Voilà la partie avec Kate comme promis. Soyez indulgent, c'est mon premier écrit, et j'avoue ne pas etre très doué pour ca ^ ^;
Je note que je n'ai pas vu Exodus 2 et 3, ce qui peut entacher peut etre la logique de cette histoire. Le premier chapitre sera
radicalement différent des suivants. Ici, j'ai décidé d'écrire l'histoire de Kate d'une manière assez détaché. Kate subit, elle est un peu désorienté, et on voit ce qui se passe assez autour d'elle. La suite des chapitres sera très différentes, et vous comprendrez pourquoi (par sur le style mais sur le cadrage naratif...) .
Bonne lecture !
La lumière s’alluma. La pièce était plutôt sombre, sinistre. Ici, point d’ambiance feutrée mais une atmosphère morbide dans laquelle Kate avait l’habitude de se plonger. Un balafré se tenait prêt de la lampe, souriant, ricanant, exultant, une excitation si prenante que l’on pouvait la ressentir à travers l’intensité de ses battement. Son acolyte, le petit, s’avança vers Kate en s’accoudant lentement sur la petite table de bois, dont le passage des anciens détenus se manifestait par des copeaux surplombant le sol.
Il se mit à ouvrir un dossier posé sur la table, et après avoir marmonné deux trois palabres en regardant le balafré, il se mit à délayer les faits.
« Annie, Maggie, Joan Heart, Katerine Austin... autrefois marié, coupable de plusieurs meurtres, dont celui de … »
Le petit avança sa tête en souriant.
« Comment s’appelait-il déjà ? Tom ? Marié, et un enfant de 22 mois à sa charge… »
Le silence suivant cette phrase se fit lourd, oppressant. Kate ne réagissait pas, elle connaissait déjà cette situation, elle l’avait déjà vécu quelques jours avant son arrestation par le marshal il y a quelques mois.
Le premier homme se déplaça vers Kate et se pencha lentement à proximité de son visage. Celle-ci semblait imperturbable, elle fixait la couverture bordeaux du dossier. Sawyer avait raison, elle était condamnée. Peu importe ce qu’avait pu dire, pensé ou imaginé Jack, les faits sont là, Kate ne pouvait rien faire d’autre que d’être ici. La rédemption ne lui était pas possible, pas permise. La liberté, que Kate avait cherchée toute sa vie, toujours voulue, cette façon de vivre dont elle rêvait depuis qu’elle avait enterré sa boîte avec Tom le 8 Août 1985, cette idéologie qu’elle caressait de la paume de la main sans jamais pouvoir l’empoigner, s’enfuyait dans les aléas des sentiments qu’elle pensait avoir acquis sur l’île.
Kate se noyait peu à peu dans la mélancolie. L’île lui avait offert quelque chose qu’elle n’avait plus depuis longtemps, une famille, une attention, mais surtout et avant tout un regard sans jugement, une seconde chance. Elle s’en voulait de ne pas l’avoir pris au vol.
Soudain, Kate sentie une violente douleur à la nuque. Le balafré lui avait agrippé ses longs cheveux bruns afin de se pencher sur son visage. Il lui murmura au creux de l’oreille :
« Tous tes petits amis sont répertoriés, on a déjà assez pour t’inculper de meurtre, on veut savoir qu’est-ce qui est arrivé au Marshall qui t’accompagnait… le Bâton Rouge ça te dit quelque chose ? Ils se feraient un plaisir de t’envoyer dans les couloirs de la mort »
Kate le regarda sans rien dire. Elle n’avait pas le cœur à penser à ça.
Le petit ferma le dossier devant lui, se leva lentement de sa chaise. La pourriture qui se dégageait de la pièce s’infiltrait dans ses narines et le fait de rester assis devenait réellement inconfortable.
Le balafré se tourna vers son compère et le fixa en marmonnant quelque chose. Kate ne compris pas le sens de la discussion, mais en réalité, elle ne l’écoutait pas.
