Je n'ai pas encore lu le topic, alors en ce qui concerne les répétitions inévitables de ce qui a été dit en 14 pages (ah non 24 au moment où j'ai fini d'écrire... oui j'ai galléré à réfléchir sur l'épisode cette semaine), "pardon aux familles tout ça".
Sur le continent:
On les avait oublié pendant tout l'épisode 3, ce n'était pas une catastrophe, car notre attention se porte plus, actuellement, sur la découverte de l'île sous toutes ses dimensions et sur la nouvelle odyssée de Desmond que sur le regroupement besogneux des Oceanic 6.
Kate, vu qu'elle est au centre de l'épisode commençons par elle, panique pas mal suite à l'apparition des avocats. Son personnage s'adapte mieux à son nouveau rôle de mère protectrice qu'à son ancien statut de fugitives aux mobiles douteux, on identifie enfin des bonnes motivations la poussant à agir, et elle prend un peu d'épaisseur (charismatique, pas physique, je ne me permettrait pas...) Mais alors que son histoire gagne enfin en intérêt, l'épisode parvient quand même à nous présenter une Kate un peu cruche, qui se réfugie chez une Sun au ton devenu ambigüe, avant de contre-attaquer et de foncer tête baisser dans le chiffon rouge qui lui avait été agité devant les yeux.
L'avovat ne veux pas délivrer l'identité de son client, alors qu'il poursuit son attaque contre Kate. Voilà un combat rudement injuste, car ne connaissant pas son adversaire, Kate ne peut pas se défendre efficacement et trouver les arguments, explications ou stratégies de défense qui feraient mouche, et se met à tourner en rond, telle une bête traquée. Voilà un coup bien bas de Ben, que j'avais plus ou moins vu venir. Evidement sans l'anonymat, Kate n'aurait pas été envahie par la peur mais par la colère, mais ce n'est pas cette bassesse qui redorera le blason de Ben à mes yeux. Elle croit avoir trouvé la tactique imparable en suivant l'avocat rencontrant son mystérieux client, et j'étais totalement surpris(et déçu de me planter) que la mère de Claire puisse être au courant pour son petit-fils. Que nenni (l'honneur est sauf), l'australienne n'est qu'un leurre appâté à L.A, et nos deux héros Kate et Jack sont tombés dans le panneau. Même les auteurs ont l'air de prendre ses deux personnages pour des crétins, vu la façon dont ils se font tous les deux et naïvement embobiner. Kate en furie et n'écoutant pas le discours apaisant de Jack concernant la mère de Kate, puis à l'inverse Jack n'imaginant pas UN SEUL instant que son "pote pour la vie" Ben ait pu piéger Kate en lâchant la meute derrière elle ! Alors qu'il avait regagné un peu de prestige en soignant fissa Sayid, plouf, sa crédibilité et son potentiel de décideur faisant avancer l'intrigue retombe lamentablement. Ben n'a pas fini de rigoler à promener de tels bras cassés, et je m'inquiète du mal qu'il pourrait causer avec l'aide involontaire mais maladroite de certains Oceanic 6. Quel pourris ce mec, il ferait un succulent Heel en catch, de ceux qu'on adore voir perdre son combat. Soit il est le bad guy de la série et s'est bien foutu de la tronche des naufragés, soit il est le good guy, et il doit vraiment défendre une cause immensément importante pour se payer le luxe d'accumuler les provocations, harcèlements et attaques diverses contre les pauvres 815, vulgaires pions de sa partie d'echecs.
C'est donc lui qui a commissionné son avocat, pour deux missions, effrayer Kate, et donc comme prévu, par un raisonnement à plusieurs bandes, l'amener jusqu'à lui (ohhh quel génie machiavélique !), et trouver une excuse presque mafieuse afin de faire libérer Hugo, qui sera récupéré pour le prochain épisode en dépit de sa super feinte.
