L'épisode précédent n'a pas été tendre avec Roger Linus, mais le III/18 m'avait laissé une impression plus nuancée de ce père qui, en 1992, ressemblait plus à un bougon pas méchant et reconnaissant ses erreurs qu'à un tyran haïssant viscéralement son fils (en tout cas je connait pire...). Roger Linus s'avère déjà plus sympa avec Kate qu'avec son fils, et serait en fait un personnage à prendre avec des pincettes, frustré de sa condition d'ouvrier et meurtri par la mort de sa femme, mais loin d'être socialement isolé. Il a même l'air plus honnête et franc que ne le sera son fils plus tard, bref un homme frustre mais simple, et pas un sournois...
Et il a l'air effondré de voir son fils dans un état critique. Son attitude et ses remords tranchent radicalement avec la brutalité et l'agressivité exprimé le matin même. En tout cas, il comprend vite que Little Ben lui a tiré ses clefs pour aider l'hostile, et se rend compte que son comportement a poussé son fils à fraterniser avec "l'hostile", organisant la diversion avant de permettre l'évasion. Linus senior serait-il alors en train de changer en profondeur, méditant en temps réel de ses erreurs et de leurs conséquences pour tout le village, ce qui pourrait assurer une autre jeunesse à Little Ben si ce dernier survirait à ses blessures, où cet amour et cette prise de conscience émergeant se limitent-ils à un feu de paille ?
Dite donc, on dirait que Roger Shippe avec Kate, ou pire, l'inverse !
Nom de Zeus ! Elle va enfin assouvir ses désirs de maternité et devenir la beldoche de Ben !!! Tu m'étonnes qu'il ait fini traumatisé et soit devenu un psychopathe ! (blague s'appuyant sur l'hypothèse invraisemblable mais néanmoins soutenue chez les couches populaire du WHH...
)
Les retrouvailles entre Kate et Cassidy sont un moment sympa, car relativement attendues vu l'existence de l'étonnant triangle coïncidenciel impliquant Sawyer et ces deux demoiselles. Pour une fois, l'un des toutéliés dont nous ont gratifié les premières saisons est enfin identifié comme tel par les personnages concernés, bien que, malheureusement, le gros de la discussion et de la compréhension de ce toutélié semble se dérouler hors caméra
. Cependant, les deux filles doivent enfin comprendre, après trois ans de contacts réguliers et de confidences, que le monde est étonnamment petit et que les coïncidences pèsent lourdement sur leurs vies... Il serait grand temps que les personnages même les plus terre à terre de la série se rendent compte du côté "strange" de leurs aventures et se posent des question pour essayer de mieux s'en sortir !
Les deux se mettent à donc tailler des croupières à Sawyer (jalouses !), qui se retrouve désormais, en associant flashback et "présent" 77, avec trois conquêtes à gérer... Ce n'est plus un homme, c'est Guillaume le conquérant
! L'épisode, poursuivant le développement entamé depuis quelques temps, s'échinera à nous prouver que le nouveau Sawyer est très différent de l'homme qu'il était avant le crash, et s'est révélé durant ces 3 années et 100 jours passés sur l'île du Destin.
La proximité de Kate avec Cassidy, tant due à leur amitié qu'au parallèle de leurs relations avec Sawyer, la perspicacité de cette dernière et a longévité de leurs contact vont jouer en faveur de Cassidy, qui désormais en sait pas mal sur l'île, probablement le récit des 100 jours, le fait que des survivants soient restés là bas, et le plan de retour des O6. Cette longue et régulière correspondance fait fortement remonter Cassidy dans la hiérarchie des personnages secondaires. Si avant cet épisode nous avions de quoi douter de sa réapparition (bien qu'il y avait grosse suspicions quand à la demande adressée par Sawyer dans l'hélico), maintenant qu'elle est au courant de l'histoire et garde Aaron sur le continent (à moins que sa grand mère l'ait déjà récupéré, ce n'est pas... clair (jeu de mot
!)), il devient possible d'imaginer qu'on la reverra en fin de série, lors d'un éventuel retour des 815 survivants sur le continent (bon ça s'est pas encore gagné car ils ont tous l'air d'avoir compris qu'ils se sentaient mieux là bas
), qu'elle reverra Kate, peut être Claire pour lui rendre son fils, et peut être Sawyer, dont l'histoire avec Juliet, pourtant si sympathique, s'avère désormais menacée, bien qu'apparement suffisamment solide pour supporter le retour des éléments perturbateurs.