Méritait-elle vraiment tout cela ? Devait-elle réellement aller jusqu’à accepter sans remissions la peine qu’on allait lui infliger ?
Elle avait beau se savoir innocente, la culpabilité lui rongeait les os.
Le regard vide, Kate dévisagea les deux hommes. La balafré était plutôt grand, plus grand que Jack se disait-elle. Une gigantesque cicatrice ornait son visage, ce qui affublait l’homme d’une certaine présence. Il ne devait pas être beaucoup plus vieux que Locke, mais sa masse corporelle le distinguait définitivement de ce dernier.
L’autre homme était de petite taille, un « latinos » d’une vingtaine d’année, qui ne semblait pas très à l’aise en la présence de Kate.
Cette dernière porta par la suite son regard sur la vitre de la pièce.
Les faux miroirs étaient monnaie courante pour les détenus importants lors de la phase des interrogatoires. Ils consistaient à donner l’impression de seulement réfléchir l’image, mais grâce à un ingénieux système de double fond, de l’autre coté se situait une équipe d’enquêteurs habitués à ce genre d’enquête.
De l’autre coté du miroir… voilà où Kate rêverait d’aller, d’être.
Soudain, Kate écarquillât les yeux. Elle ne le croyait pas au début, puis ce fut clair comme de l’eau de roche. La méthode employée par ces deux policiers n’était pas très convaincante, et le dossier utilisé lui semblait pauvre en information. Kate avait subit suffisamment d’interrogatoires afin de déterminer que le miroir présent dans la pièce n’avait pas de double fond.
Elle avait été rapatriée ici directement après sa sortie de l’hôpital, les menottes aux poignées, escortée brutalement par deux policiers.
Elle se souvenait avoir croisé Jack pour la dernière fois. En le regardant à ce moment là, elle s’était mise à compter : 1…2…3…4…5.
Kate se ressaisit et interpella le balafré qui tenait l’autre homme par le col :
« Vous n’êtes pas du tout du FBI n’est-ce pas ? »
Un nouveau silence s’apaisa sur la pièce. Le plus grand des deux protagonistes ne répondit pas à la fugitive, mais son regard fut éloquent, Kate avait vu juste. Cette dernière regarda le petit qui semblait terrorisé par sa découverte.
D’un coup, elle fit basculer la table sur les deux hommes, et dans un mouvement de panique, le petit sortit son arme, un 357 magnum, Smith & Wesson. Il n’y avait plus de doutes possibles, ce n’était pas l’arme qu’on confiait lors d’un interrogatoire. Le balafré repoussa la table afin de s’emparer de Kate, qui de part son agilité passa entre les jambes du géant. Kate se retrouva en face de l’acolyte. Son cœur se mit à battre plus rapidement, elle ne savait pas quoi faire.
Liberté.
Liberté.
Liberté.
Elle passa a coté du petit, qui déboussolé semblait paralysé par ce qui était en train de se passer. Elle ouvrit la porte qui donnait sur un long couloir blanc à l’aide de ses dents. Il n’y avait personne. Une chose est sure, ce n’était pas qu’un simple interrogatoire. Le balafré frappa le petit de toutes ses forces, et récupéra son arme.
Kate courrait dans le long couloir. Les pas lui semblaient interminables.
Elle voyait la sortie, si proche, la liberté qu’elle caressait de la main lui semblait si facilement atteignable. Le cœur battant, le pas léger, Kate retrouvait enfin l’espoir. Elle allait y arriver, elle pouvait le faire, plus rien ne l’empêcherait de continuer à fuir…
Kate s’écroula de douleur.
Le balafré, l’arme fumante à la main, sourit et s’approcha du corps de la jeune femme. Il avait atteint la jambe droite. Il se pencha alors pour vérifier l’état de la blessure. Kate s’effondra en larmes. Elle ne pourrait jamais sortir de son cauchemar. Jack… Sawyer… N’étaient-ils que des gens comme les autres? Elle se résolut à accepter l’évidence : elle devait payer.