Et les hommes de mains qui courent après Sayid, ne pourraient ils pas être la chair à canon employé par Ben pour forcer les événements en sa faveur ? Avec un peu de chance, ils arrivent à mettre la main sur Sayid et Hurley, à les endormir, et à les lui ramener, et sinon, la menace assimilée Widmore qu'ils semblent représenter poussent les proies de Ben vers lui, comme le stratagème de l'avocat l'a fait pour Kate et Jack. Ben connait les capacités de guerrier de Sayid maintenant, il a pu lui envoyer des "tueurs" sachant bien que logiquement, ils n'auraient pas le niveau pour réussir leur mission d'élimination. Quoi qu'il arrive, un flingue à fléchette sert à capturer, pas à tuer, alors après coup, l'atmosphère oppressive qui règne sur le continent depuis la fin de saison IV pourrait n'être que du vent, une mise en scène destinée à conditionner des O6 qui ont vécus tranquilles pendant 3 ans, et auraient continué à en faire autant sans le cirque de Linus.
Sayid s'est bel et bien détaché de Ben depuis les événements de Berlin, mais leurs retrouvailles dans cet épisodes sont étonnamment tranquille. Si Sayid a compris qu'il avait été manipulé par Ben et que ce dernier ne poursuivait que son propre intérêt, il devrait lui sauter dessus et lui faire passer un sale quart d'heure. Alors le différent entre Ben et Sayid n'est pas rédhibitoire, ou Sayid a encore la tête dans le cul à cause des tranquillisants, et ça pètera plus tard quand il sera plus frais (vu la tête de drogué qu'il tire pendant tout l'épisode, l'Irakien n'est toujours pas à 100%). Au passage, encore une scène d'action tendue et réussie, si Kate et Jack ne sont pas mis en valeur, Sayid demeure le personnage rongé par son passé et constamment en alerte, autrement plus difficile à duper.
Jack a dit qu'il avait dormis 42 heures ! Le compte à rebours de Miss Hawkings en a pris un coup, il va falloir que Ben se presse, mais si Hurley sera libéré sous peu et comme Sun traine pas loin avec Aaron, les O6 officiels sont bien réunis... Sauf qu'il faut peut être également ramener à l'île les deux autres individus qui l'ont quitté au moment ou elle allait disparaitre, Desmond et Lapidus ! Bah oui, si Charlotte, Miles et Farraday glissent dans le temps au même titre que Juliet, Sawyer et Locke, il n'y a pas de raison pour que Franck Lapidus manque au groupe des 4 au même titres que les O6 manquent à Locke.
Toute la smala O6 est donc au garde à vous devant Ben sauf Sun, qui a reçue pour noël une boite de chocolat et un joli pétard de la part de son nouvel amis anglais... Va t'elle franchir le pas, va-t'elle se retenir ? Ben va-t'il la dissuader de tirer ? Ben est il lui même au courant que Jin a survécu à l'explosion du Kahana, ce qui induirait qu'il est resté en contact avec les Others insulaires en dépit de son départ et saut dans le temps ? Là encore, nous serons vite fixé, au prochain épisode, à moins que ce dernier ne se concentre que sur l'île.
Avec un peu de chance, ils vont bientôt partir pour l'île, ou au moins partir à la rencontre de Miss Hawkings et croiser Desmond, pour que ce volet continental de la série enchaine sur une narration plus mythologique et riche en explication, car jusqu'ici, la menace inconnue, peut être artificielle et créée par Ben lui même, manque de contenu pour égaler la narration insulaire. Oui, Lost, c'est quand même mieux sur une île perdue.
