours plus tard pour finaliser les répètes. Charlie s’assit immédiatement, comme terrassé par la foudre. Il venait de comprendre se qu’insinuait faire une tournée mondiale : prendre l’avion. Ce détail l’avait déjà chiffonné quelques mois plus tôt, lorsqu’il rentra d’Auckland. A l’époque, il n’avait pas le choix, il lui fallait bien rentrer chez lui. « On peut pas y aller en bateau ou en bus ? ou même en radeau ! Je suis persuadé de pouvoir en faire un ! J’ai déjà vu comment s’y prendre ! » dit Charlie une lueur dans les yeux. Tout le monde éclata de rire. Charlie sourit timidement et baissa la tête. Il devrait se préparer à cet affrontement avec l’oiseau de fer.

Avant de repartir, Boyd lança à Charlie son enveloppe kraft quotidienne. Elle contenait toutes les lettres de fans pour lui reçues la veille. Comme d’habitude, elles avaient toutes été lues, c’était la règle. Charlie râlait gentiment à chaque fois prétextant que son intimité était « violée ». En fait, il espérait à chaque fois recevoir une lettre de Claire, et là ça l’aurait vraiment dérangé que quelqu’un l’ait lue. Comme à son habitude, Charlie regarda le dos de chaque lettre pour voir d’où elles venaient et les triait par pays. USA, Angleterre, Canada, France, USA, Australie… Dans un mouvement d’hésitation, Charlie reprit la dernière lettre qu’il avait posé sur le tas Australien. Claire Littleton, 151 M.L.King st. Melbourne VIC 6234. Charlie sentait ses tempes se resserrer comme un étau, il avait le feu aux joues, l’estomac si dur et tellement tendre à la fois. Ca y est ! Il allait avoir des nouvelles de Claire.

[to be continued]

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MessagePosté: Mar 16 Aoû 2005 - 15:16 
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Vieux fauteuil roulant rouillé
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Inscription: Mar 09 Aoû 2005 - 19:34
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Haaaan, comment t'avais pas le droit de t'arreter là looool.
C'est toujours aussi bien écrit, mais là la fin est juste... il faut vite fournir la suite sous peine de souffrir lentement v_v
Sinon l'esprit de Charlie est bien respecté, on imagine sans problème que ces réactions sont possibles pour lui, quand à l'avion, c'était évident que le choc serait au rendez vous.

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MessagePosté: Mar 16 Aoû 2005 - 15:47 
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arghhhh le cliffhanger!!!
encore une super suite (j’ai toujours ma question sur l’origine du nom du manager...)

et Nunya beau début!!!


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MessagePosté: Mar 16 Aoû 2005 - 16:33 
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Inscription: Mar 02 Aoû 2005 - 12:30
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Localisation: Toulouse
Merry a écrit:
arghhhh le cliffhanger!!!
encore une super suite (j’ai toujours ma question sur l’origine du nom du manager...)

et Nunya beau début!!!


et bien, que serait Dom sans Billy ? :wink:

patience, la suite arrive... merci pour les encouragements :love: ça fait plaisir

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MessagePosté: Mar 16 Aoû 2005 - 20:04 
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Inscription: Mer 10 Aoû 2005 - 06:07
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Localisation: avignon
:shock: Sérieux bravo.
Le passage de Kate est super. Avec un petit dessin gratos ça fait pas de mal en plus. ... En fait elle à donc presque en même temps "croisé" Sawyer et Jack... Quelle histoire.

Meuh j'attends trop la suite de Sawyer. C'est trop bien écrit... :cry: Viiite... on l'a laissé "Lost" sous la pluie et après ??? :wha:

Et alors Rillyboy, un énorme bravo aussi.
On sent que t'es un musicien (mais je me trompe peut-être ??) au moins un musicien dans l'âme. :wink:
La chanson : excellente. Et alors la lettre de Claire, je suis impatient.

Bravo à tous.
J'adore cette Fanfic à plusieurs voix. Il manque encore des persos, mais je troive que ça promets une grande saga (avec mon âme un peu fleur bleue je les imagine déjà tous réunis au resto comme dans "IT" vous savez ? :trinquer: )....