Nom de Zeus ! En 2008, Clémentine apparait déjà grande ! Nous ne savons pas précisément de quelle année date l'aventure entre Sawyer et Cassidy, probablement pas mal de temps avant le crash du vol 815, mais voir cette petite fille d'environ 6/8 ans ouvrir la porte nous donne un coup de vieux, et surtout aux personnages de la série
... Assurément, de longues années se sont écoulées depuis les flashback diffusés en saison I à III, et le temps passe (même s'il bugge souvent
)
Sur l'île, Kate commence déjà à fourrer son nez dans la tambouille 1977, dès le lendemain de son retour (les pieds dans le plat quoi !) ce qui veut dire que cette fois, avec une boulette pareille qui foire toujours tout (vous vous souvenez quand elle s'est fait capturer par Tom en pleine jungle ? hahaha
), Sawyer est vraiment mal barré pour garder sa couverture.
D'ailleurs il a bien compris qu'il ne pourrait stopper la perte de contrôle sans écarter Jack et Kate de l'équation, les deux hyperactifs qui veulent tout gérer, et sont assignés à résidence dans le but de ne pas lui mettre de bâtons dans les roues en ces heures délicates et cruciales...
Avec cet épisode, un amour insoupçonné pour Hurley nait au fond de moi
! Il connait ses ses classiques cinématographique et de culture populaire, c'est d'ailleurs un personnage qui souvent glisse des référence et représente le mieux les téléspectateurs dans cette fiction. Ici il applique la logique du paradoxe temporel issu de Retour Vers le Futur, référence majeure et incontournable sur le sujet du voyage dans le temps, pour réfléchir à sa condition de voyageur temporel... Du lourd dans cette saison à jamais marqué du sceau de l'extra-temporalité
! Son débat avec Miles est énorme, véritable symbole de la cruelle guerre de tranchés qui sévit chez les téléspectateurs, notamment sur ce forum, depuis le début de l'année. C'est très fort, les auteurs ont donc compris par anticipation, les épisodes étant écrit, tournés, montés pas mal de temps avant leur diffusion, que leurs histoires tarabiscotées de voyage dans le temps allaient perturber les esprits et provoquer le schisme de deux grandes écoles, à force de louvoyer d'un épisode à l'autre entre WHH et ECC. Ce clin d'œil, même s'il ne nous fait pas avancer en lui même dans notre quête de la réponse unique et véritable, est rassurant, car il nous averti que les auteurs ont longuement réfléchi à la question, peut être dès avant la diffusion du premier épisode de cette saison, qu'ils connaissent aussi les plus grandes références du genre, les logiques complexes et propres aux interactions temporelles, et donc qu'ils n'ont pas bâclé leur scénario et devraient, quand ils le voudront bien, retomber sur leurs pattes. A moins que ce débat n'ait été rajouté à la dernière minute pour n'être qu'un clin d'œil élaboré à postériori après avoir découvert que les fans se déchiraient sur les incohérences du scénario.
Miles parait bien sur de lui dans son explication de WHH et de boucle temporelle, mais on dirait qu'il répète les explications données par Daniel plus qu'il se les soit approprié. Le récit de la roue, de la répétition de l'histoire, des doubles enfants... toute cette réflexion doit être issue des premières explications de Farraday.
Hurley, lui, est grandiose dans sa façon de vouloir piéger Miles aux jeu des théories temporelles, il me rappelle les meilleurs forumeurs qui forment nos rangs, la crème des crème
, les meilleurs des meilleurs
! Et il fini par marquer un point, en rappelant la rencontre de Sayid et Ben au milieu de la saison II ! Là encore, le clin d'œil des auteurs à ce qu'allaient penser les fans les plus affutés est délicieux, car, en lisant les commentaires de l'épisode Namaste, nous retrouvons ce genre de propos concernant l'absence de souvenir, ou leur éventuelle dissimulation, de Ben à propos de Sayid. Et l'obstination, le refus de la logique de la boucle, le ton ironique et sûr de lui d'Hurley, mixé à sa volonté évidente de faire chuter Miles m'éclate vraiment, sans parler du croisement de bras inquisiteur lancé telle une "fatality" à son interlocuteur bouche bée devant l'argument massue. Inoubliable, l'une des grandes scènes comiques, et peut être encore un symbole important de la plus grande guerre des théories lostiennes, que j'espère bien finir par gagner, avec mes compagnons d'armes et notre étendard Hugo Reyes !