Sur l'île:
Comme la semaine dernière, le plus intéressant de l'épisode. L'heure de Charlotte n'est pas encore venue, ç'aurait été un peu libbyesque ou rousseauiste de mourir aussi tôt. Elle finira bien par se rendre utile et à mettre en valeur ses connaissances antropologiste, car elle n'a pas été recruté sur le Kahana pour jouer les potiches, et a un savoirs à mettre en valeur. Nous constatons qu'elle n'est que la première victime des saignements de nez, et non la seule comme supposé par plusieurs intervenant lors des épisodes précédents. Comme quoi le saignement de nez n'est pas du au fait qu'elle ait pu naitre ici, ou encore se trouver simultanément en deux exemplaires sur l'île. La définition et les caractéristiques de la constante a échappé a pas mal de monde on dirait. Mais Daniel ajoute une nouvelle couche d'hypothèse explicative, lors de son conciliabule discret avec Miles. Il lui demande s'il a déjà vécu sur l'île, donc pense que le magnétisme local peut, sur le long termes, "irradier" les individus et les rendre particulièrement sensibles aux dangers physiques associés aux glissements temporels. Durant "The Constant", Farraday avait parlé d'exposition à des radiations magnétiques. Nous savons désormais qu'une bombe H (ou au minimum A), a séjourné sur l'île dans le passé, a pu rester stocker de longues années (peut être est elle toujours sur l'île en 2004), ou exploser en sous sol. Dans le cas de fuites ou d'explosion, Jughead pourrait avoir semé derrière elle des radiations, celles qui ajoutent du piments aux glissement temporels et les rendent... nauséeux. Toute l'équation de Farraday recolle à peu près, mais reste l'énigme Minkowski. Pourquoi aurait il reçu des radiations et serait il sujet à saignement de nez (même le premier), alors qu'il ne s'est qu'approché de l'île sans avoir même le temps de débarquer sur la plage ?
En tout cas, à la fin de l'épisode, Juliet, Miles et surtout Charlotte ont expérimenté les saignements de nez, et sans constante, leurs jours sont comptés. Disons que Farraday soit immunisé grâce à ses multiples rencontres avec Desmond, et Locke grâce à Richard 1954/2004/futur, mais reste Sawyer, dépourvus de véritable constante (la vision de l'accouchement ne saurait compter, vu qu'il n'y a pas eut d'interactions et donc d'ancrage). Cette scène s'avère particulièrement bien pensée pour identifier l'épisode comme Aaron centric, puisque nous revenons sur le jour de sa naissance, souvenir lointain issue de la saison I, 5 ans en arrière pour nous, seulement 2 mois dans le calendrier de l'histoire. Cette date avait été un moment clef de la saison, une vie chassant l'autre avec le décès de Booboone, et cet allumage du Swan, qui nous avait bien fait tripper à l'époque. Donc il s'agissait également du jour où Desmond a failli se suicider au fin fond de son bunker, sauvé par un signe du destin et les cris de désespoirs de Locke. On ne doute plus que l'instant précis dans lequel ont remonté les naufragés temporels est chargé d'émotions, tant de bonheur que de tristesse, et tant Sawyer, visiblement très marqué par sa vision, qui l'a littéralement paralysé et estomaqué, que Locke, qui se souvient de l'effroi qu'il exprima le jour du décès de son premier ami, ont ressenti le poids de leurs histoires personnelles sur les épaules. Je n'avais pas tout de suite compris que cette colonne de lumière provenait du Swan, m'attendant à une autre époque et une installation Dharma en plein travaux ou expérimentation, mais Locke lui savait qu'il risquait de se croiser, et de modifier malencontreusement le cours de l'histoire en se rencontrant à un moment de désespoir profond. Il a pris la décision de ne pas se croiser et modifier le passé, c'était un choix, mais avec un autre état d'esprit il aurait pu foncer vers le Swan et chambouler l'histoire... Dangeureux mais pas impossible !
Nous savons alors quand nous étions, quelques jours/semaines après le crash, ce qui prouve une fois pour toute que le campement de 1954 ne se trouve pas à l'emplacement des baraquements, et probablement pas non plus sur les lieux du golf.
Mais après le nouveau flash, quand sommes nous ? Dans le futur, vu que le campement des 815 est abandonné et a été fouillé. Par qui ? Ach, là je sèche, cette pirogue et cette bouteille d'eau Ajira (je n'ai pas suivi l'aventure d'inter-saison alors ce nom ne me dit rien de précis) sont des indices à n'en pas douter, mais avec les connaissances actuelles, je ne peut résoudre la question. Ce sont peut êtres les Others, qui avaient ce genre de pirogue en saison III, mais la bouteille ? D'habitude ils disposent de vivres issus de Dharma, pas d'une compagnie aérienne Indienne... Un autre avion de ligne aurait-il pu, dans le futur, se crasher de nouveau sur l'île, semant des indices comme cette bouteille d'eau ? L'éventuel futur avion qui ramènera les Oceanic 6 ici ? En tout cas les occupants des pirogues sont armés et hostiles, ouvrant le feu sur les naufragés temporels. Au moment du flash et de leur départ de cette époque, le mystère reste entier sur la date précise de ce saut futur, mais je ne doute pas que nous revivrons cette année ou l'an prochain cette ère "Ajira", et aurons alors d'autres pièces du puzzle pour comprendre.