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MessagePosté: Mar 16 Aoû 2005 - 22:44 
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Nunya bravo !
j'attendais ton post avec impatience et je ne suis pas déçue.
J'adore la façon dont tu t'es débrouillé pour recouper les scènes qu'on a déjà écrites. C'est excellent de revoir la scène sous un autre point de vue, et c'est super que tu aies tenu compte à ce point de nos morceaux à nous. :D
Je trouve tes descriptions réalistes et riches. On est assez bien dans la peau de Kate.

Bon ben maintenant que je sais que c'était elle devant le bar, je t'explique pas l'état de mon Sawyer... :tong:

Ma partie arrive demain dans la journée ou dans la soirée. :wink:

Et puis Rillyboy pareil, félicitations encore. Je trouve que tes parties sont meilleures encore à chaque fois.
Vive les chansons de Drive Shaft!!!


Citation:
je les imagine déjà tous réunis au resto


Ben oui, j'avoue que j'y avais pensé aussi.... Mais alors ce serait à la toute fin, en supposant qu'il y ait une fin... :wink:

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MessagePosté: Mer 17 Aoû 2005 - 10:28 
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Chien de Walt
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Inscription: Ven 01 Oct 2004 - 20:28
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Localisation: Galactica
rillyboy a écrit:
Merry a écrit:
arghhhh le cliffhanger!!!
encore une super suite (j’ai toujours ma question sur l’origine du nom du manager...)

et Nunya beau début!!!


et bien, que serait Dom sans Billy ? :wink:


ok ça me rassure je suis pas folle à voir des allusions partout... :tong: :ange:


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MessagePosté: Mer 17 Aoû 2005 - 15:21 
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Messages: 1132
Localisation: En partance pour la Bretagne
Super Merry si tu prends Hurley!!
:wink:

Bon ben voici la troisième partie du 1er chapitre sur Sawyer.

C'est un passage court et un peu contemplatif avant des scènes plus, disons actives...






SAWYER Image

chapitre 1
3ème partie


Image


Sawyer s’était assis par terre, sous la pluie.
Sa chemise et son pantalon lui collaient à la peau. La tête dans les mains, il écoutait les gouttes tomber autour de lui, et l’eau ruisseler dans le caniveau.
Il avait fermé les yeux, ne voulait plus les ouvrir. Pas tout de suite.

Il avait cru voir Kate.
Il avait cru la voir, mais ce n’était pas elle.
Il était Sawyer, le cauchemar des honnêtes gens, et lorsqu’il rouvrirait les yeux, sa vie allait continuer, comme si rien ne s’était passé, ni sur cette île, ni dans sa tête. Rien n’avait vraiment eut lieu. Kate n’était plus qu’un vague souvenir incrédule. Le crash, la jungle, le radeau, et tous ces trucs inexplicables avaient déjà pris un goût onirique.
Peut-être avait-il rêvé. Après tout. Pourquoi ne pas croire ça ?
« Elle » n’était pas là, il n’y avait que lui dans cette rue abandonnée, lui et ce chat tigré maigre et efflanqué, abrité sous cette voiture aux vitres brisées.

Lorsqu’il rouvrirait les yeux, il lui faudrait se mettre debout, de nouveau, rejoindre cette chambre vide et sombre comme une tombe, y attendre le lever du jour, puis il lui faudrait aller trouver Hibbs près du bayou Lafourche.
Il lui faudrait ne pas trembler, ne plus trembler, et se venger. Une nouvelle fois.
Il était fait pour ça, c’était la seule chose qu’il pouvait faire.
Peut-être alors qu’une partie –au moins- de la douleur, s’atténuerait.
Il sentait la lettre, son épaisseur, dans la poche arrière de son jean. Elle lui tenait chaud, elle, au moins. Les yeux toujours clos, il esquissa un sourire sarcastique à cette pensée.
Pourrait-il à nouveau revêtir un costume chic et sourire de toutes ces dents à une riche idiote ? La prendre dans ses bras et lui promettre un amour éternel ?