Surprenant ! Jack, lui a fini de jouer les bons samaritains et n'accepte pas de sauver Little Ben, surement à cause de tout ce que le grand leur a fait subir, afin de se venger, et dans l'optique de changer l'histoire en le laissant mourir bien avant 2004. Bien qu'il balance à Kate une excuse WHH afin de se cacher derrière, Jack rejoint donc le camp des 815 ECC, et pour une fois, je suis content de sa décision s'écartant du politiquement correct constant, il remonte dans mon estime.
Kate en revanche reproche à Jack de ne pas aider Little Ben, et souhaite le sauver, donc qu'il survive malgré tout le mal qu'il causera plus tard... Son instinct de mère (adoptive) peut être, ou bien des convictions WWH... Il faut sauver cet enfant, car de toute façon il doit vivre et mener sa vie, même s'il nous causera du tord.
"You know, when we were here before, I spent all of my time trying to fix things." Peut être un autre clin d'œil aux téléspectateurs, dont toute une frange a toujours raillé Jack à cause de son dévouement à toute épreuve, trop beau pour être vrais. Jack se rend compte qu'il a été une caricature de héro lors de ces 100 jours sur l'île, le héro matérialiste qui voulais être de tous les coups et quitter les lieux à tout prix, en ignorant délibérément, voir en niant l'étrangeté des lieux, qui était pourtant dès le début la clef de la survie. Quel renversement de personnalité, puisqu'il devient mystique, ce sent aspiré par une destinée tel un John Locke , a voulus de lui même revenir, contrairement à ces amis O6 et après avoir souffert de son départ jusqu'à tomber en dépression, ne veux plus intervenir constamment (encore que, le naturel revient au galop vu sa tendance à vouloir briller chez les Dharmatiens après deux jours de présence) ou du moins ne plus jouer l'ambulancier de la Croix Rouge sauvant n'importe qui sur le champ de bataille.
"You didn't like the old me, Kate." Il y a désormais de l'eau dans le gaz entre les deux, notamment depuis l'engueulade emplie de jalousie qui avait suivi l'appel de Kate à Cassidy en saison IV. Pourtant, n'ont-ils pas passé la nuit ensemble la veille de prendre le vol 316
? Ou en sont-ils aujourd'hui, se rendant progressivement compte que l'île et leurs amis ont vécus leurs vie, mieux qu'eux mêmes, pendant ces trois ans ?
Ainsi, les gentilles filles veulent envoyer Little Ben aller se faire voir chez les Others, et à partir de maintenant naturellement, le déroulement de l'épisode me plait moins, car quelqu'un pourrait sauver Ben, et en plus il en profiterait pour enfin changer de camp, et recoller à peu près (à quelques détails près assez troublants évoqués plus bas) avec le récit de 1992
. Nous marchons de plein pieds dans la thématique de la Destiné face à ce dilemme de ECC ou WHH. Les intrus temporels sont ils libres à tout moment de décider de leur avenir et d'écrire leur vie, où sont ils guidés par une main invisible qui les pousse discrètement mais irrémédiablement à remplir exactement les actes et objectifs qui leur ont été confiées par l'homme caché derrière le rideau
? Humanisme et libre arbitre contre Religion et destinée, les hommes sont-ils libres, ou manipulés par un dieu, qui pourrait ici être Jacob, ou l(île, ou Christian...
Quand Kate était sur le point de perdre Aaron dans le supermarché, les bruit des caisses enregistreuses ressemble vachement au bip de l'ordinateur du Swan. Si l'idée a été subrepticement évoquée sur cette discussion, je trouve qu'elle n'a pas assez attiré votre attention. Certes rien ne ressemble plus à un bip qu'un autre bip, mais l'intonation de ce son est surprenante et la similitude sonore est frappante, comme si Kate avait halluciné ou rêvé éveillée dans le supermarché, influencée par un pot pourri de souvenirs de l'île, ou qu'elle avait assisté à une des rares démonstrations des pouvoirs insulaires hors de l'île (genre Michael qui voit Libby à l'hôpital
).
