L'évasion, enfin ! (sauf pour Jack...) Comme la saison 2, la saison 3 débute en suivant deux groupes séparés, et nous ne sommes pas loin d'une quasi-réunification avec le probable retour de Kate et Sawyer sur l'île principale, lançant véritablement le gros de la saison.
Premier flash back "détourné" de la saison, nous ne suivons plus les histoires, parfois très éloignées de la trame insulaire (si ce n'est hors sujet) des naufragés habituels, mais nous découvrons le passé d'un, ou plutôt d'une "Autre", Juliette. Son cas n'est peut être pas représentatif de l'ensemble de sa communauté, à l'image de Ben qui déclare (faut-il le croire ?) être né sur cette île, puisque la blonde vivait encore dans le monde connu, à "Myamaille", il y a un peu plus de trois ans de celà. As-t'elle été recruté par Dharma, dont on ne sait si le projet est mort dans les années 90 ou survit toujours, ou la société privé (je n'ai plus son nom) qui l'a recrute représente-t'elle l'après Dharma ?
En tout cas ils ont les moyens de vous faire parler, non de vous recruter ! Le coup du bus écrasant l'ex de Juliette est particulièrement douteux, le plus vraissemblable est qu'il ne s'agit pas d'un accident, mais d'une opération ultra-délicate montée avec succès en très peu de temps. Sans réfléchir aux conditions matérielles de la mise en place d'un tel traquenard, on voit, si l'on penche pour la conspiration plutôt que sur le hasard monstrueux, que l'entreprise a des moyens, ressources et un pouvoir énorme, pour parvenir à ces fins.
Il est de notoriété publique que la série recycle des noms de philosophe ou politiste, comme Locke, Rousseau ou Hume, et la liste n'est pas exhaustive, je souligne que nous en découvons un nouveau sur cet épisode, Burke, nom porté par Juliette, hérité de son mari. Et ce dernier porte même le prénom du théoricien, puisqu'il s'appelle Edmund ! En effet, Edmund Burke est un penseur philosophe et politiste britannique, contemporain de Rousseau et Hume, qui initia la pensée contre-révolutionnaire, pointant dans ces écrits le dangers du soulèvement bourgeois Français de 1789, menaçant l'ordre, la morale, la structure, l'existance même de l'ancien régime, prédisant dès 1790, période encore glorieuse de l'Assemblée constituante, les dérives populaires et dictatoriales de la future Terreur imposée par Robespierre.
L'auteur, particulièrement conservateur, peut donc être moins bien vu, depuis notre monde "démocratique" issu des grandes révolutions, qu'un Rousseau, auteur des Lumières, Hume ou Locke, plutôt progressistes à leur époque, et l'on voit que le personnage d'Edmund Burke, dans la série, n'est pas des plus aimables... et ne vie pas longtemps. Peut être un message subliminal concernant les théories philo-politique préférées des scénaristes.
Au passage, il me semble que l'acteur qui interprète Edmund Burke est le grand frère Drazen, de la première saison de 24 Heure Chrono... bon, hors sujet, mais souvenir souvenir
Je revient à Juliette et ces flashbacks. On y voit Ethan, assistant du recruteur de "la firme", à la fin de l'épisode, lors de la conclusion du contrat de Juliette, mais on le vois aussi au tout début de l'épisode. Gros piège, on crois quelques secondes à un flashback sur l'île, mais en fait Ethan et Juliette ne se connaissent pas encore à ce moment... sauf qu'Ethan doit déjà être en mission de répérage, un peu comme sur l'île avec les naufragés, en tournant autour de Juliette, probablement pour collecter des renseignements sur le traitement qu'elle applique à sa soeur. Ethan, nouveau venu sur l'île lors du débarquement de Juliette, ou "Autre" étant retourné dans le monde connu pour recruter de nouveaux équipiers ? Il y a deux saisons qu'il est mort, mais on pourrait bien le revoir encore longtemps et lui découvrir un rôle clef dans la communauté des Autres.
L'évasion... Content (instinct primaire, quand tu nous tiens...) de voir Sawyer rendre les coups à Danny, qui se la jouait Kapo depuis le début de la saison sans en avoir l'étoffe. Le coup de la chataigne sur le bouton rouge m'a bien déchargé en tout cas, comme l'élimination menée par Juliette, "nettoyeuse". Les autres géoliers semblent plus raisonnables, mais lui s'y croyait trop. Le bunker Hydra habritant Karl (Marx ???
je déconne mais ça se trouve c'est bel et bien son nom ! ) remue bien le cerveau, le mélange musique électronique à fond les ballons/images psychédélique voir sectaires fout bien les chocottes quand au contenu des expériences Dharma/post Dharma, et Karl a du endurer, pendant plusieurs jours, un véritable calvaire psychologique.
Après ça les Autres se disent bons, du côté des gentils. Mon cul ! Soit ils savent qu'il font des chosent pas joli joli "au nom de la science", soit ils pensent vraiment ne pas commetre d'actes repréhensibles, et alors là ils en tiennent tous une bonne couche, et seront particulièrement dangereux pour tout naufragé tombant sur l'île. L'analogie n'est pas très chouette à évoquer, mais il faut avouer que les Autres et leurs pratiques font penser au processus concentrationnaire : capture de prisonniers, utilisation de ceux ci dans des travaux géants, exécution des plus retords pour imposer l'ordre, expérimentation médico-scientifique sur des cobayes, humiliation et sentiment de supériorité émanant des geoliers... Il me devient impossible d'imaginer un jour les scénaristes nous présenter les Autres comme de bonnes personnes pouvant justifier leurs actes. Si un "Nuremberg de Lost" était mis en place, les Autres seraient jugés comme des criminels de guerre !