Ses chaussures étaient pleines d’eau. Il redressa la tête, ouvrit les yeux. Il avait cessé de pleuvoir.
Une brume grise montait par lents volutes des bouches d’égouts.
Sous la voiture, le chat bougea un peu, Sawyer tourna la tête vers lui.
C’était un chaton.
Il regardait Sawyer droit dans les yeux, visiblement affamé et apeuré, mais avec une sorte de défi dans le regard. « Je suis seul et faible, mais si tu approches, tu pourrais quand même perdre un œil », disaient avec intensité ces billes vertes aux pupilles fendues.
Sawyer le regarda longtemps.







Près d’une heure plus tard, Sawyer poussait la porte de sa chambre.
Ses chaussures couinaient à chaque pas et ça l’agaçait profondément. Il les enleva, et d’un coup de pied les envoya valser à travers la pièce. Puis il ôta sa chemise, et se dirigea vers la salle de bain. Il dut faire couler l’eau de longues minutes avant que celle-ci ne devienne suffisamment tiède. Sawyer se déshabilla, et sans plus attendre se glissa sous le jet.
Quelle délicieuse sensation. Il lava ses cheveux avec le savon déjà utilisé de l’hôtel. Il pris plaisir à faire mousser le pain entre ses doigts, à sentir la texture moelleuse de la mousse épaisse se diluer sous l’eau.
Il ferma les yeux, s’appuya contre le mur carrelé. Il aurait aimé rester là des heures, des jours. A ses pieds, une crasse noire s’évacuait par le siphon. Il avait été si sale que ça…
Sentir l’eau sur sa nuque lui rappela l’eau fraîche et pure des grottes. La cascade près de laquelle ils avaient plongé, un jour, avec Kate, cela semblait être il y a des années.
Il se rendit compte que ses pensées tournaient en boucle, et que quoi qu’il fasse, elles le ramenaient à cette fille. C’était ridicule.
Culpabilité, se dit-il. Je me sens coupable d’être en liberté, moi, alors qu’elle, elle est en taule.
C’est tout. Ca va passer.

Il sortit de la douche et s’enroula dans le peignoir bleu accroché derrière la porte. Il avait craint que celui-ci ne dégage une odeur pestilentielle mais à sa grande surprise, il sentait le frais et le propre.
Il retourna dans la chambre. Lorsqu’il tenta de nouveau d’allumer le poste de télévision, celui-ci n ‘émit qu’un faible grésillement, puis plus rien .
« Ben voyons, machine de mes deux ».

Il jeta un œil sur le radio-réveil posé sur la table de chevet : 1h58.
Il allait dormir , encore quelques heures, jusqu’à ce que cette interminable nuit finisse.
Demain il irait récupérer un flingue chez cet armurier du Quartier Français, et ferait ce qu’il avait à faire.

S’allongeant sur le lit, il s’étira pour ouvrir une poche latérale de son sac de voyage, et en sortit un paquet de gâteaux acheté avant le départ de Sydney. Il avait foutrement faim.
En voulant refermer la glissière, un objet blanc tomba au sol.
Sawyer fronça les sourcils, la bouche déjà pleine, et se pencha pour mieux voir. C’était l’un des messages enroulés que Charlie avait réunis dans la bouteille qu’il lui avait confié.
Comme ce truc était il arrivé là ?
Tout en se léchant un doigt, il récupéra le papier, et le déroula.
Celui-ci avait pris l’eau et l’encre avait bavé par endroits. Une partie restait visible :

« … et que quoi qu’il arrive, je vais bien. Mais maintenant je sais que j’avais raison à propos des nombres, je l’ai toujours su……. Et………. Tout……………… s’il vous plaît, plus d’in…..
… tout était de ma faute………………………………………cette île……….. pardon. »

La signature avait été complètement effacée.
Sawyer relit plusieurs fois le message.
…Ca veut rien dire…


Il ne s’endormit que lorsqu’il eut terminé le paquet de gâteaux, une main posée sur le message.




(... to be continued...)
:ange:



EDIT : Merry on a posté au même moment quelle synchro... :wink:

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Dernière édition par Lou le Mer 31 Aoû 2005 - 05:37, édité 4 fois.