Allait-elle le perdre parcequ'elle n'est pas assez attentive, ou bien, cette blonde qui semblait "enlever" Aaron, avant de lâcher l'affaire rapidement, avait-elle de mauvaises intentions ayant poussé définitivement Kate à régler ses comptes sur l'île pour enfin avoir la paix et retrouver une vie normale ? Vous dites que la blonde ressemble à Claire en moins belle...oui, enfin en plus âgée pour être plus correct. Avec toutes ces histoires de voyage dans le temps, pourrait-on avoir eut affaire à une Old Claire débarquée du futur
? On est plus à une proposition idiote prêt sur ce forum, alors ne me jetez pas la pierre si cette proposition parait trop... SF !
Le gentil Sawyer va aider Kate à sauver Ben... Elle va retomber amoureuse de lui avec un coup pareil, pendant que Jack fait son grognon... Génial, le triangle à quatre côté amoureux bouge encore...
Simultanément, Juliet passe un savon à Jack, elle n'est pas contente de son comportement face à Little Ben, et tombe presque en pleur de voir son bonheur de 3 ans avec Sawyer menacé par le retour, qu'elle... qu'ils n'attendaient pas, enfin heureux sur cette île si extraordinaire. Jack n'est plus le bienvenue sur cette île qu'il a décidé de quitter il y a 3 ans. Il y était parti avec l'embarras du choix entre la blonde et la brune, il a emporté la brune avec lui, ils ne se sont pas entendu, et maintenant la blonde l'envoi bouler.
Les natives débarquent, arguent d'une violation de la paix. Celle ci est donc toujours en place, depuis plus de trois ans. Sawyer est sacrément sûr de lui, il snobe les "redshirts" natives et veux s'adresser directement à Richard. Alors que durant les précédentes saisons Sawyer était un leader qui s'ignorait, employé comme substitut et excentré des questions de politique insulaire, ne trainant que peu avec Ben, Richard ou Locke, son personnage a fait un grand pas vers le volet mythologique de la série durant cette Vème saison. Il est désormais plus qu'un gros dur arnaqueur donnant des ordres pour sauver les naufragés et son cul, il est devenu un homme clef, du genre à peser sur l'intrigue la plus centrale de la série. D'un certain point de vue, cette saison V, en tout cas ce milieu de saison est LA saison de Sawyer, héros de premier plan de Lost, et rarement le rapport de force entre Jack et Sawyer n'aura été autant à l'avantage de ce dernier. C'en deviendrait presque indécent
.
Selon Kate, Claire est en vie... Mais quand la reverra-t-on dans ce cas ? La rencontre Kate/Mère de Claire est, je pense, et sans contestation, le meilleur et plus intéressant que nous n'ayons jamais vu à propos de ce personnage féminin co-principal qui fait rire tout le monde depuis 5 ans. Enfin, après tant d'années d'intrigues fadasses virant progressivement au syndrome de la tête à claque et de la boulette qui ralenti l'histoire, l'émotion, le souffle épique voir mystique passe vis à vis du personnage de Kate, qui s'est enfin fixé un but lié aux mystères de l'île: à savoir retrouver Claire, fille d'un fantôme hantant les lieux, objet des convoitises Others pendant trois ans, et dont le sort nous est actuellement inconnu (ouhou, t'es où Claire ?
). Fini le passé et l'arc de la fugueuse gnangnan au point de passer pour du hors sujet, place à une histoire de Kate enfin valable.
Il était tout de même temps.
Je n'aime pas le tartinage que nous propose Richard à la fin: Ben sera sauvé, mais il deviendra un Native/Other/Hostile, perdra son innocence et ne se souviendra plus de ce qui lui est arrivé... Les WWH se frottent les mains devant un tel discours
, justifiant que Ben ne se souvienne plus de Sayid, se trouve enfin enrôlé chez les Natives, et multiplie les coups bas pour parvenir à ses fins, sans se soucier des dommages collatéraux. Mais pourtant, dans le 1992 prototype, Ben vivait toujours quotidiennement, depuis des années avec son père, puisque ce dernier oubliait chaque année de lui fêter son anniversaire. Et comme évoqué, Ben de la saison III se souvenait de son amie Annie, de ses premières années chez Dharma, de ses rapports difficiles avec son père. Ben paraissait plutôt agent double Native endormis et toujours resté chez Dharma, n'ayant jamais éveillé la suspicion qui l'attendra immanquablement s'il revient aux baraquements dans ce nouveau présent, après avoir aidé un hostile à s'évader, frôlé la mort et disparu mystérieusement dans la jungle. Le Ben de la saison III semblait donc ne quitter Dharma et rejoindre enfin physiquement les natives qu'au jour de la Purge, et il lui avait fallut être patient pour arriver à ses fins. Le postulat de cette fin d'épisode ne colle donc pas, et je suis très curieux d'assister à un éventuel retour de Ben chez Dharma, et à des retrouvailles avec son père, à la façon dont il pourrait tranquillement reprendre sa place au point de demeurer 15 ans un Workman sans histoire.