Du bruit se fit entendre dans les entrailles du dépôt. Le balafré se releva rapidement, et prononça quelques injures avant de rejoindre son compagnon. Les deux hommes partirent en courant sans laisser un mot. Kate regarda la scène les larmes aux yeux. Que se passait-il ?
Un homme ouvrit la porte derrière elle, puis il fut suivi par une dizaine d’autres personnes. Le FBI avait remis la main sur Kate…
Quelques jours plus tard…Des dizaines de pancartes défilaient le long de la rue qui menait vers la grande place.
« Sauvez la », « Libérez Katerine », « Une nouvelle vie en enfer ? » « Sauvez la disparue », telles étaient les phrases scandées par une foule en délire. Rares étaient les évènements qui menaient à une telle folie : show télévisé, politique, concert, people, rien ne laissait présager que le scandale du vol 815 mènerait à un tel degré de fanatisme. Les chaînes de télévisions se bousculaient, chacun essayant d’obtenir davantage d’infos que le concurrent. Un jeune journaliste prit la liberté de monter sur le ponton qui amenait au cabinet, là où se trouvait Kate. Prenant le micro, sur de lui, et demandant au caméraman de recadré son image, le commentateur prit place :
« Ici Kurt Ridfell, en direct devant le cabinet 48 pour Local E-View. Parmi les survivants du vol Océanic Airlines 815, Katerine Austin, présumée auteur de braquage et de meurtre, et qui était parvenue à échapper à la loi depuis presque cinq ans.
La fugitive a été appréhendée dès sa sortie de l'hôpital, à Sydney, et a été rapatriée sous l'autorité des agents fédéraux. On ignore encore ce que la justice décidera à son sujet. La possibilité qu'elle soit déferrée au parquet de Bâton Rouge a été mentionnée. Rappelons qu'hélas, l'agent qui l'escortait sur le vol 815 n'a pas survécu.
Nous attendons sa sortie à tout moments, des centaines de gens sont là depuis hier soir afin d’apercevoir l’une des rescapés du crash du vol Océanic Airlines 815… "
Kate sortit du sombre bâtiment, la foule se mit à hurler et à huer les services de sécurités. Affaiblie, blessée, attristée, Kate sortit lentement, en claudiquant. Trois hommes la maintenaient fermement, l’aidant à descendre les marches. Epuisé mentalement, Kate avec aussi subit des séquelles physiques. Outre la balle, elle n’avait pas eu accès aux douches depuis son rapatriement. Les ongles mutilés, les cernes visibles, et les yeux rouges, elle descendait les marches unes à unes, tout en regardant la foule.
Elle se mit à penser à Charlie. L’ancien bassiste de Drive Shaft devait sûrement avoir obtenu ce qu’il avait toujours voulu. La reconnaissance, la foule, les admirateurs, les fans, les aficionados… peu importe le nom qu’on leur donnait, il devait avoir eu ce qu’il voulait. Quand à Jack, il avait sûrement pu retrouver sa femme, et continuer à vivre sa vie comme il entendait la mener. Kate espérait que Jin et sa femme avait pu s’en sortir ensemble. Mais
arrement, elle ne savait pas quoi penser… Devait-elle se permettre de s’attacher à ses compagnons de l’île ?
Non, elle avait fait assez souffrir de monde dans sa vie.
Et Sawyer ? Qu’était-il devenu ? Allait-il bien ?
C’était difficile à admettre mais il lui manquait, comme tous les autres protagonistes de l’île.
Kate rentra dans la voiture de force. Les journalistes étaient comme enragés, se collant sur les vitres dans l’espoir d’obtenir la révélation qui fera vendre.
«
emoiselle Austin, comme avez-vous ressenti votre voyage sur l’île ?
- que pensez vous des autres survivants ?