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MessagePosté: Mer 17 Aoû 2005 - 15:22 
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Chien de Walt
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Voici donc ma petite participation...

HURLEY

Chapitre 1 : Miraculés

Lieu : une chambre d’hôtel à Sydney

4, 8, 15, 16, 23, 42... même maintenant, alors qu’il était étendu en (relative) sécurité, voici tout ce qui lui trottait en tête. Il revoyait sans arrêt les moments de sa vie liés à ces nombres maudits, comme un film qu’on rembobinerait sans arrêt. Chapitre 1, l’hôpital psychiatrique où il avait entendu ces nombres pour la première fois. Chapitre 2, le moment où ils étaient apparus sur son écran de télévision, identiques à ceux du ticket de loto qu’il tenait serré entre ses mains moites. Et ainsi de suite... la terreur dans les yeux de Lenny quand il lui avait appris qu’il s’était servi des nombres, sa rencontre avec la veuve Toomey, ces mêmes chiffres gribouillés inlassablement sur les cartes de la Française et surtout le moment où il les avait découverts sur ce... qu’est-ce que c’était déjà ? Ah oui c’est vrai, ils n’en avaient aucune idée. Des scientifiques tout droit sortis d’un mauvais film catastrophe les avaient remplacés là-bas. Ça serait à eux de déterminer d’où venait et à quoi servait cette espèce de boîte de conserve géante sans languette d’ouverture facile. Et eux, les miraculés, comme tout le monde les surnommait, n’en sauraient sûrement jamais rien. De toute façon, il n’avait aucune envie de le savoir. Il voulait éviter tout ce qui avait un lien, de près ou de loin avec les fameux nombres. C’est pour cette raison qu’à sa sortie de l’hôpital (il avait fallu trois jours d’examens divers aux médecins pour déterminer qu’en dehors d’un régime alimentaire perturbé, la plupart des rescapés ne souffraient que de contusions bénignes), il avait refusé de prendre le vol 423 qu’on lui proposait pour Los Angeles. Il prendrait le prochain dle lendemain matin.

Hurley se tournait et se retournait dans le lit de sa chambre d’hôtel. Mais le sommeil ne venait pas. De toute manière, dormir ne l’aidait en rien. Ses souvenirs l’accompagnaient même au royaume de Morphée. Peut-être aurait-il besoin d’une thérapie. Peut-être devrait-il même retourner dans cet hôpital.

La sonnerie du téléphone le tira de sa rêverie. C’était son homme d’affaires, évidemment. Depuis qu’il avait appris que son client n’était pas mort, il ne le lâchait plus. Apparemment sa mère l’avait laissé s’occuper de tout en son «absence» et Hurley revenait de l’île encore plus riche qu’il n’y était arrivé, notamment grâce à l’impact de son retour miracle sur les actions de ses compagnies. Hugo refusa toutes les propositions que lui transmit Richard. Aucune interview, aucun reportage, aucune rédaction de biographie. Il lui dit également de continuer à gérer ses affaires pour le moment.
‘Il y a juste une chose que je veux que vous fassiez pour moi,’ dit-il enfin, pris d’une soudaine inspiration. ‘Rédigez un chèque de 83.000 dollars au nom de Walt Lloyd,’ affirma-t-il, se souvenant du nom de famille lu sur le manifeste du vol. ‘Et envoyez-le à...’ Il y eut un moment de silence. Hurley ne savait pas du tout où se trouvaient Walt et son père. Il ne les avait pas revus depuis qu’ils étaient partis sur le radeau mais il savait que c’était grâce à eux qu’on les avait retrouvés et qu'ils étaient sains et saufs.
‘Mr Reyes ?’
La voix de Richard le tira de ses pensées.
‘Euh oui, je n’ai pas d’adresse précise mais trouvez où réside un certain Michael Dawson à New York et envoyez-y le chèque, vous devez bien pouvoir faire ça ?’
‘Je vais essayer, Mr Reyes.’