Le cliff n'est pas aussi intense que la semaine dernière, mais pose des questions. Ben se réveille enfin devant Locke. Lorsque nous avions vu cette scène pour la première fois, nous pouvions penser que Ben avait pris un sale coup pendant le crash, avait été blessé et se trouvait en convalescence pour cette raison. On aurait pu imaginer alors que, son passé se rejouant "simultanément" (tiens, je développerait cette idée de simultanéité sur le forum si je voit qu'aucune discussion n'en parle) en 1977, le sort de Big Ben dépendait de celui, incertain et en danger de mort, de Little Ben, ce qui aurait pu expliquer un "coma" de Big Ben au milieu des blessés du vol 316. Mais si Ben n'est qu'assommé à cause du coup de pagaie de Sun, la théorie reste valable (le sort de Ben a pu se jouer après qu'il soit assommé, expliquant qu'il ne se réveille pas tout de suite, le temps que l'intrigue 1977 ne décide définitivement de son sort... Avec la simultanéité, ça marche, puisque Big Ben gambade dans la jungle avec Sun avant que Little Ben ne soit agressé, et ne se réveille qu'après que Richard ait pris la décision de le sauver
: je sait bien que le récit alterne deux époques différentes et que le timing peut être manipulé par le montage, mais l'idée de simultanéité est là pour prendre compte, telles qu'elles pourraient apparaitre à première vue, de corrélations entre 1977 et 2008) Ben va-t-il, à l'image de Desmond, se rappeler de nouveaux souvenirs issus d'une réécriture du passé, ou as-t-il toujours su qu'il avait frôlé la mort en 1977 ? On y revient encore et encore: WHH ou ECC ?
L'épisode complète le précédant, en établissant un double parallèle symbolique. Dans Namaste, Sayid était comparé à Ben adulte, et nous y voyions deux hommes murs pervertis par le poids des années et des affres de la vie, embourbés dans les embrouilles et les enjeux de l'île au point de ne pouvoir avancer qu'à l'appui de revolver ou de coup tordus. Aujourd'hui Ben, sous sa forme Little Ben, est mis côte à côte d'Aaron, en tant qu'être innocent, et même en victime de l'île et des enjeux qu'elle brasse. Deux enfants abandonnés à cause des tourments de l'île, ayant besoin de protection et de l'aide des adultes, trop jeunes pour être impliqués dans la guerre trans-générationelle qui gangrene cette île depuis plusieurs décennies , et pour lesquels les femmes de l'île vont s'ériger en protectrices/ange gardien, ou plus simplement en "mères". Ça me rappelle les explications sociologiques concernant les personnages qui avaient fleuris sur ce forum durant la première saison (le chasseur, le prêtre, le chef, le scientifique, le marchand, ect...) qui allait un peu loin dans l'intellectualisation du message porté par la série, mais pourtant il faut bien s'incliner devant les faits, l'épisode est consacré à la protection des enfants, êtres sacrés et fragiles dans ce milieu hostile et convoité, immédiatement écartés de la bagarre et mis à l'abri comme le furent les enfants survivants au crash du vol 815.
N'empêche, faudrait quand même flinguer Ben !
Je vote bon, baissant donc mon jugement d'un cran par rapport aux deux précédant épisodes, car l'obstination de certains personnages à vouloir sauver Ben et nous voler une réécriture attendue de l'histoire, ainsi que les explications mal bricolées destinée à établir une maladroite et artificielle transition entre ce sauvetage de Ben et son flashback de 1992 vu en saison III ne m'ont pas convaincu, pire, m'agacent. Heureusement qu'il y a le débat Hurley/Miles pour rigoler un coup et laisser planer le doute.