- Votre incarcération se soldera sûrement par la perpétuité. Pensez vous que le gouvernement devrait revenir sur votre arrestation après votre voyage sur l’île ? »
Les hommes en noir repoussèrent les assauts des reporters afin de permettre à la voiture de démarrer. Kate devait être transporté à la prison d’Esteban, en Louisiane, à la Nouvelle-Orléans.
Elle avait les yeux rivés sur l’extérieur. La ville, les champs, l’air, la liberté. La voiture était comme une prison dont elle ne pourra jamais sortir. Kate dévisagea les trois hommes qui l’accompagnaient. Elle se mit à sourire.
Les trois hommes devaient venir « du village des ours ». Leur carrure immense et leur look des années 70 pouvaient dérouter pour des agents du FBI. Kate leva les yeux au ciel. Alors c’était fini ? Elle était coincée ?
Kate s’endormit doucement. Son rêve n’avait aucune forme distincte, il ne s’agissait que d’une épaisse fumée noire, rappelant celle qui s’écoulait de l’épave de l’avion en flammes. Une ombre lumineuse se rapprochait d’elle en lui tendant la main. Jack ? Sawyer ? Charlie ? Sayid ?
L’ombre sourie et lui tendit les menottes. Le visage du Marshall ensanglanté se dessinait fièrement.
« J’ai gagné Kate, et tu as n’as que ce que tu méritais ».
Kate se réveilla quelques heures plus tard, c’était la tombé de la nuit. Elle voyait encore un peu flou, et était totalement décoiffé. La voiture était à l’arrêt. Etait-elle déjà arrivée ?
Kate s’emmitoufla dans la veste que l’on lui avait donnée. Evidemment trop grande pour elle, elle avait au moins le mérite de tenir chaud.
Elle regarda autour d’elle, tout en restant allongé. Les agents semblaient dormir.
Kate se leva lentement. Elle n’en croyait pas ses yeux. Comment pouvaient-ils dormir alors qu’ils transportaient un prisonnier ?
Elle approcha doucement de l’homme le plus proche. Son visage se pencha légèrement vers celui du désigné.
Kate se retira brusquement.
L’homme ne respirait plus.
Voyant que les autres agents avaient sans aucun doute subit le même sort, Kate sortir rapidement de la voiture, en aggripant le portable et l’arme d’un des hommes. Totalement déboussolée, s’appuyant sur la portière, Kate se mit a courir en titubant. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire. Lui offrait-on une chance de se racheter ? Non, c’était impossible, elle n’avait plus le droit à a liberté. Que pouvait-elle faire ?
Kate s’agenouilla par terre en pleurant. Elle posa sa tête entre ses deux mains.
Liberté, Morts, Rédemption, Peine, Tom, Avion, 1985, Prison, Marshall, 815, Fugitive, Sawyer… Jack !
Oui, Jack saurait quoi faire dans ces cas là.
Kate se teint debout devant le Fiorella’s, un bar stéréotypé réputé pour son ambiance et ses boissons alcoolisés de qualités. Elle prit le téléphone portable dans ses mains et composa le numéro de Jack, numéro qui lui avait été donné lors de la réunion « pré secours» sur l’île, dans une gigantesque euphorie, sauf pour Kate, qui savait ce qui l’attendait une fois les pieds remis sur le continent.
Elle composa le numéro de mémoire, espérant de tout cœur de ne pas se tromper.
Kate entendit Jack décrocher :
"Allo…Allo? Il y a quelqu'un…K..Kate??"
Kate fut prise d’un instant de panique. Elle avait fait trop souffrir de gens dans sa vie. Tom. Aucun son ne sortir de sa bouche. Elle regardait dans la vitre du Fiorella’s qui réfléchissait son image. Il semblait y avoir du monde à l’intérieur.
Kate laissa tomber le téléphone portable et s’enfuit dans les sinistres rues labyrinthe que formait le complexe de St Charles Avenue…
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A suivre
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Voilà, j'espère que ca va pas trop vous ennuyez, j'espère grandement m'améliorer...
bonne journée et merci d'avoir lu !