Hurley raccrocha le téléphone et poussa un énorme soupir. Il se redressa dans son lit et s’empara de la télécommande de la télévision. Sans surprise, toutes les chaînes n’en avaient que pour les rescapés du vol 815. Un reportage de Londres montra Charlie échappant à des fans, ce qui fit rire Hugo. Tout au long du séjour sur l’île, le jeune Anglais n’avait pas cessé de parler de son groupe de rock et cherché des fans parmi les survivants et à présent il était littéralement submergé par la célébrité et n’avait pas l’air de l’apprécier autant qu’il l’avait prétendu. Il changea de chaîne et tomba sur un débat télévisé où diverses personnes plus ou moins qualifiées essayaient de déterminer si Kate devait ou non retourner en prison. Et tout cela accompagné d’images récentes où elle se faisait emmener par des agents. A l’annonce des charges qui pesaient sur son casier judiciaire, Hurley en resta bouche bée.

‘Wow... pas étonnant que ce Marshall tenait tellement à la retrouver.’

Mais voilà, dans son esprit, ces charges pesaient contre Katherine Austin, pas contre la Kate qu’il avait appris à connaître sur l’île et qui ne se comportait pas en criminelle impitoyable comme les journalistes semblaient le prétendre. Le téléphone sonna de nouveau. Hurley décrocha machinalement, les yeux toujours rivés sur le poste de télévision. C’était encore Richard au bout du fil.

‘Mr Reyes, j’ai une nouvelle sensationnelle qui va vous valoir encore de nombreuses demandes d’interviews...’
‘Dites toujours...’ répondit un Hurley blasé.
‘Un des employés de votre entreprise de Tustin se trouvait également dans le vol 815 et il fait partie des survivants.’
‘Ah bon ? Vous savez comment il s’appelle ?’
‘Oui, son nom est John Locke et-‘
‘John Locke ? LE John Locke ? Je-tue-les-sangliers-à-main-nue John Locke ?’ Hurley éclata d’un rire bon enfant. ‘Je le voyais plutôt dans l’armée ou chasseur de primes.’
‘J’ignore ce à quoi vous faites référence, Mr Reyes, le John Locke dont j’ai les renseignements sous les yeux est paraplégique depuis 4 ans...’
Hurley laissa tomber le combiné par terre. Au journal télévisé, un homme au crâne rasé était assis dans un fauteuil roulant, poussé par une infirmière vers une voiture aux vitres teintées pendant que la presse essayait de se frayer un chemin vers lui malgré les forces de l’ordre qui s’interposaient. La voix du commentateur et celle de Richard se mêlaient en un bruit de fond incompréhensible.
‘...paraplégique depuis 4 ans mais compte parmi les survivants...’
‘...c’est du sérieux Mr Reyes, ils veulent tirer un livre...’
‘...employé chez un fabriquant de boîtes californien...’
‘...ou peut-être même un film ou une série télé !’

To be continued ?

Note : je ne sais plus si l’hommes d’affaires de Hurley avait un nom...


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MessagePosté: Mer 17 Aoû 2005 - 15:43 
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...Bravo Merryyyy !!!!

:shock:
The révélation sur Locke. Super idée.
En plus tu écris bien et c'est riche en descriptions et on veut la suite !
Je trouve que tu colles parfaitement à l'esprit Hurley, avec son humour décalé et sa fausse "légèreté" (si je peux dire). Bravo encore.

Ah il va nous falloir un Locke ça va devenir urgent.....

C'est drôle qu'on ait parlé des nombres au même moment.
Bref, en gros, youpi.

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MessagePosté: Mer 17 Aoû 2005 - 16:28 
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Razorback
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Merry a écrit:

To be continued ?



Bien sûr que oui, continue ! tu t'en sors extrêmement bien.

Vous avez avec Lou un bon petit coup de plume, très léger, très sympathique ma foi.

C'est terrible de voir d'autres persos continuer à vivre pendant que j'ai fait avancé Charlie.
En plus les différences de choix temporelles sont un peu la continuité de la série : même ambiance, même esprit mais metteurs en scène différents.

Ce qui serait bien, ce sera à la fin (si il y en a une) de faire un montage chronologique de nos oeuvres, genre un petit livre entrecroisé.

PS : j'ai fini ma trame pour Charlie, elle dure environ une année sur 8 chapitres (j'en ai posté 3 pour l'instant).

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