Et nous revoici en pleine tempête, climat qu'affectionne particulièrement l'île si l'on se souvient du nombre de crash et naufrages causés par des tempêtes. L'épisode s'emballe enfin avec la découverte de ces débris d'épaves et de la réaction de Locke "Quelqu'un parle français ?" Ahah, merci mon pote, on a tout de suite compris quand nous étions, personnellement avec une banane énorme au visage, et voilà que des personnages de Lost VO parlent en français ! Cocorico on est les plus fort, déjà je peux relâcher ma concentration et comprendre ce qu'il se dit sans surchauffer, en dépit d'un accent de canard assez prononcé de certains francophones ! Ça sent les cousins canadziens ! L'équipe de Rousseau vient donc d'abandonner son navire, et nous sommes en 1988, moment que nous sommes nombreux à avoir fantasmé depuis 5 ans, date attendue de cet intense voyage dans le temps (contrairement à 1954, qui était proprement inattendue). La série a semé tellement de zones d'ombres et de questions depuis sa création que nous sommes aux anges de découvrir un éclairage nouveau et une poignée de questions, apportant une saveur délicieuse et incomparable à ces épisodes de fin de récit, et le naufrage des français en 1988 est en haut du panier, vu qu'il s'agit d'un des premiers mystères issus de l'épisode pilote et de la découverte du message radio.
Petit bonus, les français découvrent un naufragé, habilement dissimulé... L'un des leurs ? Non ils disent être au complet. Ohhhhh, c'est Jin ! Il est encore en un seul morceau, et a été aspiré par le glissement temporel avec les restes du Kahana. Du coup on aurait peut être du le voir continuer à bruler et à sombrer en ouverture de saison, quand Sawyer et Juliet le scrutaient (au fait, ship en vue entre ces deux là...). Et d'autres éventuels survivants pourraient faire leur apparition, bien qu'hormis le Coréen, je doute qu'il en reste. Michael, assis sur 200kg de C4, a du finir en confetti sauf grosse surprise.
Ta gueule Brennan ! Les voilà donc, Montand et son bras, Robert le sympathique, Brennan le porte clef, et Danielle enceinte d'Alex, à peine débarqué sur l'île, captant en même temps que, à des milliers de kilomètres de là, Lenny le futur zinzin pote d'Hurley, la diffusion des chiffres, et envisageant déjà de se rendre à la tour radio, comme décrit précédemment par Rousseau. J'espère beaucoup que l'île ne va pas flasher immédiatement, et nous permettre, aux côtés de Jin, de vivre en direct ces jours de cauchemar qui ont transformés une sociable petite française au joues saillantes en folle des bois à la gueule carrée et constamment la main sur la gâchette: l'établissement du camp, les attaques des Others/Natives, la perte du bras, le territoire sombre, le Blackrock, Rousseeau qui pète un cable et élimine ses anciens amis (devenus dangereux ?) la naissance d'Alex et son rapt par Ben... Bref toute une tranche de l'histoire de l'île.
Alors la présence de Jin risque de remettre en cause ce passé qui nous avait été raconté par Rousseau, et du coup les auteurs vont être tentés de nous faire flasher rapidement, mais ce serait tellement énorme et grandiose de vivre aux côtés des frenchies pendant le prochain épisode ! Y a plus qu'à croiser fort les doigts pour que l'on pose nos valise au moins 40 minutes en 1988 (ouah le coup de jeune que je me prend d'un coup, passez moi mon ours en peluche et mes majorettes !!!!)
Episode noté bon (plus calme que les 3 précédent), annonçant peut être un épisode d'anthologie (je l'espère)
_________________ Checking to see if I'm disapearing...
Back to the future, Man !
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